Pour tes semis, je partage l’avis de Lucius. Sans GA3, sème maintenant.
Si les graines de certaines espèces n’ont pas besoin de vernalisation, ça ne les fera pas mourir pour autant. Ne recouvre pas trop les semences, quelques unes profitent bien d’une exposition à la lumière.
Dans les espèces que tu possèdes, les graines de
G. asclepiadea sont dans ce cas. Elles germent directement aux environs de 20°C. et la germination est dopée par une exposition des graines à la lumière. Malheureusement, la germination est quelques fois assez pauvre, et si tu n’as pas assez de plantules à ton goût, il faudra attendre le passage de l’hiver suivant pour en espérer d’autres.
Dans la famille des 3G, (gentilles gentianes généreuses) qui se laissent faire et que je connais, il y a les
GG. septemfida, sino-ornata, tianschanica et
tibetica. De l’eau, environ 20°C. et roulez jeunesses.
Des fois, il y a des vieilles.
(des graines). Alors le passage par la case hiver devient nécessaire.
Il faut savoir que de nombreuses espèces ont leurs graines qui vont germer aux environs de 20°C. mais après avoir subi une vernalisation précédée d’une autre exposition tempérée.
En clair,
ça peut faire, de quelques semaines à 3 mois aux alentours de 20-21°C., plusieurs semaines mais qui n’excèdent pas les 3 mois aux alentours de 0°C., et germination en moins de 3 mois à 20-21°C. C’est souvent pour cette raison qu’il faut attendre 1 ou 2 années pour voir les cotylédons tant attendus. Tu risques de t’en rendre compte avec
G. lutea et
G. pneumonanthe.
Je profite de l’occasion pour signaler une méthode de semis développée par J.J. Halda dans son livre
« The Genus Gentiana ».
Il sème les graines sur de la sphaigne.
Pour cela il découpe grossièrement ces végétaux qu’il a préalablement laisser sécher un peu. Puis il remplit ses pots en tassant le substrat légèrement et il sème les graines en surface. L’humidification se fait exclusivement par capillarité. Lorsque la sphaigne sera suffisamment humidifiée, les graines adhèreront parfaitement à ce support de culture.
Cette manière d’opérer a l’avantage de conserver le substrat moite longtemps tout en ayant une excellente aération. Il faut bien sûr protéger le semis des pluies et ne jamais arroser en surface.
La sphaigne ne contiennent pas assez d’éléments nutritifs pour laisser les plantules se développer bien longtemps. Donc, à repiquer dans l’année de la germination.
Je suis tenté de faire un essai avec de la mousse en mélange avec un peu de tourbe non tamisée.