Comme je trouve que mon APN est bien calé sur le jaune
…. quoi de mieux que de démarrer cette nouvelle série par
Saxifraga x lincolni-fosteri ‘Diana’.
J’ai hésité avant de mettre cette saxifrage dans ma présentation, non pas à cause de sa couleur, non, ….. c’est parce que je ne suis pas très sûr que cette forme, qu’un pépiniériste hollandais m’a vendue, soit la bonne. J’espère que je n’ai pas acheté une contrefaçon
……
C’est en lisant un vieux bouquin sur les saxifrages que ce doute m’est venu. Dans la forme obtenue par H.L. Foster en 1969, Diana doit faire de petits coussinets en dômes denses et durs au toucher. Les pétales doivent être obovales à obovales-cunéiformes, à marge faiblement dentée le plus souvent, ils doivent se chevaucher et être jaune très pâle. Chaque tige ne devrait supporter qu'une à 3 fleurs, le cercle nectarifère doit être de couleur brun-jaune. ….Bon, j’arrête
…. On ne devrait jamais contrôler ce que l’on acquiert …. et qu’est ce qu’on serait tranquille.
Autre possibilité, cette plante a été mise sous perfusion d’engrais et ses caractéristiques se sont estompées.
Pour obtenir cet hybride, Foster a récupéré une saxifrage qui poussait à proximité immédiate d’une
Saxifraga x
malbyana ‘Wilhelm Tell’,
…. comme çà, … au hasard.
Et on sait ce que valent les saxis qui poussent spontanément dans le jardin d’un collectionneur. En tout cas, c’est avec du pollen d’une
Saxifraga burseriana que l’hybridation finale a été faite. Comme d’hab., il en a résulté plusieurs formes et seulement 2 ont retenues l’attention de Foster. Celle qu’il appela ‘Diana’, et une forme plus petite, qu’il nomma ‘Salome’
Ce sont des espèces tolérantes au soleil, mais sans excès, et qui adorent un sol calcaire.
Ah ! Au fait ! Il existe une autre
Saxifraga ‘Diana’. Et elle n’a rien à voir avec la précédente. C’est une saxifrage mousse créée en 1929. Mais qu’a fait la police
Si quelqu’un a une idée pour la suivante, faut pas se gêner. Il s’agit de l’une de mes acquisitions lors de notre foire aux plantules de 2006 identifiée comme étant une
Saxifraga ‘Utlave’. Mais
…. ce binôme n’existe pas. Peut être s’agit il d’une retranscription erronée…. Ça n’a pas l’air d’être une
Saxifraga ‘Vltava’, (que j’espère montrer plus tard) …
Et si on parlait peinture ? Voici une
Saxifraga ‘Leonardo da Vinci’ créée par Karl Lang en 2006. Elle est le fruit d’une hybridation de
Saxifraga kotschyi x
Saxifraga x
cullinanii ‘Radvan Horny’.
Pas mal
Non
Les fleurs sont rouge vermillon juste après leur éclosion puis s’éclaircissent rapidement pour donner ce camaïeux de teintes rougeâtres. Cette saxi a horreur du soleil, horreur de la pluie, elle n’aime pas trop le vent
…..
Saxifraga ‘Leonardo da Vinci’ fait partie du Groupe Conspecta créé en 2004.
Au départ de tout cela, K. Lang créa
Saxifraga x cullinanii ‘Radvan Horny’. Un cultivar du type ‘limite crise de nerf’ pour le cultiver. Cette saxi demande à être protégée des éléments extérieurs, mais pas trop, sinon elle risque de subir une attaque en règle de pucerons. Seulement voilà ! …. Il y a la couleur
….une couleur rouge vermillon qui change lentement pour aboutir à rose violet ……
C’est ce pollen qui va servir de base à la série sur les peintres du Groupe Conspecta, et c’est
Saxifraga kotschyi qui va servir de base.
La première tentative donnera
Saxifraga ‘Pablo Picasso’. Les boutons floraux sont rouges à l’éclosion puis deviennent rouge orangé. Ce n’est pas une plante facile à cultiver. Il faut la protéger des éléments mais il faut aussi la conserver à l’extérieur. … ben oui !
….. les pucerons …..
La deuxième série d’hybridations (toujours avec les mêmes saxi) va donner
Saxifraga ‘Paul Gauguin’ et
Saxifraga ‘Rembrandt van Rijn’. C’est qu’en changeant l’origine des saxifrages qui servent au croisement, on obtient plein d’autres nuances dans les rouges. Heuuuu…. juste une question de nuance
…..
Et c’est en 2006 que K. Lang récidive et créé
Saxifraga ‘Leonardo da Vinci’ qui sera inscrite au registre en 2009. Mon petit doigt me dit que ce n’est pas fini.
Un gros plan avec des fleurs à 5 et à 6 pétales.
Une autre saxi sortie tout droit de la caverne de Karl Lang.
