Achillea, le retour...
Après
A. ageratifolia présentée ici en avril, Voici
A. tomentosa, plus tardive, puisqu'elle débute sa floraison en mai et la poursuit actuellement (et la continuera encore en juillet dans une moindre mesure).
Ses particularités se situent au niveau du feuillage et de la couleur des fleurs. Pour résumer : de l'or et de l'argent...
Zoomons :
Comme vous le voyez, l'aspect général de la plante est toujours un peu le même : tapissante, progressant par rejets latéraux qui s'enracinent, surmontée de petites fleurs disposées en corymbe.
Mais ici, les fleurs sont assez petites (3 à 4 mm de diamètre), bien serrées les unes contre les autres, et d'un joli jaune vif. On trouve d'ailleurs aussi cette espèce sous le nom d'
Achillea aurea.
Le feuillage quant à lui est d'une douceur extrême au toucher : les feuilles, très fines et découpées, légèrement aromatiques, sont enveloppées de longs poils soyeux qui donnent une couleur gris-argenté à l'ensemble, contrastant joliment avec les fleurs.
Voici un détail de ce feuillage si particulier :
On trouve cette plante dans les pelouses sèches et rocailleuses d'Asie occidentale et d'Europe (notamment en France, dans les Pyrénées, les Alpes, et plus généralement le sud-est).
Elle trouvera donc naturellement sa place dans la rocaille, où elle conservera des dimensions raisonnables (20 cm de hauteur et guère plus de largeur). On pourra également l'installer dans une auge ou sur un muret. Pour l'associer, des touffes violettes (
Campanula) ou blanches (
Leontopodium) la mettront en valeur, ou même des
Sempervivum pour le contraste avec des feuilles larges, lisses et épaisses.
Sa seule exigence sera du soleil,
encore et toujours. A défaut, son feuillage sera plus vert et elle fleurira peu.
Elle ne se formalisera pas d'un sol pauvre, sec, caillouteux et calcaire, ni d'un hiver glacial comme celui que nous venons de connaître (et sans protection s'il vous plaît!). Son feuillage demeure persistant même dans ces conditions.
Au fil du temps le tapis a tendance à se dégarnir du centre, car les rosettes de feuilles sont monocarpiques et disparaissent après avoir porté des fleurs. Il suffit alors pour rajeunir les touffes, de récupérer les jeunes pousses enracinées sur le pourtour qui auront tôt fait de reconstituer des tapis denses.
Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela de maintenir cette
Asteraceae au jardin.