Cette fois-ci, j'ai décidé de vous entretenir de
Thymus praecox 'Minor', plus connu sous le nom de serpolet couché ou thym précoce.
Précoce ? A voir ...
En d'autres lieux, peut-être, mais ici, il s'épanouit en juillet alors que bien d'autres du même genre ont déjà perdu leur éclat...
Sans plus attendre, voici son portrait "en pied" :
Celui-ci est encore un bb. Je l'ai trouvé, l'année dernière, tout minuscule, au milieu des
Sedum où il avait pris racine, non loin de sa "maman". Je ne saurais vous dire s'il est le résultat d'un semis spontané où d'un fragment de branchette tombée là par hasard qui s'est bouturé tout seul.
Tout d'abord, voyons les fleurs : Elles sont certes très petites (à peine 3 ou 4 mm), mais s'épanouissent actuellement par centaines jusqu'à recouvrir toute la plante dans un joli ton mauve rehaussé par la macule rose vif des corolles. Et, à quelques pas de distance, on distingue un indéfinissable reflet bleuté qui donne un charme fou à la scène
.
Ces fleurs ont par ailleurs comme il se doit, un léger parfum de miel qui attire les butineurs. Les voici de près :
Passons maintenant aux feuilles : Persistantes et de forme ovale, elles ont une jolie couleur vert franc, et sont étonnamment poilues
. La preuve en image :
Bien entendu, ce feuillage dégage l'odeur caractéristique des thyms quand on le froisse. D'ailleurs, pour la petite histoire, il paraîtrait que le nom de genre vient du grec "thumon" (odeur) lui même dérivé de l'égyptien "tham".
Ces feuilles de tout petit format poussent à intervalles rapprochés dans un ordonnancement parfait sur des tiges horizontales, formant un tapis régulier, dense et moussu de quelques centimètres de hauteur. Mais ne vous y fiez pas ! Le pied-mère, que je possède depuis bientôt 15 ans, a fini par faire le gros dos, se transformant en un épais coussin moelleux d'une bonne quinzaine de cm de hauteur avec des faux airs de saladier renversé. En je peux vous assurer qu'à toute époque de l'année, il attire les regards et fait poser mille questions aux visiteurs qui le découvrent !
Le voici dans sa forme 'saladier'
:
Sa croissance est lente mais régulière, au printemps puis après la floraison.
On lui prête volontiers une envergure de 60 cm mais ici je le cantonne à 30 cm grâce à des tailles d'égalisation sur le pourtour.
Vous l'aurez deviné, cette
Lamiacée trouve ses origines dans le bassin méditerranéen, où elle pousse en terrain sec, léger et calcaire. Elle trouvera donc naturellement sa place dans une rocaille chaude, en sol drainé, mais également en auge ou sur muret.
Voilà donc encore une pensionnaire à adopter sans état d'âme, d'autant que sa durée de vie semble étonnamment longue, sa rusticité exemplaire et qu'elle ne craint ni insectes, ni maladies dans des conditions normales de culture.
La connaissez-vous ?