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| | Petite séance de rattrapage | |
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acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Petite séance de rattrapage Ven 30 Nov 2012 - 23:23 | |
| Voici quelques plantes photographiées cette année (pas beaucoup) et que je n’ai pas pu présenter plus tôt. Et pour commencer, voici une Lewisia columbiana var. columbiana. Elle a été nommée ainsi parce qu’on la trouve en Colombie-Britannique. Mais pas que. D’ailleurs, certains la nomme lewisia britannique. C’est une plante que j’ai obtenue de semis et que j’ai largement diffusée dans nos foires aux plantules ces dernières années. Son nom de code ; NNS 07-293. Mes photos datent du 12 mai. Bon ! Là, elle ne paye pas de mine. On peut quand même imaginer que, coincée dans ce tout petit pot, elle ne sera pas avare dans sa floraison. J’ai trouvé des écrits où l’on signale une centaine de fleurs sur chaque …. hampe florale. Heuuuuuu, …. ce sont les américains qui le disent. Seul bémol, s’il fallait en trouver un, on peut dire que les fleurs sont relativement petites. Dans les 1,5, 2 cm de diamètre ….. mais il faut me croire, il y a bien pire. Adulte, elle culminera aux alentours de 25 cm. Par contre, en masse, elle en impose. En voici quelques sujets sur les pentes de Wenatchee Mountains. https://f140577d-a-62cb3a1a-s-sites.googlegroups.com/site/alpinefloraofwashingtonstate/wenatchee-mountains/Wen%20lewcol%20view.jpg?attachauth=ANoY7crC3a5l2Tvzyov41hp0hJKvrAOrsijMViM8mDWm6HOoACfvGTZd0Y42nb9PMT1AvDFtHLEsm2j6q4V7SRCvNTZHSnKEIZoXE8Ngvy6y86sNkVFF06sWBof5L9uvvK5Y490j9lS_Wz-PrFOzkbZoNLyjRuB7aq4QQjsmasEW1UVqHr5KPlXEoMjNrcB0-W1qMblNaGCG2ZAGMMEoScBIOQTFVZCZp7LBqu6MT3t9PI9NHzs-peRuPbCi0AV--ORVWxjKV28Nv2U8wMTi406_j4fG8In3hg%3D%3D&attredirects=0 Les montagnes Wenatchee font partie de la grande chaîne montagneuse Cascade Range qui s’étend de la Colombie-Britannique jusqu’au nord de la Californie. C’est précisément l’aire de répartition de cette Lewisia, et, par le plus grand des hasards, l’espèce que je présente est issue d’un semis de graines collectées sur Wenatchee Mountains, à la frontière des comtés de Kittitas et de Chelan dans le Washington, à 1935 m d’altitude. Ça fait drôle de penser que j’ai peut être sous les yeux les parents de ma Lewisia. Voici la fleur en gros plan. On devine les sépales glanduleux sur les boutons de fleurs non éclos. Avec ce nouveau lien on peut admirer sa légèreté in natura. (toujours dans Wenatchee Mountains) http://science.halleyhosting.com/nature/basin/5petal/purslane/lewisia/columbiana.html Sur les lieux de la collecte des graines, les plantes poussaient dans des crevasses, des éboulis, sur serpentine et étaient exposées à l’Est. Ça peut être une indication pour leur culture et éviter ainsi de les faire cuire côté Sud. Je suis bien incapable de me lancer dans des explications sur la nature des roches, mais voilà ce que cela donne dans la nature. http://www.flickr.com/photos/brewbooks/196478580/lightbox/ Malgré ce biotope un peu particulier, cette Lewisia est très tolérante et s’accommode de beaucoup de type de sol. Faudra quand même éviter la craie pure ou la tourbière et soigner le drainage. Pour ma part, j’utilise un substrat composé d’1/3 de terre de jardin, d’1/3 de terreau du commerce, d’1/3 de sable et d’1/3 de gravier ………… . approximativement. Mieux ! Sans protections, elle supporte nos hivers froids et pluvieux. Ceci est d’autant plus important que son feuillage est persistant. C’est peut-être la Lewisia la plus adaptée à nos rocailles, mieux que les L. cotyledon pour lesquelles il faut