Saxifraga ‘Auguste Renoir’. C’est toujours
Saxifraga kotschyi qui est utilisée, (quand on aime) et c’est avec le pollen de
Saxifraga x
polulacina ‘Kathleen’ que l’hybridation va être effectuée. Si la couleur des pétales varie un peu après l’éclosion des fleurs, c’est la teinte qu’ils prennent avant la fanaison qui caractérise les fleurs. Celles ci prendront un teinte jaunâtre.
Rien à voir avec les précédentes.
Mais alors, … rien à voir.
C’est l’un des très nombreux cultivars de
Saxifraga x anglica, à savoir,
‘Amberglow’.
Cette saxi offre aussi de belles variations de couleur. A l’éclosion …..
… ensuite, les fleurs s’éclaircissent, …. et puis, pendant la dépigmentation, les pétales prennent une teinte miel …..
Les
Saxifraga x
anglica ne sont pas réputées pour être difficiles à cultiver et s’il y a beaucoup de cultivars, entre autre, c’est parce que
Saxifraga x
luteo-purpurea (et ses notomorphes) est utilisée avec
S. lilacina pour les croisements.
Bon, bennnnn …. avec cette affaire de couleur qui change,
…. je zappe, …. sinon je vais me payer une belle migraine.
Déjà présentée par Ophrys en février 2008 , voici une autre
Saxifraga x lismorensis ‘Allendale Betty’.
Papavert a récemment présenté
Saxifraga federici-augusti ssp
grisebachii. Voici la forme type,
Saxifraga federici-augusti ssp federici-augusti qui est plus petite et dont les fleurs seront plutôt rose pourpré.
Les rosettes de feuilles sont environ 2 fois plus petites que celles de la ssp.
grisebachii, signe d’une aire de répartition à des altitudes plus élevées. A noter un cultivar,
Saxifraga federici-augusti ssp
grisebachii ‘Wisley’, qui possède de plus grandes inflorescences plus rougeoyantes.
La prochaine est une spéciale.
Elle est le fruit du croisement de la minuscule
Saxifraga poluniniana, native de la chaîne himalayenne, avec la plus grande des
Saxifraga federici-augusti des montagnes du sud-est de l’Europe, la ssp.
grisebachii ‘Wisley’. Une Kabschia croisée avec une Engleria.
Et voilà ce que cela donne.
C’est une
Saxifraga ‘Karel Pech’. Dans la littérature que je possède, il n’est pas fait mention de la couleur rougeoyante des feuilles. Elles devraient avoir des teintes gris-vert.
Je pense qu’il s’agit plutôt d’une réaction au soleil et aux gelées de ces derniers jours.
C’est J. Bürgel et O. Maixner qui sont à l’origine de ce cultivar. Les rosettes de feuilles sont inégales, de 12 à 25 mm. de diamètre, comme le sont celles de
Saxifraga federici-augusti. De
Saxifraga poluniniana, il a de petites fleurs globuleuses de 10 mm de diamètre maxi.
Si, d’une manière générale, je pense que les croisements faisant appel à des saxifrages himalayennes sont les plus difficiles à conserver,
celui ci me semble relativement robuste. Moyennant certaines précautions, sol très bien drainé entre autres, la culture en rocaille ne me semble pas insurmontable. Et un sol calcaire fera ressortir les incrustations sur les feuilles.
Le prochaine espèce est une saxifrage qui se prend pour une androsace,
enfin, … je trouve …. avec ses fleurs presque acaules. Il s’agit d’une
Saxifraga x petraschii ‘Kaspar Maria Sternberg’.
Un coussinet composé de rosettes de feuilles bien serrées. Elle est en fin de floraison, mais il est encore temps d’admirer la blancheur de ses fleurs et son feuillage bleuté.
C’est un vieux cultivar créé en 1900 par Sündermann, un croisement de
Saxifraga burserana x
Saxifraga tombeanensis.
Je l’avais présentée il y a quelques jours alors qu’elle n’était qu’en boutons, la voici en fleurs,
Saxifraga obtusa.
Je termine cette série par une
Saxifraga alpigena. Une saxifrage himalayenne dont j’ai les plus grandes difficultés à pérenniser dans ma collection, comme la majorité des saxifrages de cette région d’ailleurs.
Celle ci, avec ses mini-feuilles disposées en opposition comme nos
S. oppositifolia, vient du Népal. Je la cultive en sol neutre, mais c’est dans l’acidité qu’elle se plait le mieux. Il lui faut aussi beaucoup de lumière, ,mais pas sous un soleil direct. Il faut que le sol soit très très bien drainé et retienne absolument l’humidité en été. Ses petites racines adorent l’humus dont elles se rassasient pour faire de superbes floraisons. Et quand les températures approchent la trentaine de °C., chose de plus en plus fréquente sous notre climat continental, cette saxi se prépare à rejoindre ses congénères au paradis des saxifrages, ….. ou à finir sur le tas de compost si vous préférez.