le prochain article de Plantes de Rocaille

merci

Le billet du forum m'a mise en appétit et j'ai eu envie d'y revenir. Ne croyez pas qu'on boude le forum. mais les gens âgés n'y connaissent rien et ils ont de la peine à s'exprimer de cette manière.
J'ai été très intéressée par ce que vous dites de l'émission "côté jardin". Il serait bien que la SAJA passe dans une émission de ce genre. Si quelqu'un a une idée pour cela, qu'il me le dise.
Maintenant que voilà l'hiver, je viendrai plus souvent discutter avec vous. Il faut d'abord que je voie comment ça se passe. A bientôt

merci madame .
Pour l'émission, je n'ai pas d'idée... peut-être directement contacté une "petite chaîne", voire l'émission "Côté Jardin" pour savoir ce qu'ils en pensent ?

Il faut d'ores et déjà réfléchir au prochain billet du forum, dont l'échéance est le 22 février. Si un sajiste veut l'écrire à ma place, aucun problème hein

Je pense le commencer, une fois n'est pas coutume, par les arbustes à floraison hivernale :
il y a matière à un petit développement avec :
les mimosas https://plantes-passion.forumactif.fr/les-arbres-arbustes-f20/acacia-t1310.htm
les hamamélis https://plantes-passion.forumactif.fr/les-arbres-arbustes-f20/l-hamamelis-t1308.htm
Chimonanthus praecox & Lonicera fragrantissima https://plantes-passion.forumactif.fr/les-arbres-arbustes-f20/l-hamamelis-t1308.htm

ensuite les bulbes seront incontournables, mais si vous pensez à autre chose, n'hésitez pas à le dire !!!

Même si tu en as parlé dans le précédent bulletin, il y a encore plein de nouveaux crocus et as- tu déjà mentionné la très longue et interessante "conversation" au sujet des Ménocopsis ?

non je n'ai pas encore parlé des méconopsis (à moins que ma mémoire me trahisse). Où était-ce déjà ?

Dans les vivaces:

https://plantes-passion.forumactif.fr/les-autres-vivaces-rustiques-f18/meconopsis-grandis-t1128.htm

On a aussi beaucoup parlé des Hellebores...
Très belles photos de Zeph d'Hellebores botaniques et hybrides.

pour les vivaces, il faudra se reporter aussi à ce post https://plantes-passion.forumactif.fr/les-autres-vivaces-rustiques-f18/brunnera-macrophylla-t1338.htm#14839

Bon, après plusieurs heures d'écriture, voici ce que je vous propose : c'est le 1er jet, donc à corriger ; j'ai dû faire des choix bien sûr (Acantho, je sais que j'ai sauté toutes les discussions sur les cyclamens ) et c'est un billet peut-être un peu trop polémique : vous me direz ce que vous en pensez :

