Transplanter Ophrys apifera?

Bonjour à tous!
Comme certains le savent je suis en train de préparer mon déménagement...
Or l'un de mes petits bonheurs, dans mon futur-ex-jardin, ce sont les Ophrys apifera qui se sont multipliés dans mes massifs depuis quelques années. Il y en a au moins une bonne douzaine, maintenant, le premier étant probablement arrivé en caca-d'oiseau-express...
La question est donc la suivante: ai-je des chances de pouvoir les transplanter dans mon nouveau jardin, ou est-ce les condamner d'avance que de vouloir les mettre en pot et les replanter???
Si c'est faisable, d'après vous, quelles sont les meilleures conditions que je puisse leur offrir pour qu'ils aient de bonnes chances de reprise???
D'avance...merci pour eux!

les orchidées ont des racines très ténues donc, si tu ne peux pas attendre la période estivale de repos végétatif pour prélever le bulbe, il faut transplanter avec disons une motte de 10 cm de côté dans un pot. Elles supporteront très bien !

pareil, une motte de transplantation assez grande pour qu'elle ne s'en rende pas compte ! et sans faire la curieuse... (çà c'est tout moi.)

10 cm , çà ne me semble pas beaucoup, surtout pour la profondeur mais je n'ai aucune idée de la taille de la souche. tu as marqué leur emplacement ?
elles sont magnifiques tes photos

Merci Biodiversité et Vero! Vous me donnez l'espoir de pouvoir les sauver! (effectivement, impossible d'attendre l'été...)
Ceci dit, je doute de pouvoir sortir de telles mottes de terre: elles ont toutes poussé dans des enchevêtrements de racines d'arbres ou d'arbustes, et même au beau milieu d'une grosse touffe d'asters...sauf une ou deux peut-être. Je ferai de mon mieux!
Vero, pas besoin de les marquer: en ce moment, elles ont de superbes et très reconnaissables rosettes basales d'un beau vert amande.
Merci encore! (j'avais peur qu'elles ne fassent partie des irréductibles intransportables)

Je ne pense pas qu'une motte de 10cm soit nécessaire par contre, comme les rosettes sont développées, comme pour toute plante en "vert", avoir le max de racines est préférable. Avec les orchidées indigènes, il faut faire très attention à ne pas abimer les tubercules, ceux des ophrys sont très fragiles (on connait bien ça, nous ), de plus la terre a tendance à s'en décoller... Les tubercules peuvent être assez profonds (15 cm)

Je viens de déterrer deux d'entre eux. Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle...
- La bonne nouvelle, c'est que l'ensemble racinaire est très peu étalé, et très superficiel (pour ces deux là en tous cas). Il est constitué d'une espèce de renflement blanc, d'où partent trois ou quatre petits zigouigouis également blancs, légèrement courbes, de 2 à 3 mm de long et d'un mm de diamètre (gros comme un cable électrique rigide, voyez?) , organisés un peu comme une griffe rotative:

(désolée, j'ai oublié mon APN dans l'autre maison...)
Le tout fait à peine un cm de diamètre.
- la mauvaise nouvelle, c'est que la terre ne tient pas, là dessus, et qu'ils se retrouvent les pattes à l'air dès qu'on soulève, même en faisant très attention...
Pas de casse, par contre, ils semblent intacts.
J'ai rempoté dans un mélange terre argileuse/terreau/compost/vermiculite... on verra ce que ça donne... Ils vont aller en convalescence dans la véranda (non chauffée) de la nouvelle maison.
Je vais arroser les suivants avant de les transplanter, pour essayer de faire adhérer la terre un peu mieux.
Je vous tiendrai au courant!
Reste surtout à les implanter ensuite dans un endroit qui leur convienne.....

peut-être qu'une bêche aurait été plus appropriée ? Mais effectivement, si les petits poils blancs des 3-4 "zigouigouis" sont conservés, je pense que les plantes supporteront sans problème.

Tout dépend du sol dans le nouveau jardin...les ophrys poussent sur des terrains argilo-calcaire...si ce n'est pas le cas la motte ne sera jamais assez grande !

peut-etre que celle au milieu des asters aura une motte qui tiendra mieux grâce aux aster, justement, quitte à désartériser doucement après.

Biodiversité a écrit:

peut-être qu'une bêche aurait été plus appropriée ?

Encore eut-il fallu qu'une bêche pût y pénétrer, cher Bio! Dans ce tissu de racines, je ne l'ai même pas envisagé... j'ai déjà eu du mal à y faire passer un modeste transplantoir...

SEB63 a écrit:

Tout dépend du sol dans le nouveau jardin...les ophrys poussent sur des terrains argilo-calcaire...

Tu as raison, Seb! Le sol du nouveau jardin est bien argilo-calcaire. Un peu moins argileux et un peu moins calcaire, plus léger et mieux drainé en tout cas que celui de mon actuel jardin.
C'est d'ailleurs après y avoir réfléchi et trouvé un endroit susceptible de leur convenir, que j'ai décidé d'essayer de les transplanter.

vero a écrit:

peut-etre que celle au milieu des asters aura une motte qui tiendra mieux grâce aux aster, justement, quitte à désartériser  doucement après.

C'est à tenter, Vero, pourquoi pas? Mais il va falloir être patients pour voir si ça marche: 1- j'ai une crève d'enfer depuis 2 jours, 2- depuis cette nuit, il y a 10 bons cm de neige sur toute la région!

coucou
de préférence comme dit bio le faire en période de repos en marquant l emplacement avec une petite baguette (repos a partir de juin juillet suivant les régions)
Les ophrys on un cycle végétatif qui commence en automne avec l apparition des feuille pour se finir en fin de printemps après la floraison. la preiode de repos étant la periode chaude ou l eau est plus rare pour leur développement.
Plus la motte autour de la plante sera grande plus le résultat sera bon.
Ensuite c est un plante de terrain drainant ou il n y a pas d excès d humidité (plante de pelouse ou prairie sèche) donc la reprise de ta plante dépendra énormément de ton nouveau terrain
Quand à la voir se multiplier dans son nouvel environnement cela dépendra des champignons du sol qui sont indispensables pour la germination des graines.

Merci Dryas!
Je peux pas attendre Juillet, de toutes façons... (déménagement prévu fin juin ou 1ere semaine de juillet).
Celles que j'ai déjà mises en pot semblent avoir bien supporté la transplantation (mais il est trop tôt pour savoir si cela va durer...).
Décidément, les plantes ne savent pas lire: mon terrain actuel, celui où elles se sont multipliées, est tout SAUF drainant....argile+sous-couche de marne, eau facilement stagnante en hiver...
Elles sont apparues depuis 2014, à deux endroits, franchement mi-ombragés, dans des zones très racinées (noisetier, érable), ce qui pourrait expliquer le côté relativement plus sec?
L'une de ces zones était paillée en BRF, l'autre non...
Leur futur terrain est bien mieux drainé. Pour ce qui est des champignons, par contre....l'avenir le dira! Merci de tes conseils, en tous cas. Si j'avais pu, je les aurais suivis!

et un petit conseil de plus : replante les dés que tu les déterres car les rosettes ont tendance à se replier vers le bas très vite ce qui ne facilite pas leur plantation. Bonne chance mais ça devrait le faire