Je transplante, ..... vous transplanterez …..

Ce matin, alors que j’avais commencé à rempoter des potentilles, j’ai eu une petite pensée pour tous les amateurs de plantes de rocaille qui n’osent pas faire des semis de leurs plantes préférées. La crainte de ne pas réussir annihilant toute envie de se lancer dans l’aventure. Et pourtant ……

Un des soucis évoqué souvent par des débutants concerne l’opération du repiquage. Alors pour tous les novices, voici comment je procède. C’est du garanti. Je ne me souviens pas d’avoir échoué dans le repiquage de n’importe quelle plante ces dernières années.

En tout premier lieu, je ne précipite jamais sur les plantules pour les repiquer. En règle générale, j’attends au moins un an avant de faire une transplantation. Cela a comme avantage de laisser aux plantes du temps pour qu’elles développent bien leur système radiculaire. Autre avantage, et non des moindres, une seconde germination a souvent lieu un an après un semis. (s’il reste des graines non germées ….)

Avant de commencer d’extraire les plantules de leur bac de semis, je laisse le substrat bien se ressuyer. Un substrat trop humide rendrait difficile la récupération d’un max de radicelles. On voit tout le chevelu présent dans cette petite touffe. A ce moment là, on n’a besoin que d’un seul outil, …. une fourchette.


Puis, délicatement, on sépare les plantules les unes des autres …..


En passant la fourchette à travers des racines, on enlève toutes les radicelles qui sont trop sèches ou qui se sont rompues pendant la séparation des plantes.


Le nouveau substrat est prêt, les godets aussi, alors y a pu qu’a. Un peu du mélange dans le fond du godet, on tasse légèrement, on présente la plantule dans le pot et on la maintient d’une main, de l’autre on verse du substrat jusqu’à ras bord, on re-tasse un peu avec les pouces, on arrose et c’est fini.

Une petite observation. Lorsque je remplis les godets avec le mélange terreux, je bouge la plantule pour que les racines ne soient pas collées entre elles. Cela exclu l’utilisation d’un plantoir traditionnel.
Et voilà le travail


Dans le cas d’une transplantation directement en rocaille, (ce que je n’apprécie par trop) on peut préparer un trou avec un plantoir à bulbes et on fait comme expliqué ci-dessus.

Si vous trouvez un stimulateur racinaire du type « Transplantone » à diluer dans l’eau d’arrosage, utilisez le. Ce n’est pas franchement nécessaire, mais c’est un plus.

Quelques godets de ces potentilles seront vendues à la foire d’Orléans au prix de 1 euro. J’en profite pour vous faire une petite présentation.

Ce sont des Potentilla morefieldii. Les graines ont été collectées en Californie, dans White Mtns, à un peu plus de 3800m d’altitude, sur dolomite. Les plantes ont un port prostré, les feuilles bleutées, sont soyeuses sur leur face supérieure et tomenteuses au revers. Les fleurs sont jaune brillant et forment un joli contraste avec le feuillage. Si d’une manière générale la hauteur de cette espèce est comprise entre 5 et 15cm, celle ci est très basse. La floraison interviendra en juin et juillet.

http://calphotos.berkeley.edu/cgi/img_query?stat=BROWSE_IMG&query_src=photos_browseimgs_plant_sci&where-genre=Plant&where-taxon=Potentilla+morefieldii&title_tag=Potentilla+morefieldii

c'set impressionnant ! J'avoue que je préfère la technique de M. bernard de planter par petites mottes au lieu de faire du plante à plante. Mais je n'ai pas tes doigts de fée. En tout cas voilà un post qui deviendra post-it

Oui, fort interessant
Il est vrai que le repiquage est souvent un moment critique, mais moi, ce qui me donne le plus de mal, en particulier avec les graines SAJA qui arrivent en hiver, ce sont les plantules qui filent par manque de lumière.
Il faudrait que j'achète une serre avec chauffage, éclairage, etc...

Cette leçon en images est une excellente idée . C'est vrai que souvent, faute d'expérience, on tâtonne, on improvise, on se complique la vie, on perd du temps, on saute des étapes importantes, pour un résultat qui n'est pas satisfaisant.

Au moins comme cela, les gestes sont clairs et tout est bien expliqué. C'est pile ce qu'il faut pour des gens comme moi !

Merci Acantho!!

C'est clair, net et précis...on a plus d'excuse pour ne pas y arriver

Bises
VAL

J’ai sûrement oublié plein de trucs mais je répare 2 oublis.

Pour les puristes, cette espèce est tracée, il s’agit de Potentilla morefieldii NNS-05-604.

Et puis, si les plantules ont vu le soleil le temps de prendre la photo, elles sont vite fait retournées à l’ombre. Ombre pendant 1 ou 2 jours, puis endroit lumineux (mais toujours pas exposées au soleil) pour au moins une semaine, voire plus.

Biodiversité a écrit:

c'est impressionnant ! J'avoue que je préfère la technique de M. bernard de planter par petites mottes au lieu de faire du plante à plante.

Cette méthode est intéressante pour la mise en place de plantules directement en rocaille, Et quand bien même le premier essai se solderait par un échec, ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas recommencer. auge, raised-bed, …… mais en pot, je pense que leur développement en serait affecté.
Si personnellement je prépare un max de godets, c’est aussi parce que j’apporte beaucoup de plantules à nos foires.

Sylvaine a écrit:

Il est vrai que le repiquage est souvent un moment critique, mais moi, ce qui me donne le plus de mal, en particulier avec les graines SAJA qui arrivent en hiver, ce sont les plantules qui filent par manque de lumière.
Il faudrait que j'achète une serre avec chauffage, éclairage, etc...

Pour la quasi totalité des graines que l’on reçoit, ça ne te servira à pas grand chose. C’est même limite handicapant.
Beaucoup de personnes laissent leurs semis à l’extérieur, en les protégeant seulement des prédateurs (chats, oiseaux, limaces …) et des trop fortes pluies qui déplaceraient les semences. Et ça marche très bien.

Une erreur à ne pas commettre est de semer certaines graines trop tôt en saison, comme celles qui ne demandent qu’une température douce (env. 20°C) pour germer. Et si tu gardes le semis dans ta maison, c’est fichu ! Dans cette série de plantes, un semis 2ième quinzaine de mars ou avril donne de très bons résultats.

Maintenant, ..... si tu es dans une phase de motivation de ton cher et tendre pour qu’il t’installe une serre chauffée, éclairée, avec l’Adsl et mini bar, (mon rêve ……) fait comme si je n’avais rien écrit.

Pollen a écrit:

C'est vrai que souvent, faute d'expérience, on tâtonne, on improvise, on se complique la vie, on perd du temps, on saute des étapes importantes, pour un résultat qui n'est pas satisfaisant.

polgara81 a écrit:

C'est clair, net et précis...on a plus d'excuse pour ne pas y arriver.

Et quand bien même le premier essai se solderait par un échec, ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas recommencer.