LE BILLET DU FORUM
www.plantes-passion.frumactif.com
par ses membres

Avant de parler des végétaux, je souhaitais annoncer que plusieurs des dernières inscriptions à la SAJA se sont faites via le forum, ce qui montre l’intérêt réel de ce mode de communication pour la (sur)vie de notre société. A ce titre, nous avons fait des petits cartes Plantes-passion avec l’adresse du forum, qui pourront être distribuées aux personnes intéressées lors des foires aux plantes : venir nous lire, puis éventuellement recevoir un exemplaire gratuit de « Plantes de Montagne », me semble un bon moyen d’amener à plus d’inscriptions définitives. Contactez l’équipe du forum pour recevoir quelques-unes de ces cartes.
En second lieu, je vous propose une devinette parue le 4 février sur le forum, dont je vous donnerai la réponse à la fin du billet : « Voici Crocus biflorus ssp. biflorus [photo ci-joint] obtenu de semis et fleuri actuellement : quelque chose n’est pas normal, que je ne vois que pour la seconde fois... Qu’est ce ? ».
Et donc, de quoi avons-nous parlé ce trimestre ? Des arbustes tout d’abord. Peu abordés dans notre bulletin car de trop grande taille pour la rocaille, ils sont cependant des auxiliaires indispensables pour structurer et fleurir le jardin, et parfois offrir un habitat à ces hôtes. Et qui se priverait de floraisons en janvier ? Nous ont été présentés :
- les mimosas, avec Acacia terminalis, à floraison blanche débutant dès octobre et qui initie la saison de ces arbustes, Acacia uncinata, jaune, en fleurs dès début novembre, Acacia baileyana ‘Maréchal Joffre’, s’épanouissant début février et dont la forme type est originaire de Nouvelle-Galles du sud. Leur principal problème sous notre climat est d’être non ou peu rustiques, alors que les suivants sont pour la pleine terre :
- les hamamélis, avec en 1er lieu H. mollis ‘Pallida’, dont je ne résiste pas à la tentation de vous livrer in extenso la merveilleuse description qu’en a faite notre jardinière qui l’élève : « dès le mois de janvier, cet arbuste au port évasé s’éclaire de petites fleurs de couleur jaune soufre au parfum de miel ; sa croissance n’est pas très rapide mais il fleurit dès sa plus tendre enfance. Les fleurs ont de longs pétales en forme de lanière, qui les font ressembler à des araignées. En automne, le feuillage qui rappelle celui du noisetier, prend de riches teintes automnales ». Ce serait en fait un hybride, que sont avec certitude les cultivars de H. x intermedia, croisements de H. japonica x H. mollis : nous avons vu ‘Diane’ (obtention belge), ‘Jelena’ et ‘Primavera’, très beaux mais malheureusement peu ou pas parfumés.
Pour les hamamélis, la difficulté est d’offrir un sol frais et acide, même si un sol profond et humifère sur un sous-sol calcaire convient également (c’est ainsi qu’est élevé le H. mollis ‘Pallida’ présenté) ; face à ces exigences, nous a été confiée l’astuce de planter au pied des bruyères, qui feront un bel écrin à l’arbuste en fleur.
- Chimonanthus praecox porte bien son épithète spécifique : cet arbuste originaire de Chine présente, à la manière des hamamélis, des fleurs aux nombreux pétales s’ouvrant en janvier sur les branches nues.
- enfin, un mot a été dit sur Lonicera fragrantissima, un chèvrefeuille chinois en fleur dès décembre parfois, et très parfumé comme son nom l’indique.

Du côté des vivaces, une longue discussion est partie de Meconopsis grandis pour finalement aborder plus généralement les méconopsis, depuis l’Himalaya jusqu’aux Pyrénées, avec les espèces recherchées à fleurs rouges ou bleus, et le point a été fait sur la systématique de M. horridula. Dans les plantes d’ombre, Brunnera macrophylla, ou myosotis du Caucase, a été évoquée, dans sa forme botanique et sous le cultivar ‘Jack Frost’, aux superbes feuilles tachées de gris argenté ; autres borraginacées, nous avons pu admiré Omphalodes verna (O. cappadocica ayant déjà été abordée il y a quelques mois), et Pulmonaria rubra ‘Redstart’, une des plantes les plus précoces au jardin, en fleur dès mi-janvier.

Je ne développe pas le grand classique que sont les hellébores, et j’en arrive aux bulbeuses. En avance de quelques semaines sur sa période de floraison, une discussion s’est tissée autour de Tecophilea cyanocrocus, le mythique « crocus » bleu du Chili, dont nous avons appris qu’une petite station sauvage en a été redécouverte en 2002, alors que la plante était considérée comme éteinte dans la nature depuis les prélèvements abusifs faisant suite à l’engouement pour sa beauté… Mais en cette saison, les rois de la fête, ce sont les crocus, les vrais, avec en début de cortège, dès janvier, Crocus imperati ssp. suaveolens, originaire de l’ouest de l’Italie. Ont aussi été présentés ses proches cousins de la série Versicolores, C. corsicus, de… Corse, et C. minimus, de Sardaigne, ainsi que de nombreux autres taxons. Les cyclamens, les iris bulbeux de la section Reticulata, les perce-neige et les narcisses précoces ont bien sûr été présentés, mais on retiendra également les petits et délicats petits colchiques hivernaux, avec le très rare Colchicum crocifolium, le fameux C. luteum, ou le très caractéristique et délicat C. triphyllum, en fleur mi-janvier en extérieur dans mon jardin.

