Comment multiplier cet érodium ?

Non, Acantho, ton explication est bonne.
En fait, le pré-traitement par l'action du froid porte le nom de vernalisation. Elle peut être naturelle, ou artificielle.

Erodium x variabile'Bishop's Form'
Petite plante sans prétention que l'on trouve dans toutes les jardineries. J'ai la souche depuis une bonne dizaine d'année, que je rajeunis de temps en temps. J'ai constamment des boutures en réserve. Elle est extrêment florifère. Elle fleurit depuis le printemps et la floraison continue (photo prise aujourd'hui). Je la cultive en "Raised Bed", elle prend le relai de la floraison des saxifrages.

J'aime beaucoup cette petite plante de la famille des Géraniums et aussi facile de culture qu'eux.

moi aussi, je trouve que leur port trapu associé à la beauté des fleurs et au feuillage sombre et duveteux en font de réelles merveilles.
Je tâcherai de surveiller ma jardinerie... dès que j'ai une place potentielle pour cette plante.

Ophrys, quand et comment fais-tu tes boutures pour revenir à mon érodium à moi ?

Citation :

quand et comment fais-tu tes boutures pour revenir à mon érodium à moi

Ton érodium à toi est aussi un x variabile
personnellement, je ne me complique vraiment pas. Quand je trouve qu'il s'étale trop et risque de chevaucher mes saxi, je coupe. et je replante quelques rameaux issus de la taile dans un substrat caillouteux ou sablonneux. Je l'ai fait il y a environ 2 mois 1/2. Les 3 boutures faites sont prises et fleurissent.
Acantho doit appeler cela : bouturage en vert

Je vais essayer alors, merci beaucoup Ophrys

je suis candidate pour réaliser la bouture de Romneya si on m'aiguille sur le type de bouture à réaliser, chez moi aussi elle est très envahissante, j'en ai jeté deux brouettes cette année.
En revanche je suis toujours surprise lorsque je tire sur ses grandes tiges drageonnantes : elles ne sont pas enracinées.

alytes a écrit:

je suis candidate pour réaliser la bouture de Romneya si on m'aiguille sur le type de bouture à réaliser, chez moi aussi elle est très envahissante, j'en ai jeté deux brouettes cette année.
En revanche je suis toujours surprise lorsque je tire sur ses grandes tiges drageonnantes : elles ne sont pas enracinées.

Bouture de racine, c’est le seul moyen en dehors des semis.

Les tiges de ton Romneya sont biens enracinées, mais les racines sont enfouies profondément dans le sol. C’est pour cela que cette plante californienne résiste aussi bien au gel.
Le mieux c’est de trouver quelqu’un dans la rue, et tu le fais creuser, creuser, creuser. Et puis, quand tu verras des racines marron clair ou avec une teinte orangé foncé, tu les coupes, ce sont les bonnes. Tu verras, il y a des dizaines de petits bourgeons rosâtres qui ne demandent qu’à coloniser.

Les gens très sérieux disent qu’il faut repérer le sens de la racine, démarquer le pôle apical du pôle basal, et la planter verticalement. En fait il faut planter ta bouture en respectant le sens de son développement lorsqu’elle était dans le sol.

Pour la longueur de la bouture. Je te conseille de faire des prélèvements d’une dizaine de cm et de la grosseur d’un petit doigt, peut être que pour toi c’est la grosseur de l’annulaire, ou alors …..bon, c’est toi qui vois, faut pas qu’elle soit trop fine, plus elle est grosse, mieux c’est. Tu laisses une paire de bourgeons au sommet de la bouture.

Tu les poudres avec un fongicide, et tu les plantes dans un pot en les enfouissant complètement. Tu recouvres le pot de petits graviers et tu conserves tout ça hors gel.

Les Romneya sont capricieux. Ils n’aiment pas être bousculés quand ils se reproduisent. Alors ne mets pas trop de boutures dans un pot. Pas plus de 2. Au repiquage tu n’auras pas besoin de toucher aux racines.

