Encore et encore des miniatures.

Et pour commencer, je présente une plante rare. Une américaine. Aquilegia laramiensis.

Comme son nom l’indique, elle est native de la région de Laramie, dans le sud-est du Wyoming. Et on ne la trouve que là ! Elle est même considérée comme une espèce en danger.
De 5 à 20 cm de hauteur, atteignant facilement 3000 m. d’altitude, c’est aussi la plus hâtive de ce genre.

Cette forme est issue d’un semis de graines que j’ai obtenues auprès de la NARGS. Des graines récoltées dans un jardin, … quelque part ……
Rien de bien folichon, …. si les caractéristiques de l’espèce ont l’air bien présentes, la fleur ….. à peine 1 cm de longueur.

Ce qu’il y a de bien, aux USA, et au Wyoming en particulier, c’est que l’on a le droit de récolter des graines de plantes en danger et de les commercialiser. Alors voici d’autres plantes obtenues d’un semis de graines certifiées d’origine.


L’avantage de cultiver en pot, c’est que l’on peut tourner autour. D’où l’expression ….. Et on ne va pas se gêner.


Mais pas de panique. C’est bien une petiote. La preuve.

Pour la cultiver, un sol bien drainé et pas trop de calcaire. Sa précocité est, d’une certaine façon, sa faiblesse pour la cultiver en rocaille découverte, parce qu’en mars, et bien … il y a les giboulées.

Je vais essayer de récupérer des (bonnes) graines pour la prochaine distribution.

c'est vrai que sa petitesse est son principal atout

Bon ! … Je note : Bio n’aime pas …. les ancolies ….. à moins que ce soit les américaines

disons que sauf exception, les plantes méditerranéennes (au sens géographique) sont beaucoup plus longévives chez moi...

Cette caucasienne, qui est un vrai coussinet, est née en Lorraine d’un semis de graines récoltées dans la région de Zigana Dad, en Turquie, à 2400m. d’altitude. On en trouve aussi en Arménie ou au Kurdistan, toujours dans des éboulis ou dans des crevasses verticales.
Quand elle sera grande, elle atteindra une quinzaine de cm. en diamètre et culminera aux environs de 10 cm.

Autrement, c’est une chochotte qui rien qu’à l’idée d’avoir ses poils mouillés, risque de faire une syncope. En culture, il faut absolument protéger ses rosettes de feuilles des pluies. Sinon, pour le sol, rien de particulier si ce n’est un bon gros drainage.

Magnifique ! Je m'interroge toujours sur ces poilues-velues que la moindre goutte d'eau sur le feuillage effraie. Comment font-elles dans leur milieu naturel ? Car en dehors des périodes où elles dorment tranquillement à l'abri sous leur manteau de neige, la pluie et le brouillard doivent bien s'inviter de temps en temps, non

suis d'accord : comment cette plante fait-elle dans la nature ?

Pollen a écrit:

.... en dehors des périodes où elles dorment tranquillement à l'abri sous leur manteau de neige, la pluie et le brouillard doivent bien s'inviter de temps en temps, non

C’est vrai. Mais leurs poils ne restent mouillées jamais bien longtemps.

Cette drave ne pousse que dans des crevasses rocheuses ou dans des éboulis, entre 2000 et 3000 m. Y a rien de plus sec en surface, de plus, ces zones sont toujours balayées par des vents plus ou moins violents.

Sa morphologie est donc adaptée a son biotope. C’est pour cela qu’elle a ce port en coussinet. Après, .... ses poils peuvent avoir plusieurs fonctions. Je ne les connais pas, … mais on peut penser qu’ils peuvent piéger la rosée, (espèce dans un milieu sec) empêcher la pénétration du vent…….

Ramenées en plaine, ces plantes ne sont plus soumises à ces vents qui pourraient les sécher après des averses. En plein été, ce n’est pas trop grave. Mais quand le soleil fait défaut pour maintenir l’intérieur de la touffe bien sec, elle pourrit.
J’ai déjà perdu des plantes sous abri, notamment cet automne, où seule la forte humidité de l’air a suffit à les faire mourir.

