Hôtel de l'oiseau

Mais un jour, peut-être, à nouveau....!
Le 17 janvier, sur le sujet "les mésanges", je vous avais parlé de la construction de cet hôtel à destination des rouge-queues ou queues rouges.
Ce jour là est arrivé, il y a environ 15 "lunes". Nous les avons vus revenir vers ce nid, chacun son tour avec son bec nanti de brins d'herbe ou autre et la restauration s'est effectuée. Tellement bien, qu'hier, ne les voyant plus s'activer depuis quelques jours, j'ai appuyé l'échelle au mur pour m'assurer qu'ils soient toujours là. Un oiseau y était et en train de couver. Je lui ai fait peur et il s'est envolé pour revenir rôder autour de nous, peut être pour s'assurer de ce que nous faisions. J'ai donc descendu l'"Hôtel" et je l'ai pris en photo avec son contenu.
Puis, j'ai essayé de prendre l'oiseau en photo, mais là, cela a été plus difficile. Il s'est d'abord perché sur le toit puis au ras de l'auvent qui couvre le nid, caché derrière les feuilles du citronnier avant de se faufiler subrepticement pour couver à nouveau.
Pourtant il n'est pas farouche et nous avons l'occasion de le voir de très près, quelques trois mètres à peine. Donc j'aurai l'occasion de le ou les prendre plus clairement. Pour les oisillons, cela sera facile, dans quelques jours.

J'aime beaucoup ces si jolis instants de vie

heureusement qu'il n'a pas abandonné sa ponte !

DMD, si tu veux amadouer encore plus ta petite famille de rouge queue, donne leur à manger des vers de farine, ils en raffolent, ce sont des insectivores et ils ne feront pas les difficile, lorsqu'ils ne se sentent pas en danger ils sont très coopératifs, ce sont des oiseaux très curieux, j'en ai fait l'expérience et le mâle s'est approché de moi à 50 cm pour venir chercher les vers.

C'est vraiment rare pour pouvoir prendre de telles photos Chez nous, les merles ont fait leur nid dans le grand rosier grimpant 'American Pillar' et il y a encore quelques jours, on pouvait voir les parents nourrir leurs petits. Ils sont maintenant sorti du nid.
Et puis, comme tous les ans, Papa et Maman mésange conduisent leurs oisillons sur le rebord de la fenêtre de la cuisine où je mets toute l'année des miettes de pain. Et sous nos yeux ( mais il ne faut pas bouger) ils leur donnent la becquée. C'est un spectacle charmant dont je ne me lasse pas

Superbe..
Mais si je peux me permettre de te donner un conseil, même si l'oiseau n'est pas farouche, tu devrais éviter d'y toucher. On a vu des parents qui abandonnaient leur nid parce que l'odeur de l'homme y était devenue insupportable.

Après on peut récupérer le nid, quand les oisillons sont sortis.

C'est le grand moment des premiers vols, pour l'instant les rouge-queues et les mésanges noires sont déjà partis, il reste les charbonnières...

Voilà qu'ils sont tous nés et affamés.Je les ai vus tous le bec ouvert, ensemble, mais je nai pas pu en prendre la photo. Celles-ci ne sont que des photos rapprochées et prises rapidement pour ne pas les déranger. Les parents, un ver dans le bec et posés sur le support bambou des clématites, me regardaient faire. Dès que j'ai remis l'"Hôtel" en place ils s'y sont précipités car les piaulements ne cessent pas. Ils réclament la becquée, et ce sont des allées et venues continuelles des géniteurs pour les nourrir.

Photos formidables, DMD
C'est si rare de pouvoir prendre en photo des oisillons dans le nid .

Ce sont vraiment de très bons parents. Je les ai guettés : à tour de rôle ou ensemble, ils reviennent au nid nantis d'un ver de terre qu'ils vont chercher sur la pelouse voisine. Ils doivent avoir une vue exceptionnelle car, juchés sur le bord de la tuile gouttière, je les vois observer le gazon et plonger tout à coup pour, sans coup férir, revenir avec un ver de terre.
Le mâle, sur le bambou de la clématite, se pose toujours au même endroit, à côté de l'étiquette.



Les deux parents ensemble, à droite, le mâle plus foncé. La femelle est plus claire.