Dommage que je n’ai plus le droit d’en planter.

acantho a écrit:

Dommage que je n’ai plus le droit d’en planter.

mais t'as peut-être le droit d'en bouturer pour les copains

Biodiversité a écrit:

mais t'as peut-être le droit d'en bouturer pour les copains

Mais c’est que je n’en possède plus. Le déménagement, ….. et mon épouse avait caché les bêches quelques semaines auparavant !
Par contre, ce qu’elle ne sais pas, c’est que j’ai un sachet de graines planqué dans le réfrigérateur. Un cadeau des américains !

Je voulais les traiter à l’acide au printemps, (les graines) mais c’était une erreur. Il leur faut aussi des coups de froid. Alors j’ai remis ça pour le début de l’hiver. Je t’ai promis des graines traitées, je t’en enverrai.

Mais si Alytes trouve les racines , elle peut nous en envoyer. Qu’est ce que tu en dis, Alytes.

Je te remercie par avance

Bien sûr je suis partante pour essayer de vous les déterrer. A quelle saison faut il le faire ?

Il y a plein de théories sur la meilleure période.
Celle qui me semble la plus adaptée pour ce genre de bouturage est le milieu de la période de dormance.

Et maintenant, c’est le trou noir, je ne me rappelle plus quand le Romneya va s’endormir. Mais ce qui me rassure c’est que tu seras aux premières loges.

Et puis tout cela, c’est la théorie, si en bêchant ton massif cet automne tu mets au jour des racines du Romneya coulteri, ça peut aller aussi même si c’est pas optimum. (tu en fais un peu plus) D’après mes souvenirs, les racines ont une vitalité exceptionnelle, et y a qu’un Acantho qui peut les faire périr.

Et ça, c'est normal, parce que les Acanthes ont de très longues tiges souterraines qui monopolisent tout l'espace qu'elles occupent et sont indéracinables

je ne bêche ni à l'automne ni au printemps, j'ai bien trop de surface pour moi toute seule, je plante juste avec un maximum de soin, et ensuite on ne touche plus , tout est paillé.
Mais j'irai creuser, quand le feuillage aura disparu. Je vous tiendrai au courant.

Oups, j’ai oublié un détail. Il y a une autre manière de faire mourir une bouture de racine d’un Romneya coulteri.

C’est de trop l’arroser. Le substrat doit être à peine humide, pour éviter tout risque de pourriture. Même après l’apparition des premières feuilles, car à ce moment là, c’est encore la bouture qui alimente la plantule, les racines viennent un peu plus tard.

Et puis, c’est valable pour toutes les boutures de racines. Il ne faut pas perdre de vue que ces boutures ont besoin d’oxygène pour se développer.

Tu n’as jamais écrit que ta plante avait fait des graines, c’est le cas ?

merci de ces renseignements, tu es une mine d'informations !
Il y a des capsules bien gonflées mais rien n'est mûr pour l'instant...

[quote="acantho
Mais si Alytes trouve les racines , elle peut nous en envoyer. Qu’est ce que tu en dis, Alytes. [/quote]

Voilà qui est fait
J'ai fait quelques essais il y a un mois, dans la serre, avec toutes sortes de racines : des maigrelettes très orangées, des gros tronçons marrons, des racines avec un départ de tige : tout le monde bourgeonne déjà

Il me reste deux gros tronçons de racine, si quelqu'un est interessé...

Mille mercis, Alytes

c'est grace à tes conseils tout ca !
J'étais toujours perplexe devant les racines que j'extrayais , ca ne me semblait pas évident à multiplier.

acantho a écrit:

On peut bouturer des racines pratiquement tout au long de l’année. Mais la période la plus apte pour effectuer un prélèvement serai la période de dormance.

Si la longueur de la bouture est petite, il faudra la placer dans une serre. Si la bouture fait au moins une dizaine de cm. on pourra la placer à l’extérieur. Il faut en fait que la bouture conserve assez de réserve alimentaire pour se développer.

Il faudra prélever la bouture au plus près de la racine principale. (c’est la plus récente)

Les boutures gagnent a être traitées avec un fongicide avant la plantation. (Genre captane).

Attention au sens de la bouture !! Pour beaucoup d’horticulteurs c’est la plantation horizontale qui est pratiquée. Je pense que la plantation verticale est plus naturelle (en respectant son sens, ce qui n’est pas évident. Faire des repères au prélèvement).