Je terminerai par l’intérêt en systématique des discussions sur l’internet. Je cultive ainsi depuis plusieurs années Scilla aristides, dont je ne savais rien sinon qu’elle provenait d’Algérie. Elle apparaît cependant dans des concours anglais, et j’ai demandé des précisions sur le forum du SRGC : la réponse est arrivée très rapidement, précisant que la plante avait bien été collectée il y a longtemps en Algérie par le Professeur Ingo Schneider, et que cette espèce était cultivée au Jardin Botanique de Wuppertal, qui en a distribué des graines.
Un autre exemple : notre Index Seminum a indexé cette année I. unguicularis ‘Lilacina’ sous le nom I. lilacina, et nous avons pu montré que c’est inexact. La littérature spécialisée indique I. lilacina comme synonyme d’une sous-espèce de I. spuria, probablement sogdiana, alors que le cultivar ‘Lilacina’, indiqué dans la monographie de F. Köhlein sur les iris, appartient bien à l’espèce I. unguicularis. Il est caractérisé par des fleurs de couleur violet intense, et est stable de semis (ce dont je peux témoigner), ce qui permet d’offrir des graines sous ce nom. Rappelons en effet que ce n’est pas parce qu’un cultivar porte des graines que celles-ci peuvent être proposées sous son nom… Il faut avant tout prouver que le cultivar est stable de semis, et M. Bernard précisait qu’au moins 50% des plantes de semis devaient partager les caractéristiques de la plante mère pour pouvoir en offrir des semences : c’est par ex. le cas de Lychnis coronaria ‘Alba’ qui, chez moi, donne 100% de plantes à fleurs blanches à cœur rosé, mais il est dommage que soient proposées un certain nombre de graines recueillies sur des cultivars et dont on peut être sûr qu’elles sont hybrides…
Terminons à présent : que pensez-vous finalement du petit crocus présenté en début de billet ? Qu’avez-vous remarqué ? Eh bien, normalement, les crocus sont de symétrie 3 : 3 étamines, 3 tépales internes et 3 tépales externes, conformément à leur appartenance à la famille des iridacées, alors que cette fleur a 4, 4 et 4 ! D’après mes observations, c’est très rare, et je ne l’avais observé à présent que chez Crocus pallasii. Reste à savoir à présent si c’est une seule fleur qui est atteinte, ou si c’est constitutionnel… Réponse espérée l’année prochaine !

tiens, une question qui me vient en relisant : faut il écrire "en fleur" ou "en fleurs"

Biodiversité a écrit:

Terminons à présent : que pensez-vous finalement du petit crocus présenté en début de billet ?

Remplacé par "Concluons à présent...", ce qui évite une redite...

Biodiversité a écrit:

tiens, une question qui me vient en relisant : faut il écrire "en fleur" ou "en fleurs"

Et bien cela dépend du nombre de fleurs

Billet un peu trop polémique ? Je ne sais pas trop quoi dire sur cet aspect.

Ah, au fait ! Il y a des majuscules qui ne passent pas en début de certaines phrases. C’est parce que tu tapes un espace avant le point de conclusion.

Où j’en étais, ah oui, es tu un polémiste de par ce texte ! je ne sais pas non plus. Mais comme d’habitude je trouve le billet nickel. Il représente bien la diversités des plantes qui sont traitées sur le forum. L’énoncé des espèces devrait attirer l’attention. Pour moi le billet peut être publié tel quel. Je crois que tu as signé un bail !

Je ne sais pas où tu voyais le risque de polémique. Mais à titre personnel, c’est le passage sur l’Index Seminum qui me turlupine un peu. Tout ce qui est écrit est tout à fait exact, il est bon de rétablir des vérités et certains principes, mais je pense en même temps à tous ceux qui bossent et collectent pour cet Index. C’est là que tu voyais le risque ? Parce que l’introduction, je la trouve gentille.

Je suis en tout cas d'accord avec Acantho : trés beau billet, trés bon résumé et j'arrête là parce que après ça fait lèche bottes

Je vais quand même en rajouter une couche... Pas polémique pour un sou, je trouve, bien écrit, bien résumé, interessant... bon, j'arrête, je le trouve parfait, ce billet et, à mon avis, il devrait donner à quelques sajistes récalcitrants l'envie de faire un p'tit tour chez nous...

merci mais je viens de repérer une faute : pour Ses hôtes

Citation :

tiens, une question qui me vient en relisant : faut il écrire "en fleur" ou "en fleurs"

Dans le dico l'on met "fleur" au pluriel : Ex. une plante à fleurs
Très bel article, bravo Bio

Bravo bel article, excellent talent de synthèse

je vais l'envoyer sous peu : rajoute t on quelque chose à propos des saxifrages par ex ?

J'y pensais ...
A mon avis, c'est un sujet qui doit interresser beaucoup de sajistes.

on pourrait intercaler, à la suite des plantes vivaces, ce petit texte (que je reprendrai à tête reposée) :

Plus particulièrement du côté des plantes de rocaille en coussinet, la mi-février a vu l’irruption des saxifrages, avec une émulation du côté de 2 de nos spécialistes : à partir de Saxifraga x goringana ‘Nancye’, a été discuté la façon d’identifier correctement un cultivar en tenant compte des variations de coloration dues aux photographies, mais aussi aux différences de culture. Puis nous ont été de nombreux cultivars à la suite de photos impressionnantes d’une de nos plus grandes collections spécialisées dans ce genre, et on retiendra comme un clin d’œil Saxifraga x ‘Forum’.

je cherche un mot en plus à mettre avec clin d'oeil : j'avais spontanément écrit "favorable", mais ça fait un peu trop ésotérique...