Le mâle, avec un ver de terre au bec, s'approche doucement, me regarde et s'élance jusqu'au nid. Il a confiance.



La femelle, plus coloré de roux et avec un ver de terre au bec, attend son tour pour alimenter les oisillons qui piaillent.



Là, un moineau, curieux, est venu s'informer de ce qui se passe.

Un moineau bien gras en tout cas

Sur les trois photos que j'ai prises avant hier, il me semblait que l'un des oisillons, celui de droite, était bizarre, trop "pelé" pour être exact et inerte bien qu'ayant le bec entrouvert. Je ne l'ai évidemment pas touché, me contentant de saisir la boîte pour les photos.



a





En fait , il devait déjà être mort car ce matin, quatre seulement occupaient le nid. Le cinquième était en dehors de celui-ci, toujours sans plumes et mort. Je suppose que l'un des parents l'a repoussé à cet endroit. Encore un cas d'élimination naturelle. Par contre les autres se portent, vous le voyez, très bien et, si je n'ai pris qu'une photo, c'est que la mère est revenue durant la pose et cherchait le nid avant de se poser dans l'attente que je le remette en place. Ce que j'ai fait tout de suite et, dans la minute suivante, elle est rentrée dans l'"Hôtel" pour nourrir la bande des quatre. Le père l'a fait à son tour dès que la place a été libérée. Et le ballet aérien a continué.

Ils grandissent et commencent à avoir du duvet.

que c'est beau!!!!!!

Les oisillons sont maintenant tous bien recouverts et leurs plumes définitives commencent à apparaîtrent. Ils sont à plus de la moitié de leur "maturation". C'est la dernière fois que je les prends en photos. Ils risqueraient, à l'avenir, de s'effrayer et de tenter de sortir du nid précipitamment. J'essayerai de les photographier quand ils quitteront le nid, entraînés par leurs parents ce qui, je le sais par expérience pour l'avoir vécu, peut durer deux ou trois jours. De toutes façons et si je m'en réfère à la première nichée, nous les verrons évoluer aux alentours du nid pendant que les parents leur apporteront encore à manger et leur apprendront à voler.
Deux d'entre eux me fixent, les deux autres semblent dormir.
Celui du dessus a déjà la queue de son nom.

C'est le jour J. Je m'y attendais un peu car les parents ne les ont pas nourris dans la journée d'hier. Ils ne l'ont fait que le soir, ceci pour inciter les oisillons à quitter le nid.
A 15h., des cris aigus ont attiré notre attention et nous nous sommes rendus compte qu'ils allaient commencer à s'élancer.
D'abord, le plus en forme ou le plus téméraire est dehors et, les ailes étalées sur le parvis de l'Hôtel, il s'assure de la situation : hauteur, vue dégagée, obstacles éventuels.





Puis, il se met à battre des ailes, histoire de vérifier si elles fonctionnent bien.
"Je regarde en haut, c'est bon, tout est OK."



"Je regarde en bas. Là aussi, rien à redire. Si, c'est un peu haut."



"Bon, j'hésites encore. C'est difficile, je reprends mon entraînement."



Le second passe sa tête au dessus de son frère, pressé d'en découdre.
"Dis frérot, tu y vas ou bien faut-il que je te pousse."

Ils sont tous sortis, le dernier a guetté à l’ouverture de l’hôtel puis s’est élancé.
Ce matin, je les ai entendus appeler leurs parents dans un signal bref, strident et répété. Ce qui m’a permis d’en repérer trois, le quatrième volait déjà allègrement de toit en toit dans le voisinage.
C’est vrai qu’ils restent plusieurs jours aux alentours de leur nid avant de partir définitivement. J’en ai profité pour les prendre en photos, les voici.
C'est la photo du dernier à s'envoler.





Ensuite, le premier des autres qui s'est réfugié sous le pamplemousse.







Le second semble se reposer sur la plus haute fleur du pélargonium, sous le yucca.







Le troisième est venu toquer à la vitre de notre salon avant de s'envoler sur les toits.





Le dernier, quand il s'est élancé, s'est posé sur la grille de fer forgé des toilettes, avant de descendre se réfugier dans le sapin bleu.

