Cette année, l’UNESCO a inscrit de nouveaux sites remarquables sur sa Liste du patrimoine mondial. Parmi eux se trouve l’Erg du Namib en Namibie. C’est une superbe région (peut-être pas pour y vivre ..... faut pas pousser quand même .....
) qui s’étend sur presque 4 millions d’hectares.
A voir absolument avec ce lien : http://whc.unesco.org/fr/list/1430
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L’endroit est exceptionnel car les dunes sont constituées de matériaux venus de loin, transportés depuis l’intérieur de l’Afrique australe par les cours d’eau, les courants océaniques et le vent. »
Comme quoi Dame Nature a horreur du gâchis. Elle recycle en partie les terres emportées par l’érosion du Namaqualand tout proche. Problème que j’évoquais dans un post récent en présentant
Pelargonium oblongatum.
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Ce site est le seul désert côtier où l’on trouve de vastes champs de dunes de sable sous l’influence du brouillard. »
C’est pas qu’il n’y pleut jamais ..... en regardant la situation météorologique à Luderitz, petite ville pas très loin de ce site, des pluies sont annoncées pour le 22 décembre. Bon d’accord ..... 0,2mm ..... une journée de pluie avec un total de 2 dixièmes de mm d’eau.....
Dans ce milieu super aride, des communautés végétales s’adaptent pour y vivre et s’y pérenniser. Et au sein de cette végétation se trouvent des
Pelargonium crassicaule. Et en voici un !
Leur aire de répartition, uniquement en zones côtières, s’étend des bans de sables du côté de l’embouchure de l’Orange River jusqu’aux environs de Luderitz sur des collines rocheuses, du nord du Namaqualand aux régions du Sud-Ouest de la Namibie. Dans ces régions, la variation des températures entre le jour et la nuit ne sont pas particulièrement marquées.
En règle générale, les
P. crassicaule sont en dormance en été et se réveillent au début de l’automne, lorsqu’arrivent les premiers bans de brouillard ou les premières pluies hivernales. Mais ils sortent de leur dormance à tout moment de l’année si une quelconque trace d’humidité vient chatouiller leurs feuilles. Et quelles feuilles
Cette hyper réaction à l’humidité ambiante fait que, cultivés en Lorraine, ils ne sont pratiquement jamais en dormance.
In situ, la floraison des
P. crassicaule débute en hiver, se prolonge souvent au début du printemps, mais continuera jusqu’en été ..... s’il y a présence de brouillard.
Celui que je présente va sur ses 4 ans et n’a pas encore fleuri. Mais je crois bien que dans ma Lorraine, il ne fleurira jamais .....
C’est l’avis de nombreux spécialistes en pélargoniums. La floraison des
P. crassicaule est presque impossible à obtenir en dehors de leur biotope naturel. Le brouillard, l’humidité dans le sol et les températures diurnes et nocturnes sont des exigences fondamentales pour une bonne croissance de la plante et une production de fleurs. Très difficile à reproduire en culture.
Alors, pour ne pas finir ce post sans voir ses fleurs, voici 2 liens :
http://www.geraniumsonline.com/cypcrassicaule2.jpg
http://www2.arnes.si/~mstrli/cortusina/crassicaule.html