En ce mois de fête nationale, un vaillant bataillon de petites corolles toutes de blanc vêtues défile en rangs serrés du haut de ses 10 centimètres entre mes « rocailleuses » déjà endormies, ou pas encore réveillées...
Les généreux tapis de
Sedum album s'étalent pour nous rappeler que les
Crassulaceae savent assurer le décor en ce moment, comme ceci :
Ce
Sedum est remarquable à plus d'un titre : d'abord parce que rares sont les représentants du genre à fleurir en cette période, ensuite, parce qu'il est d'une blancheur éclatante ; Enfin parce que ses inflorescences bien serrées lui donnent une consistance intéressante.
Le voila en plus gros plan :
Ses feuilles persistantes ont aussi une bouille sympa : ovales comme des quilles, joufflues comme des tonneaux, parfois rosées au sommet. Regardez :
A certains moments, on croit qu'il va disparaître, et puis le voilà qui repart de plus belle, et qui s'étale en tapis, et qui se bouture tout seul, pour peu qu'une feuille ou un bout de tige roule au bas d'une pente.
D'ailleurs, il prospère en toutes conditions : à l'ombre, au soleil, en pot, en pleine terre, dans les rochers sur les murs, dans les prairies sèches, sur les toits, et même s'il n'y a qu'un centimètre de terre ! Il ne craint ni le sec (jamais d'arrosage), ni le gel (- 15° sans problème), ni le calcaire.
Des parasites ? Pas à ma connaissance. Des maladies ? Non plus ... Le rêve, quoi !
Ce « dur à cuire » bien présent en France, est répandu en Europe et en Asie occidentale où il prospère dans les éboulis jusqu'à 2 500 m d'altitude. Il est même parti à l'assaut de la Sibérie !
Beau au jardin, et bon dans l'assiette ? Il paraît en effet qu'on peut consommer les feuilles en salade ou en accompagnement des poissons ! Personnellement je n'ai jamais essayé...
Et comme si tant de bonne volonté ne suffisait pas, des propriétés pharmacologiques lui ont été reconnues : Son suc était autrefois utilisé contre les aphtes, et aussi comme baume cicatrisant et adoucissant.
Allez donc savoir pourquoi le langage courant l'a affublé du sobriquet de « trique-madame »