Bravo! Premier vol réussi!
Maintenant, il va falloir que les parents soient très vigilants. Tant de dangers guettent ces petits bouts de vie à plumes!
Merci pour toutes ces photos. C'est extraordinaire de pouvoir les photographier en train de prendre leur envol

C'est vraiment incroyable d'avoir pu suivre la vie de ces petits bouts, de l'oeuf jusqu'aux premiers envols, il faut souhaiter qu'ils vont revenir chaque année...

C'est une très belles séries de photos. A priori, je n'aurais pas osé les déranger ainsi, mais ils ont du se sentir en sécurité dans un hotel 4 étoiles, et ce n'est que du plaisir pour nous, à suivre cette couvée. Merci.

Merci aussi pour ce très beau reportage, que de jolies photos ... Mme Nature fait bien les choses et sait nous récompenser, pour peu qu'on y prête attention ...
Bonsaiette

Quelle magnifique histoire vraie !
Merci d'avoir partagé avec nous !

Une année s'est écoulée et les rouge-queues sont de retour. Ils ont commencé leur nidification. Mais la crise est passée par là aussi et ils n'ont certainement plus les moyens de réserver à l'Hôtel que j'avais débarrassé entièrement des vestiges de nid antérieur. Ma femme les a vus, il y a deux jours, sortant de celui-ci, en couple. L'ayant su, je les ai guettés de temps à autre.(J'avais déjà entendu, alentour, leur "cacac" caractéristique)
Ils ont opté pour le camping de plein air et édifient leur nouveau nid dans un abri où ils viennent se percher, les soirs d'hiver par grand froid, pour y passer la nuit. On ne peux pas les ignorer, face à notre porte d'entrée.
Compte tenu qu'hier ils apportaient leurs brindilles mais en tombaient une grosse partie sur la terrasse, je les ai un peu aidés. J'ai donc retiré de cet abri le perchoir le plus bas qui les gênait(c'est à cause de lui qu'ils n'arrivaient pas à stabiliser leur construction) et ai rajouté rapidement une planche(de boîte de vin) collée au"sans clou ni vis", ce qui leur permet d'avoir une meilleure assise. Je me propose d'ailleurs de leur installer un garde fou en plus. La réparation a reçu leur accord puisque, tôt ce matin, ils ont continué leur construction.
Voici quelques photos prises, il y a un quart d'heure, derrière un rideau en sisal où j'ai fait le pied de grue, l'A.P.N. dirigé et réglé pour pouvoir les saisir.
Ils sont d'ailleurs toujours aussi confiants, se posent d'abord sur le chaînage ou sur le citronnier, nous regardent et se faufilent d'un coup d'aile jusqu'au chantier.
J'ai pu ainsi numériser le mâle, puis la femelle, à quelques secondes d'intervalle et nous sommes, cette année, aux premières loges pour suivre la progression complète des évènements.

Le 1 juin à 18h, la photo prouve que le nid est fini. Depuis , nous attendions leur retour et les premiers œufs. Voilà c‘est fait et la couvaison a commencé. D’hier au soir à ce début d’après-midi, deux œufs ont été pondus et la femelle s’est mise à les couver. Elle n’est en rien fébrile et me regarde droit dans les yeux quand je sors sur le perron pour regarder le nid. J’ai profité d’un instant de libre, le nid était vide, pour en prendre une photo rapprochée. Puis, lorsqu’elle est revenue, je l’ai numérisée en train de couver ses œufs.

Continue à les photographier, DMD, c'est un spectacle dont je ne me lasse pas

La femelle ne bougera pas, elle protège ses oeufs.
Il y a quelques années, mon vilain chat a réussi à grimper jusqu'au nid des merles. Stoïquement, la merlette n'a pas bougé. J'allais agir lorsque le merle est revenu et a attaqué le chat et je t'assure qu'en équilibre instable sur une branche, évitant les coups de bec furieux, le minet n'en menait pas large!!!

Si je n’avais pas la preuve tangible de leur venue, je supposerai que les oiseaux ont abandonné leurs œufs car je ne les ai point aperçus dans le nid depuis hier en fin d’après-midi et j’ai pourtant vérifié leur présence plusieurs fois au cours de la soirée. Et même ce matin, pas d’oiseau mais seulement une preuve du passage de la femelle. Mais je suis heureusement obligé d'accepter l'évidence que la femelle pond en catimini.