Encore et encore des miniatures.

Androsace albana, un semis de graines obtenues au SRGC en 2009.


Petit problème, maintenant que ces Androsace fleurissent, et bien elles vont mourir. Ben oui ! Ce sont des monocarpiques. Je vais couper les hampes florales sur d’autres godets, histoire de voir si je peux reporter les floraisons jusqu’à l’ année prochaine.

Mais en attendant …..

En fin de floraison, Androsace pyrenaica.

Une petite boule de 5-6 cm. de diamètre.

Envie d’une jaunisse ?

Aquilegia flavescens, originaire d’Amérique du Nord.

Alors celle-là ;…….elle en a subi, des changement de genre, Primula, Gregoria, Douglasia, Vitaliana, et maintenant …… Androsace.
Voici Androsace vitaliana ssp. cinerea de nos Alpes ou Pyrénées.

Linum cariense , d’origine turque.

très très étonnante la petite dernière ! plante d'éboulis ? Ca fait des graines qui lèvent facilement cette petite chose ?

J'ai parcouru le site sempervivum (très joli) et c'est tjrs étonnant le biotope des joubarbes qu'on croit svt dans des anfractuosités et qui parfois poussent au milieu de mousse (pourtant adepte des milieux humides) ou dans des terres disons pas très catholique !

Biodiversité a écrit:

très très étonnante la petite dernière ! plante d'éboulis ? Ca fait des graines qui lèvent facilement cette petite chose ?

Oui ! C’est une plante d’éboulis. Pour la germination des graines, ce n’est pas évident. Il paraît qu’un semis en automne en le soumettant aux rigueur de l’hiver est la meilleure solution. Je n’ai pas essayé. Cette plante vient de chez Van den Beuken, en Hollande.

Morisia monanthos, qui est venue enrichir ma collection grâce à Lucius.
Une petite Brassicaceae qui nous vient de Corse ou de Sardaigne. Elle a sa place dans la serre.

acantho a écrit:

Oui ! C’est une plante d’éboulis. Pour la germination des graines, ce n’est pas évident. Il paraît qu’un semis en automne en le soumettant aux rigueur de l’hiver est la meilleure solution. Je n’ai pas essayé. Cette plante vient de chez Van den Beuken, en Hollande.

Produira-t-elle des graines seule ?

acantho a écrit:

Morisia monanthos, qui est venue enrichir ma collection grâce à Lucius. Une petite Brassicaceae qui nous vient de Corse ou de Sardaigne. Elle a sa place dans la serre.

Une petite merveille ! Elle pousse à hauteur de la mer ?

Je ne sais pas si Linum cariense produira des graines. Par contre et c’est assez marrant, les fleurs se redressent (à la verticale) en fonction (sans doute ) de mes arrosages, de la luminosité ambiante et peut être de la température.

Morisia monanthos est une plante encore plus étrange. Dès que sa floraison est achevée, elle enterre ses fruits. Je n’en connais pas la raison, si ce n’est que c’est un comportement de survie des espèces en milieu sec.
Comme elle a besoin de pas mal d’humidité pour se développer, elle est peut être prévoyante dans le cas d’une sécheresse corse, va savoir. Ou alors, elle se prend pour une cacahouète. Je serai vigilant (j’essayerai) et je regarderai ce qu’elle fera de ses fruits cette année, si elle en a. C’est la première fois que j’arrive à en conserver une plus d’un an.

Autrement, c’est une plante protégée et c’est par le bouturage de racine qu’on la multiplie le plus facilement. Du fait de sa spécificité, je ne saurais pas trop quoi faire si j’en avais des graines.

D’après mes docs, elle ne dépasse pas 200 m. d’altitude.

Marrant qu'elle fasse comme les cyclamens ! En tout cas, 200m, c'est donc une petite gélive

Le phénomène de dissémination des graines est différent de celui des Cyclamen.

Les Cyclamen posent leur capsules remplies de graines mûres sur le sol, à charge ensuite aux fourmis de les disséminer.

Dans le cas de cette Morisia, c’est bien autre chose. La plante mère enfouit ses fruits à peine formées dans le sol. Les graines mûrissent ensuite dans le sol. J’imagine qu’il ne doit pas pleuvoir pendant ce temps.
Après, je ne sais pas ce qui débloque les inhibiteurs de germination, …. s’il y en a. Je pense qu’il s’agit du taux d’humidité du sol et de la température ambiante.

Pour les aficionados de termes savants, ce phénomène s’appelle la géocarpie.

Je ne sais pas si en dehors de son biotope, la plante reproduit cette particularité. Je vais surveiller cela comme le lait sur le feu, l’APN à portée de la main.

ce ne sont pas les violettes qui peuvent aussi faire de la géocarpie en dehors de la cleistogamie ?

Je crois bien.
Il me semble que j’avais lu quelque chose là dessus à l’époque où je faisais des recherches sur les Viola en rosettes.
Dans le passé, on avait une spécialiste en la personne de Nat. Elle aurait pu nous renseigner.

En tapis un peu lâche, Androsace villosa. Présente un peu partout en Europe, pourvu qu’il y ait un peu de calcaire. Je ne sais pas quelle est cette forme, pyrénéenne, peut être. Mais il y en a tellement …..


Finalement, elle se sont bien adaptées sur le petit tas de cailloux que je leur ai fait.

Armeria juniperifolia ‘New Seeland Form’


Armeria juniperifolia 'Brookside'

J'avais essayé ces petites Arenaria dans ma rocaille, dans une position pas la plus ensoleillée, et pourtant elles ont grillé

Là, il s’agit d’ Armeria. Et elles poussent (doivent pousser) en plein soleil sans problèmes particuliers.

