Voici comment je pratique, et comme mes résultats ne sont pas trop mauvais, j’en déduis que je ne suis pas trop à côté de la plaque.
Pour commencer, il faut sortit les graines de leur méricarpe. Pour
P. quinquelobatum on peut le faire avec ses ongles ou un canif, mais pour les graines de
P. australe qui sont bien plus petites, c’est plus facile d’extirper la graine en faisant rouler son méricarpe doucement entre 2 feuilles d’un papier abrasif assez fin. Attention, les graines peuvent être projetées par cette action.
Ensuite, on affaiblit une partie du tégument de la graine. Je le fais aussi avec du papier abrasif très fin. Du genre à poncer les enduits de finition muraux ou les tôles de carrosserie. C’est simple, on pose les graines sur une feuille d’abrasif, et avec un autre petit morceau coincé sous un doigt, on immobilise la graine on la frotte légèrement dans un mouvement rectiligne (pas de va et vient), sans trop de pression jusqu’à ce que l’on voit une légère trace sur le papier support. (Légère la pression, sinon on fait de la poudre) Attention aussi de ne pas blesser l’embryon. Il faut écorcher la graine côté opposé. Cette graine est souvent de couleur verte. Pour toutes ces manips, l’emploi d’une loupe n’est pas superflu.
A partir de ce moment, la graine est prête à être semée. Sur papier humide ou plus traditionnellement dans un bon terreau bien drainé. Dans ce cas, on recouvre les graines de 3 ou 4 mm de substrat. Traditionnellement, j’humidifie mes semis par capillarité, mis on peut tout aussi bien arroser par le dessus avec un vaporisateur ou une pomme d’arrosoir très fine. (Il y a toujours le risque de bouger les semences sans arrêt)
Les avis divergent pour la température de germination. Il y a ceux qui préfèrent de légères fluctuations entre les températures diurnes et nocturnes. (Ex ; 10 à 12 °C. la nuit et 20°C. le jour) D’autres ne se cassent pas la tête et offrent à leur semis une température constante de l’ordre de 20°C. Pour ma part, j’utilise la première méthode.
Ainsi traitées, les graines vont germer très vite.
Cette année, j’ai semé
P. australe et
P. quinquelobatum.
P. australe ; un semis de 15 graines le 10/02, j’ai obtenu 11 plantules le 19/02 que j’ai repiquées en pot individuel le 29/03/
P. quinquelobatum ; un semis de 20 graines le 21/02, obtenu 14 plantules le 06/03 repiquées le 08/04.
Dans les 2 cas, j’ai surement interrompu les cycles de germination par mes repiquages, c’est que j’avais assez de plantules.
En règle générale, un semis qui n’a rien donné dans un délai de 4 à 5 mois est à jeter. C’est très rare quand des germinations se font au-delà de ces délais.
Voici où en sont mes plantules aujourd’hui.