Mes connaissances dans ces domaines ne sont pas très importantes. J’ai lu dans un ancien bulletin de la Saja un article super intéressant de Ruffier sur les plantes en coussinet. Le voici :
http://sajf.ujf-grenoble.fr/IMG/pdf/LES_PLANTES_EN_COUSSINET-RuffierLanche.pdf

Allez ! Encore une petite Aquilegia. Une japonaise, cette fois. Une douzaine de cm. de hauteur. Il s’agirait d’une Aquilegia flabellata selon la NARGS. Enfin, ….. c’est ce qu’il y avait d’écrit sur le sachet de graine.


Moi, je me demande s'il ne s’agit pas d’une forme hybride. Comme beaucoup de graines d’ancolies qui sont distribuées dans les associations. Alors, si quelqu’un à une idée sur son identité.

Slt Acantho super tes petites plantes et tes photos!

A propos pourrais -tu mettre des photos de ton jardin qui je n'en doute pas doit être de toute beauté (!!) ça pourrait donner des idées

Ca serait vraiment super sympa !

J’aimerai bien mais je ne peux pas ….. parce que je suis un rocailleur qui n’a plus de rocailles. J’ai acheté récemment une nouvelle maison, et, pour beaucoup de raisons, je n’ai pas construit de nouvelles rocailles. Possible que je fasse quelque chose cette année.

Mais dans l’urgence, j’ai fait des « lieux de culture » matérialisés principalement par des serres. C’est dans ces endroits que je conserve mes plantes, qui de toute façon, et à plus de 50% ou 60%, sont quasiment impossible à cultiver sans protections dans ma région.

Zut alors Bon bah prochainement alors !!

Dans le genre « impossible-à-cultiver-en-rocaille-extérieure-sans-protections » … et encore, … il y a les Dionysia. A cultiver sur tuf ou en double pot. Il ne faut jamais arroser directement la plante.

Dionysia involucrata. Sans doute la plus facile à cultiver.

Il m’est déjà arrivé de l’arroser directement, et parcimonieusement, sans dégâts. Mais cette plante à plusieurs années

Dionysia tapetodes.

On voit bien la technique du double pot. Le pot extérieur peut être avantageusement remplacé par un pot en plastique. Surtout pas celui qui contient la plante.

c'est à rendre fous les rocailleurs émérites : c'est pour eux un pur fantasme ce genre

Je l’ai semé,
Ça n’a pas germé,
J’ai récidivé,
Sans plus de succès,
J’ai abandonné
….. Et je l’ai acheté.

Callianthemum kernerianum


Et si un jour vous allez vous balader sur le Monte Baldo, en Italie, récoltez moi des graines, s’il vous plait. Puis, envoyez les moi au plus vite, il n’y a que le semis de graines fraîches que je n’ai pas essayé …… et il paraît qu’il n’y a que ça qui marche.

c'est une renonculacée ? un peu bulbeuse sur les bords ?

Acantho a écrit :

Citation :

Dans le genre « impossible-à-cultiver-en-rocaille-extérieure-sans-protections » … et encore, … il y a les Dionysia. A cultiver sur tuf ou en double pot. Il ne faut jamais arroser directement la plante.

Je ne connaissais pas la technique du double pot. Quel est son intérêt et comment faut-il procéder ? Par exemple, quel substrat mets-tu dans le pot extérieur

acantho a écrit:

Je l’ai semé,
Et si un jour vous allez vous balader sur le Monte Baldo, en Italie, récoltez moi des graines, s’il vous plait. Puis, envoyez les moi au plus vite, il n’y a que le semis de graines fraîches que je n’ai pas essayé …… et il paraît qu’il n’y a que ça qui marche.

Je m'y suis promené mais j'ai ramené d'autres merveilles

http://sempervivum.legtux.org/index.php?page=lombardia---venetia

Et oui ! Il y en a, des belles plantouilles à voir dans ce coin.