Pourquoi pas :
... et on retiendra comme un clin d'oeil notre nouvelle mascotte Saxifraga x 'Forum'

prochain article à réaliser pour le tout début mai : à vos idées

le voici terminé et envoyé (je n'ai pas mis les italiques qui se perdent au copié collé depuis word ) :

En ce second printemps d’existence de Plantes-passion, des discussions sont revenues sur des plantes abordées l’an dernier, mais de nombreuses nouveautés ont été présentées.
Tout d’abord, la section des bulbeuses a grandi avec l’adjonction d’une sous-section consacrée aux orchidées à organe de réserve souterrain, occasion de parler des pléiones que plusieurs membres ont commandé en commun en Angleterre cet hiver : l’altière P. aurita, rose au labelle plus clair marqué au centre de jaune, P. bulbocodioides, puis la petite, jaune et délicate P. forrestii, P. grandiflora, dont les fleurs sont roses ou blanches, les 2 formes n’étant pas individualisées botaniquement, mais les dernières étant souvent vendues sous le nom erroné de P. albiflora, et des cultivars de P. formosana : ‘Alba’, ‘Oriental Grace’, ainsi que plusieurs formes non sélectionnées de la plus courante des pléiones ; P. yunnanense devrait pouvoir être présentée sous peu. Le plus précoce des Cypripedium, C. formosanum, a aussi rejoint cette sous-section : une forme teintée de rose a été montrée, et la comparaison a été faite avec son proche cousin C. japonicum, également photographié. Les 2 espèces constituent la section Flabellinervia, et possèdent deux larges feuilles en éventail, avec une tige portant une fleur unique. Alors qu’il est considéré comme difficile à élever, C. japonicum a une vaste aire de répartition (Japon, Corées et Chine), alors que C. formosanum, considéré comme le plus facile et celui par lequel il faut commencer, n’est présent qu’à Taïwan en altitude (2300-3000m). Le sabot de C. japonicum est plus coloré que celui de C. formosanum, avec une encoche marquée, l’ensemble étant moins séduisant que chez C. formosanum…
Parmi tout ce qui a concerné les bulbeuses en général, on retiendra que dans nos collection, Lilium lancifolium est souvent mal étiqueté L. bulbiferum, les 2 portant des bulbilles axillaires : même à la foire aux plantules, certaines des bulbilles proposées sous le nom de L. bulbiferum se révèlent être L. lancifolium : contrôlez ce qui pousse dans votre jardin, grâce notamment aux photos du forum ! Mais l’événement marquant pour les bulbeuses est que la chaîne d’amateurs autour de PP a permis d’identifier une station inconnue d’une plante rarissime en France : une de nos modératrices avait en effet remarqué en bordure de vigne, dans le Var, des petits colchiques qu’elle ne connaissait pas ; l’identification proposée sur PP a été Colchicum cupanii, secondairement confirmée par des botanistes professionnels : la station comporte 200 à 300 pieds, « cette population est identique à celles des plaines d’Italie méridionale (type de l’espèce) : absence de multiplication végétative, feuilles atteignant 2 cm de large à la base, jusqu’à 10 fleurs et fruits par bulbe, tépales plutôt larges et pâles sans bande blanche basale, tendance nitrophile ; dans sa région d’origine, elle affectionne particulièrement les olivettes et les bords de route, ce qui explique probablement sa facilité d’installation », et la plante, dont la seule station historique de France (parking du Mont Boron) semble avoir disparu, sera encore incluse dans les plantes protégées de France du fait de la découverte de cette nouvelle station.
Après les iris bulbeux des sections Reticulata et Juno, et ceux de la section Unguiculares, ce sont à présent les iris barbus qui prennent le devant, avec d’abord les nains de nos contrées : I. lutescens et I. pumila, mais aussi I. subbiflora, endémique du Portugal et du sud-ouest de l’Espagne, obtenu de semis et largement proposé à la foire aux plantules l’an dernier, ce qui est aussi le cas de I. reichenbachii, originaire des Balkans, caractérisé par une spathe carénée, et dont les 2 formes, violet et jaune, ont été photographiées. Plus difficile à cultiver, puisqu’est conseillée une culture à l’égal de celle des Regelia, I. timofejewii a aussi été iconographié. Et puisque l’on parle des Regelia, cette année c’est I. stolonifera qui s’est épanoui en premier : une photo a bien montré la présence de 6 barbes, une par tépale, caractéristique des Hexapogon, qui comprennent également les Oncocyclus, avec, comme chaque année, présentation de l’époustouflant I. kirkwoodii. Une toute autre section, les Lophiris, a été abordée avec le petit Iris cristata, pour terrain frais, provenant des monts Appalache : une plante de rocaille par excellence.
