Portrait du mois : Origanum laevigatum 'Rosenkuppel'

Puisque nous sommes bien partis pour parler des mellifères, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ce mois-ci Origanum laevigatum 'Rosenkuppel'.

C'est encore une Lamiaceae, visitée à longueur de journée par ceci :





Et cela :





On la trouve d'ailleurs en bonne place dans les floraisons d'été de la « RHS Perfect for Pollinators Plant List ». J'en profite pour vous donner le lien, qui vous permettra à l'occasion de faire un petit inventaire dans vos jardins :

http://www.rhs.org.uk/Gardening/Sustainable-gardening/pdfs/RHS_Polinators_PlantList_V1

Ce cultivar bien décoratif trône actuellement – et pour un bon mois- dans la rocaille, en riches bouquets roses (fleurs) et pourpres (bractées), épanouis au sommet des tiges et discrètement parfumés.

Il faudra tout de même lui réserver un peu d'espace, car c'est loin d'être une miniature... Ses tiges mesurent une cinquantaine de centimètres de hauteur et la touffe (qui s'étale au fil des années) atteint une largeur équivalente. Mais c'est bien une plante de montagne, puisque Origanum vient du grec « oros » (montagne) et « gunos » (joie), ce qui paraît évoquer un ornement de la montagne ou une plante qui aime la montagne.

Côté culture, aucun souci : du soleil, un terre de jardin drainante, neutre à calcaire feront son bonheur. Elle ne redoute ni la chaleur de plein été ni le froid d'hiver sous nos latitudes. Et je ne lui ai jamais vu de parasites ni de maladies. Avouez qu'on ne peut pas faire plus conciliante!

On trouve l'espèce à Chypre et en Turquie. Pas étonnant puisque le genre Origanum a son origine dans le bassin méditerranéen. Il s'est ensuite répandu en Europe et en Asie, ou il affectionne les milieux herbeux et pierreux.

Voici 'Rosenkuppel' « en pied » :





Les longues tiges sèchent à l'automne, mais la relève attend son heure tout l'hiver sous forme de modestes rosettes de feuilles pourpres persistantes et poilues au ras du sol.

Je n'ai jamais tenté le semis ni la bouture (qui est recommandée en mai) mais l'ai déjà multipliée avec succès par prélèvement de rosettes enracinées en début de printemps. Je l'ai également déplacée une fois en mars, mais là, elle n'a pas aimé du tout... Son système racinaire étant superficiel et peu ancré dans le sol, le reprise a été très difficile et très longue.

Sa cousine O. vulgare (rebaptisée plus simplement thé sauvage, thym des bergers ou marjolaine sauvage) s'utilise bien sûr, comme aromate et la cuisine italienne ne saurait s'en passer ! Déjà les égyptiens l'utilisaient pour aromatiser la bière.

On l'utilise aussi comme plante médicinale grâce à ses nombreuses vertus. Elle fait -paraît-il- des miracles pour les migraines, les problèmes de digestion, les insomnies, les bronchites, les blessures, les maux de dents, la fatigue, le stress... A tel point d'ailleurs que les grecs en plantaient sur les tombes afin de donner la paix de l'esprit à leurs disparus !

Elle a également été utilisée par les moines dès le sixième siècle pour la composition d'élixirs, puis dans la recette de « l'eau d'arquebusade », élaborée avec 74 autres plantes sur ordre de François 1er pour soigner les blessures d'arquebuse sur les champs de bataille.

Tant de bonne volonté mérite bien une petite place au jardin, non ?

Fantastique portrait . Pour ceux qui ne le connaissent pas du tout, on pourrait rajouter que les feuilles sont odoriférantes .
Pour une fois, j'élève la plante, sous forme du cultivar 'Hopleys', et j'élève aussi O. vulgare 'Thumble's Variety'.
Leur principal défaut est de se coucher sur tout ce qui les entoure, ce qui est aussi à prendre en compte dans leur installation. Chez moi, 'Hopleys' est dans un endroit où poussent des iris de jardin, à qui il ne peut pas faire de mal .
Merci pour ce portrait Pollen, et surtout fais le publier !