Et puis, …… je suis allé faire petit un tour sur ton site. Et bien, …..j’ai été bluffé par sa qualité. C’est vraiment du beau boulot. Chapeau !

Je n’ai regardé que 3 ou 4 pages, mais dès que j’aurai un peu de temps « libre », je retournerai m’y balader.

Biodiversité a écrit:

c'est une renonculacée ? un peu bulbeuse sur les bords ?

Ranunculaceae ; oui !

Un peu bulbeuse sur les bords …… ben je ne sais plus, je l’ai pourtant rempotée à l’automne …..

Pollen a écrit:

Je ne connaissais pas la technique du double pot. Quel est son intérêt et comment faut-il procéder ? Par exemple, quel substrat mets-tu dans le pot extérieur

L’intérêt de cette méthode vient du fait que l’on arrose entre les 2 pots, l’humidification du substrat de culture se fait donc par capillarité. On évite ainsi les « chocs » (souvent fatals) liés aux arrosages directs.

Pour être efficace, le mélange entre les 2 pots doit rester assez humide après un arrosage. C’est pour cela qu’on utilise le sable, il possède une bonne rétention en eau. Le pot extérieur, s’il est en plastique, limitera un assèchement rapide du sable. Et puis, il faut faire attention à la taille du pot dans lequel on va mettre la plante. Il ne doit pas être trop gros, la capillarité a ses limites, surtout si on utilise des substrats de culture avec plus de 50% de gravier.

Un petit bémol. Logiquement, il faudrait rempoter tous les ans. Le problème vient que les racines migrent tout naturellement vers la partie du substrat la plus humide. Elles se plaquent et se collent contre la terre cuite si on leur laisse le temps, et il sera très difficile, voire impossible de les récupérer dans de bonnes conditions.

acantho a écrit:

Et puis, …… je suis allé faire petit un tour sur ton site. Et bien, …..j’ai été bluffé par sa qualité. C’est vraiment du beau boulot. Chapeau !

Je n’ai regardé que 3 ou 4 pages, mais dès que j’aurai un peu de temps « libre », je retournerai m’y balader.

Merci

c'est vrai qu'elle est superbe cette joubarbe : j'ai regardé la page du lien et c'est vrai aussi que c'est parfait ! Et j'adôoooore S. globiferum hirtum

En fait cette plante a été décrite par Gallo comme Jovibarba globifera sbsp.lagariniana

Ici la description en PDF: http://www.google.be/url?sa=t&source=web&ct=res&cd=7&ved=0CDQQFjAG&url=http%3A%2F%2Fwww.museocivico.rovereto.tn.it%2FUploadDocs%2F2527_art07_Gallo.pdf&ei=dm_DS5HGHpjgsAawm_XoBQ&usg=AFQjCNGmRqI06h6HSumIUHhx7lnpxQYBMA&sig2=0xT5QQnb38Kvi2l74xWMfw

Il est vrai qu'elle est assez différente de J. globfera hirta. Elle est endémique du Monte Baldo près du Lago di Guarda et est séparée sur une bonne distance de J. globifera allionii à l'ouest et de J. globifera hirta à l'est

Désolé d'avoir été HS mais comme on parlait de cette région ...

Tu n’es pas du tout hors sujet, Chromaphyo.

Avec des rosettes à faire pâlir un sempervivum …..
...... Androsace muscoidea, un semis de graines obtenues à la Saja.

Dire que je l’avais oubliée dans sa pastille Jiffy. Elle avait sa tête des mauvais jours, lorsque je l’ai retrouvée, frigorifiée et sèche comme un verre vide, à la fin de cet hiver. Un nouveau pot, un substrat aux petits oignons, de l’eau plate et regardez là faire la belle ……

Primula ‘Stradbrook Dream’.

Heuuuu ….. j’ai un petit problème, ….. depuis quelques mois, …..je ressens de plus en plus d’intérêt pour les Primula. Je sais par expérience que ça ne se soigne pas, et çà, …… c’est pas bon pour moi.

Citation :

Avec des rosettes à faire pâlir un sempervivum …..

Tout à fait ! Elle est superbe !