Du côté des plantes en coussinet, un petit événement a eu lieu en avril, puisque pour la 1ère fois, des amateurs se sont retrouvés sous l’étiquette Plantes-Passion, à la foire aux plantes rares de Réaumont, dans l’Isère, occasion d’y rencontrer notre pépiniériste local spécialisé : Joseph Sarreil-Baron ; outre le bon contact entre tous et les échanges de plantes, petits cadeaux des uns et des autres, « la pompe a été amorcée » pour de futurs et fructueux contacts.
Je passe la main pour parler plus avant de cette partie du forum.
La section des plantes de rocaille s’est enrichie de nouveautés comme Saxifraga magellanica d’Amérique du Sud et si peu cultivée. De la famille des Fabaceae, nous avons pu voir en culture le tout petit Hedysarum fedtschenkoanum des steppes du Kirghizstan et ses fleurs disproportionnées. Issu d’un semis de graines collectées dans une des vallées de Chandra au Tibet, nous avons découvert un petit silène haut de quelques centimètres, possédant un calice à 10 nervures et recouvert de poils raides ; son identification est en cours.
Toujours dans les plantes qui sortent un peu de l’ordinaire, nous ont été présentés Arrenatherum eliatus ssp. bulbosum ‘Variegatum’, belle graminée de 25 à 30 cm de hauteur, et Syneilesis aconitifolia qui, avant l’ouverture de son feuillage, ressemble tant à un coprin.
Le forum a été aussi le moyen de comparer les méthodes utilisées par différents membres pour effectuer leurs semis et les résultats qu’ils ont obtenus. Des semences traitées à l’acide gibbérellique GA3 ont été semées cet hiver et nous pouvons déjà observer les premières germinations. C’est la cas d’une série de Viola Rosulate du Chili. Prochainement, un bilan sera fait pour des Androsace, Gentiana et bien d’autres. Si l’utilisation du GA3 vous tente, une méthode d’utilisation simplifiée et des adresses pour vous procurer ce produit sont disponibles sur le forum.
En restant dans le domaine des semis, nous avons pu voir Dianthus strictus obtenu d’un semis de graines proposées par feu M. Bernard. Il s’agissait de graines récoltées sur une plante originaire de Turquie et étaient donc identifiées Dianthus strictus ex. Turquie ; elles figuraient dans notre Index Seminum 2003/2004. Ce Dianthus, que l’on voit en pleine floraison, possède des fleurs blanches. Cette couleur est reprise par de nombreux ouvrages, mais les Flores de Turquie et d’Israël indiquent que cet œillet a des pétales roses devenant blanchâtres vers la base, rayés de marques plus foncées, avec des poils sur leur face supérieure. Il serait intéressant de comparer par l’intermédiaire du forum les résultats de semis de ces mêmes Dianthus, effectués, sans nul doute, par d’autres sociétaires.
En complément de ce qui a déjà été fait sur le bulletin, des sajistes nous font admirer leur rocaille, fruit de leur passion et de leur labeur. C’est ainsi qu’au fil des jours et des floraisons, nous pouvons voir l’harmonie des plantes avec leur écrin fait de pierres et de graviers. Nous souhaitons tous que notre société se développe, s’enrichisse de nouveaux membres. Alors pourquoi ne montrerions nous pas davantage nos rocailles ou nos compositions ? N’avons nous pas là l’opportunité, par la présentation de ce type de culture, de le développer en suscitant des envies ?
Dans le numéro 211 de « Plantes de Montagne », nous était présenté un pélargonium d’Afrique du Sud, Pelargonium oblongatum. La rencontre de plusieurs passionnés par ce genre a fait naître une nouvelle section, entièrement dédiée aux Pelargonium, qui prolonge l’approche faite en 2004. C’est ainsi que plus de 40 espèces botaniques sont pour le moment présentées, agrémentées de descriptions, de photographies, de conseils de culture. Les dernières présentations ont permis de découvrir P. mutans et ses caractéristiques liées à son épithète, P. exhibens qui, outre sa description, a orienté le débat sur la taxonomie, P. triandrum avec ses 3 étamines fertiles et une photo en gros plan montrant une fleur siamoise.
Notre activité se diversifie et nous avons plus que jamais besoin des connaissances et de la passion des uns et des autres : à bientôt donc.