faire attention à ce que l’eau ne stagne pas au cœur des rosettes. Les feuilles des Lewisia columbiana ne sont pas spatulées, elles sont plutôt linéaires, un peu aplaties et ne retiennent donc pas l’eau des pluies. Sa rusticité ? A toute épreuve. -20°C. l’hiver dernier et elle a gardé toutes ses feuilles. Sa floraison a une durée convenable puisqu’elle fait le joint entre le printemps et l’été sur au moins 2 mois à 2 mois et demi. Je n’ai qu’un regret, malgré un nombre incalculable de fleurs et 3 sujets placés côte à côte, je n’ai pas obtenu de graines ….. Bien sûr, Lewisia columbiana var. columbiana appelle d’autres variétés. Il en existe 2, la variété rupicola et la variété wallowensis, la plus rare des 3. Sans trop entrer dans les détails, si une L. columbiana n’a pas de feuilles caulinaires, il s’agit de la var. rupicola. La couleur des pétales n’est pas déterminante mais elle est souvent présentée dans des teintes roses avec des veines plus foncées. S’il y a présence de feuilles caulinaires, c’est principalement la taille des feuilles basales qui va déterminer la variété. Celles des L. columbiana var. columbiana atteignent facilement une dizaine de cm de longueur, quant à celles de L. columbiana var. wallowensis, elles n’excèderont pas 4 ou 5 cm. Voici un autre lien qui montre bien cette dernière variété. http://science.halleyhosting.com/nature/basin/5petal/purslane/lewisia/columbia.htm Quant à moi, j’espère vous montrer ces 3 variétés côte à côte très bientôt. | |
| | | dryas
Nombre de messages : 370 Age : 55 Localisation : haute savoie Date d'inscription : 16/11/2008
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Sam 1 Déc 2012 - 20:47 | |
| en farfouillant pour tout autre chose je suis tombé sur cela:(http://www.alpinegardensociety.net/discussion/atshows//Malvern+May+/11064/?page=9) ou il y a le fameux lewisia en fleur et il y en a certainement une centaine! | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Dim 2 Déc 2012 - 18:04 | |
| En effet ! Sacré potée ! Même si je crois que ces plantes n’ont pas bu que de l’eau pure, on ne peut être qu’admiratif devant une telle floraison. | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Dim 2 Déc 2012 - 23:44 | |
| Nous sommes le 6 mai, ….. et au milieu de mes plantes en pot, …… j’ai découvert çà. Allium shelkovnikovii qui n’excède pas une dizaine de cm. de hauteur. Un semis de graines collectées en Iran et distribuées par la NARGS. (North American Rock Garden society) | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Ven 7 Déc 2012 - 9:41 | |
| Impossible pour moi de faire l’impasse sur les Eriogonum. Alors je reviens un peu sur mes Eriogonum umbellatum var. porteri. Tout simplement, parce qu’il n’y a que cette année que je les ai photographiés en fleurs. C’était le 29 avril. Cet Eriogonum est une plante alpine au sens strict du terme car il provient des hauteurs des montagnes Tushar, à 3410 m d’altitude, dans le comté de Beaver dans l’Utah, bien au-dessus de la limite des arbres. On le trouve aussi dans le Colorado et dans le Nevada. Pas bêcheur pour un sou, il fréquente aussi les zones subalpines. Mais faut pas s’y tromper, c’est un vrai montagnard, il ne descend pas en dessous de 2700m. Cerise sur le gâteau, cet Eriogonum a conservé ses caractéristiques en culture. Il n’y a que sa floraison qui est un peu plus hâtive, mais qui s’en plaindra ? Et justement, au niveau de la couleur du périanthe, il est jaune vif. Je le précise car j’ai déjà vu sur le web des photos de fleurs d’ Eriogonum umbellatum var. porteri dans des teintes pâlichonnes. Ce sont des faux Il se répand en petits tapis jamais