Ah ben ça !
Je n’avais pas vérifié si la section que tu as donnée correspondait à ce que j’avais trouvée.
Alors, moi, je parle de
Pelargonium exhibens Voster, in S. Afr. J. Bot., num.52, p.481 (1986) classé dans la section
Ciconium Voster, 2n=22.
Désolé pour cette précision qui fiche de l’urticaire à tous ceux qui n’aiment pas la taxonomie.
Je les comprends.
En fait, et dans un premier temps, je me suis fié au livre « Pelargoniums » de D. Miller écrit en 1996. Mais elle, elle parle de l’appartenance de ce pélargo à la section
Ligularia Harvey ! Et elle reconnaît qu’une mère n’y retrouverait pas ses petits tant les espèces qui composent cette section sont nombreuses .
On y trouve de tout, des racines tubéreuses, certains sont semi-succulent, il y a des épineux, des herbacés et des boisés. Les fleurs peuvent être de toutes les couleurs, quand aux feuilles, je te dis pas, il y en pour tous les goûts. Alors c’est sûr que c’est du pain béni pour les taxonomistes.
Alors, Voster dans tout çà ! J’ai trouvé ce classement dans « The Pelargonium Species Checklist » édition de 2004, écrit par R. Clifton. Pour ceux qui ne connaissent pas, R. Clifton est le pape des Geraniaceae outre atlantique, il a créé une association et j’en suis membre.
Ce que je n’ai pas (encore) trouvé, c’est la date à laquelle Voster a mis
P. exhibens dans la section
Ciconium, et si surtout, si cette classification est correcte et a été acceptée, ne fusses qu’un temps.
Et quid de la section
Chorisma ? Je la retrouve par l’intermédiaire d'Ecklon & Zeyher dans les années 1830/1836, et puis par une foule de botanistes qui s’en sont donnés à cœur joie. Une récente étude approfondie de la séquence ADN a bouleversé la classification des pélargos. Commandité par Kew, je crois que ce travail a été publié en 2003 ou 2004. En tout cas Clifton la connaissait puisqu’il la décrit avec précision.
Alors pourquoi s’est il tenu à l’ancienne classification, trop de boulot pour mettre à jour sa cheklist ?
Ce n’est pas ça. En fait, je crois qu’il n’est simplement pas d’accord pour réécrire la taxonomie des pélargos uniquement en se basant sur le travail d’analyse ADN commandité par Kew. Il relève une vingtaine d’erreurs dans ce travail qui lui a été communiqué à l’époque. (mais bon, c'était il y a 4 ans maintenant, et de l'eau a coulé sous les ponts).
Mais moi, du coup, je ne sais plus du tout qui il faut croire.
De toute manière ce n’est pas gravissime, les pélargos en ont vu d’autres, et cela n’altère en rien leur beauté.
Et vive la taxonomie.
C’était quoi, ta source, elle m’a l’air d’être de bonne qualité.