C'est vrai Bio, cette plante a tendance à s'évaser et à gêner ses voisines. Heureusement, un tuteurage discret permet de sauver la situation !

Superbe portrait.

Je ne cultive plus d’ Origanum, mais ça me redonne envie.

J'ai l'origan classique et plusieurs cultivars et tous, ils se sèment généreusement.
Lorsqu'il fait très beau et très chaud, en plein soleil les tiges restent dressées mais comme ils fleurissent longtemps, il est bien rare que le temps reste au beau fixe et à la moindre pluie, ou si le temps est gris, les tiges s'allongent ou se couchent.

superbe et très appréciée on dirait!!!

merci pour ce beau portrait!!!!

là, il y a une classification à revoir.

la marjolaine, appelé à tort Origan, qui semble être le contenu de ce topic, est plus utilisé dans les infusions, dessert, son parfum est plus diffus.
le Marjolaine est moyennement résistante au gel.

le véritable Origan qui est utilisé en cuisine, tomates, pizza et autre, a un développement très raz de terre en touffe ronde, les feuilles sont plus petites et moins "duveteuse" que la marjolaine, les tiges sont plus fine, il a un développement traçant
l'Origan ne gele pas.
son parfum est plus accentué que la Marjolaine.
j'ai le véritable Origan, je vous le prendrai en photo.

ce sont deux plantes différentes.

je reviens sur ce post....

je viens de prendre en photo la potée d'Origan que j'ai en gros pot plastique.

tout l'hiver, je le laisse dehors, non abrité, cette année, il a eu le droit à la neige, le gel que nous avons tous plus ou moins eu selon les régions.









durant la saison il se forme en boule plate, un tapis.

j'en prendrais d'autres photos.

Intéressant, j'ignorais qu'il existait une différence entre origan et marjolaine.
Il y a dans mon jardin de l'Origanum vulgare, plante très commune chez nous, que j'appelais donc à tort marjolaine alors que c'est l'origan sauvage, effectivement très rustique et traçant. Mais il est nettement plus haut que le tien. Celui que tu possèdes n'en serait-il pas la forme 'Compactum' ?
D'après ma biblio, la véritable marjolaine, Origanum majorana, n'est pas indigène en France, mais provient de l'est de la Méditerranée, d'où sa moindre rusticité.

je ne sais pas sur sa compacité

en se développant, les tiges s'écartent et il se met à plus ou moins ramper.
du faite qu'il rampe,en s'écartant, il se dégarntit du cœur, le bois au cœur s'aoute et tout de suite il y a tout le long du bois des départs de ramifications.
j'attends un peu de développement des nouvelles tiges et je rabats l'ensemble de toutes les tiges de façon à ce qu'il reste que les nouvelles qui débourrent et je fais sécher l'origan.

la marjolaine est plus formées en tiges

quand à la provenance de cet Origan, c'est un producteur de plants méditerranéennes......je rechercherai

ça fait des années que j'en ai... son parfum est plus "corsé" que la marjolaine et moins acre que l'origan vulgare, son développement est joli, trés résistant à la sécheresse, c'est une belle aromate.

Je n’avais pas vu les premiers commentaires entre marjolaine et origan. Ou peut être ai je zappé inconsciemment. J’avoue que j’ai beaucoup de mal à suivre si on utilise les noms vernaculaires.

Mais les remarques sont très intéressantes.

au fil de son évolution je prendrai d'autres photos.
il monte à fleurs aussi....fleurs blanches tirant sur le violacées, je ne l'ai jamais vu se ressemer spontanément.

le voila qui commence à fleurir...

le pov....il se prend toutes les misères possibles, coup de sec extrême, coup de gel de glace extrême, il est toujours là!.........d'une très grande résistance aux conditions météo et d'entretien  ben oui...ce n'est pas toujours les cordonniers les mieux chaussés... 

je remettrai des photos quand il sera en pleine fleurs.

le fournisseur a perdu la souche pied mere, impossible jusque là d'en retrouver...

il se multiplie très bien par bouture

bouture le en plusieurs endroits pour éviter de le perdre à ton tour !