Le sol devra être léger mais pouvoir retenir suffisamment l’humidité pour éviter une dessiccation fatale.

La bouture doit dépasser le niveau du sol de quelques mm. et l’ensemble est recouvert d’une couche de petits graviers. (dans le but de ralentir l’évaporation).

Ce n'est peu-être pas la panacée. Mais j’ai pratiqué ainsi avec Romneya coulteri, .. ..et j’ai tout jeté !!! Le succès avait été au delà de mes espérances. Des plantes a foison. Il n’y avait pas P-P en ce temps là.

La bouture verte est en fait le fragment d’un rameau de l’année que l’on conseille d’utiliser pour des plantes qui ont une capacité forte à émettre des racines.
Mais c’est peut-être comme cela que tu as bouturé Acantholimon ulicinum.


Si j’ai écrit une bétise…. .il faut la corriger.

Je prends le sujet par la fin mais que lis-je ? Greugneugneu

Moi qui me bats pour réussir des boutures pour mes taupin(e)s...

Et toi, tu jettes alors que j'ai mis des années pour en trouver

Biodiversité a écrit:

Il s'agit d'un micro érodium hybride, 'Red Rock' ; la photo ne lui rend pas justice mais je l'adore. Par contre, j'ai peur de le perdre et j'aimerais le multiplier, mais comment faire . A priori il n'y a qu'une grosse racine centrale pivotante à partir de laquelle s'étalent quelques branches parallèles au sol. J'ai déjà essayé de mettre un caillou dessus mais ça ne marcotte pas

une photo de 2004 :

Ton érodium (que je ne connais pas) me fait penser à mon Callirhoe involucrata ! Je l'adore mais impossible pour moi de le multiplier, alors, pour en faire cadeau, je n'arrête pas d'en acheter

acantho a écrit:

Biodiversité a écrit:

Si un jour tu décides de te remettre à la bouture de Romneya coulteri, moi ça me dirait bien comme plante

Pour ceux qui connaissent pas, c'est une sorte de grand pavot blanc des USA qui ne réussit jamais par semis...

Ce ne sera pas possible car je n’ai pas le droit (pour le moment) d’introduire ce pavot dans mon nouveau jardin. Mon épouse n’appréciait que très modérément son développement dans l’ancien.
C’était devenu un gros buisson. Planté dans une terre hyper lourde, soumis à nos hivers sans aucune protection, je m’était dit qu’une plante de Californie… ….en Lorraine. Même si son port était moins « trapu » que les espèces types, elle était néanmoins magnifique. (ce n’est pas une plante de rocaille)

http://www.calflora.net/bloomingplants/matilijapoppy.html

Pour le semis, c’est quand même pas mission impossible. On obtient de très bons résultats après un traitement à l’acide, puis en exposant les graines humidifiées à une source de lumière tout en leur faisant subir des alternances de températures froides (0 à 4°) et chaudes (21°) pour des périodes d’environ 3 mois. La totale.

Je possède un sachet d’environ 150 graines collectées en Californie. Si ça tente quelqu’un d’essayer. Je le lui donne. Il doit bien y avoir dans le lot quelques graines qui ne demandent qu’à germer normalement.

Oh, purée, tu me mets les b....s , pardon, les nerfs en pelote

Pour les boutures de racines, je n'ai pas tout compris... Vous n'auriez pas, s'il-vous-plaît, des photos des différentes étapes ? Ce genre de boutures m'angoisse encore plus que les autres...

Je vous montre les photos d'un petit érodium sauvage qui pousse chez moi mais dont je ne connais pas le nom mais je me l'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime !

le pied :


les fleurs :


Il est très florifère, se ressème fidèle, persistant et est très rustique... Si vous en voulez, je peux en donner

alytes a écrit:

c'est grace à tes conseils tout ca !
J'étais toujours perplexe devant les racines que j'extrayais , ca ne me semblait pas évident à multiplier.

Le plus dur (ou stressant) reste à faire. Il faut que le tronçon émette ses propres racines. Pour le moment la plantule puise sa nourriture dans la bouture. Un engrais sera peut être nécessaire plus tard.