Mais pour ces plantes, …. je triche un peu.

Comme je l’ai déjà écrit, je n’ai pas de rocaille à proprement parler. Mais j’ai fait une petite butte avec mes « résidus » de substrat de semis, et j’y ai planté quelques pierres et quelques plantes dont les 3 que je viens de présenter. 3m² environ de substrat neutre. Le tout est protégé des pluies de fin novembre à mars par une bâche translucide. C’est moche, mais c’est loin de la maison ……. et les plantes, ….. elles adorent.

Tout simplement superbe !
Surtout cette Armeria naine ! Bravo

Et si je vous disais que c’est la galère pour obtenir cette fleur. Me croiriez vous

En fait, il faut regarder au revers……

… et puis en bas ……

…. ben oui, c’est comme qui dirait de la laine.

et si je te disais que c'est encore une merveille de la nature
Et encore une belle réussite de son cultivateur

J'aurais presque pu trouver son nom d'espèce tout seul tant c'est évident

c'est vrai que par-dessus, ça fait plutôt marguerite !
Dans quelles conditions pousse cette merveille dans la nature ?

Je n’ai pas beaucoup de mérite pour cette plante. Enfin, je n’en ai qu’un seul. C’est celui de l’avoir maintenu en vie cet hiver. Ce qui n’est déjà pas si mal. Elle attaque sa 2ième année.
Ce Tanacetum leontopodium m’a été offert par Lucius en automne. Il l’a lui même obtenu d’un semis de graines de l’AGS.
C’est une endémique des montagnes du Tian Shan qui pousse dans des éboulis. Elle n’a que la neige pour la protéger. J’imagine que lorsqu’il y a de la neige, dans ces montagnes, c’est pas rien qu’un peu. Quand aux températures……

En culture, c’est du lourd à entretenir. Parce que l’humidité ambiante, il ne la supporte absolument pas, c’est compréhensif.
Il existe d’autres plantes qui ressemblent a des pelotes de laine, comme certaines Saussurea. J’ai provisoirement abandonné l’idée de les cultiver, ….. à part celui là …. On verra bien si j’arrive à le faire grandir.

Ah oui ! On l’appelle aussi Pyrethrum leontopodium. Il y a de très belles photos par Google.

Belle
Etrange
Etrangement belle, Mathiola trojana de Turquie,…..

… qui rosit de plaisir avec le temps.

c'est incroyable comme plante !

Cette plante ne sort pas de ma nurseries. Je l’ai achetée à Thibaut de Flos Sabaudiae à Orléans l’année dernière. Elle est d’ailleurs toujours présente sur son catalogue.
Systématiquement, tous les ans, je lui achète des plantes. Faut dire que nous avons quelques points communs, c'est un sajiste, il est fan des semis, nous avons pratiquement les mêmes fournisseurs de graines et ….. il adore les Acantholimon.

cette nature ne cesse de nous étonner
j'aurai pensé à une silène si tu n'avais pas donné le nom, et la couleur est effectivement bien étrange.
Merci pour ces présentations hors du commun.

Ben moi, j’trouve qu’ça fait trop longtemps qu’on a pas présenté d’ Androsace ….. c’est que dans les plantes alpines, elles font figure d’incontournables, même si elles ne sont pas toujours simple de culture.

Voici une Androsace hausmannii. Une endémique présente dans l’est de l’arc alpin, Autriche et Italie. Elle ne pousse que sur calcaire et n’a pas la réputation de vivre longtemps. 3 ou 4 cm de hauteur, pas plus.

D’autres semis sont en cours, et ça germe.

Voici Androsace barbulata ou A. villosa var. barbulata. C’est une version caucasienne de A. villosa. Différence subtile, le port est un peu plus lâche pour cette espèce. Logiquement, il aurait fallu que je la protège de la pluie cet hiver…….
….. mais j’ai oublié de rentrer celle là. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a tenu le choc.

Androsace koso-poljanskii ! Faut vraiment être atteint de collectionnite aiguë pour l’adopter. En fait, c’est une version russe de A. villosa qui ne se rencontre que dans la vallée du Don.
En voici une jeunette d’un an.
Encore quelques Androsace dans une auge. Vue d’avion.
La grosse touffe à gauche aurait dû être A. villosa var. glabrata. En fait, c’est une forme quelconque de A. villosa. Je l’ai achetée sous A. villosa var. palandokenensis, un synonyme de var glabrata. Parce que si on me l’avait vendue sous son nom valide, …… j’aurais bien vu qu’il y avait des poils sur les feuilles ………. y sont pas malins nos professionnels …….

L’espèce à fleurs rose-foncé est Androsace villosa var. jacquemontii, …. trouvant sûrement que trop c’est trop, il faut l’appeler maintenant Androsace jacquemontii.

Si on trouve énormément de formes de cette A. villosa, c’est que ses aires de répartition sont nombreuses et disjointes, à travers l’Europe et l’Asie. Et comme il ne faut vexer personne …….

Allez ! On abandonne les villosa. Les coussinets à fleurs blanches entre les 2 espèces précédentes sont des Androsace cylindrica x A. hirtella.

Les 2 petits coussinets à fleurs blanches en haut de la photo sont des Androsace cylindrica.

J’espère que la petiote en bas à droite fleurira bientôt. Il paraît qu’elle est superbe avec ses fleurs rougeâtres. C’est une Androsace wardii.

Vue de côté.