bien grands et son feuillage ne dépasse pratiquement jamais les 5 ou 6 cm de hauteur. Toutes ses feuilles qui dansent le twist prennent de belles teintes rouges plus ou moins foncées s’il fait froid et sec. Heuuuuu ….. en ce moment …… le feuillage est plutôt vert. Question rusticité, il est classé USDA zone 3, et pour ceux qui ne s’en souviennent pas, cela veut dire qu’il résiste à -40°C. C’est dommage que les pépiniéristes ne cherchent pas à le commercialiser. Comme un fraisier, il marcotte naturellement, que lui demander de plus ? Ah si ! Des graines. Les fleurs de mes Eriogonum ne veulent pas monter en graines ……. quoique, ….ce n’est pas trop gênant vu que je n’obtiendrai que des hybrides. Mais quand même …… | |
| | | Skaya Modérateur
Nombre de messages : 476 Localisation : charente maritme Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Ven 7 Déc 2012 - 11:59 | |
| le multiplier par bouturage? | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Ven 7 Déc 2012 - 14:18 | |
| Je n’y connais pas grand-chose en termes de bouturage. Mais comme cette plante marcotte naturellement, j’en déduis que si l’on prélève une rosette de feuilles avec un morceau de tige, l’enracinement doit être facile à obtenir. On voit mieux avec ce dessin ; http://www.efloras.org/object_page.aspx?object_id=91955&flora_id=1 Et bien justement, quelle est l’époque favorable pour cette pratique sur des plantes à feuillage persistant ? Ça doit marcher en hiver, non ? Tout en sachant que cette variété d’ Eriogonum elle est classée comme étant une herbacée. | |
| | | Skaya Modérateur
Nombre de messages : 476 Localisation : charente maritme Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Ven 7 Déc 2012 - 18:10 | |
| vu le marcottage, elles doivent former un système racinaire, il faut prélever quand il est formé et tu rempotes. tu peux aussi prelever sans le systeme racinaire de formé mais ça va être à toi de faire attention à la formation de ce système racinaire. moi,je laisserai faire la nature, à moins que tu veuilles en faire de la "grosse" production... je pense que pour bien faire il faut les faire en mi aout septembre mi octobre qu'elles est le temps de s'enraciner avant l'hiver et donc avant le raccourcissement des jours. après à faire au printemps jusqu'en juin. je les installerai dehors abrité du gel et du soleil trop intense le temps qu'elles se réimplante et se reforme et ensuite à l'endroit voulu en pleine terre et bien sur ne pas les laisser vivre que d'amour et d'eau fraiche...! ce serait un peu le même principe que le fraisier. tu devrais l'installer en jardinière, les stolons vont courir sur la jardinière et ça favorisera l'enracinement de ces stolons. même s'il reste du feuillage en hiver le feuillage doit "rétrécir" la plante se compacte ? | |
| | | Skaya Modérateur
Nombre de messages : 476 Localisation : charente maritme Date d'inscription : 30/08/2011
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Ven 7 Déc 2012 - 18:32 | |
| en terme de multiplication, il y a marcottage et stolonnage. le stolonnage, c'est la plante qui émet des stolons et ces stolons émettent aussi des stolons, ce qui fait que si tu laisses les stolons se développer, ça devient une "jungle". le stolons est fixé sur un pédoncule ( je sais pas si c'est vraiment le terme)qui sort de la souche de la plante, donc pédoncule stolon pédoncule stolon pédoncule stolons etc le marcottage, c'est une tige, une branche qui se développe, se met au contact du sol et cette tige au contact de la terre va émette des racines aux entre nœud. à partir de là, il n'y a plus qu'a prélever les entre nœuds enracinés, les nouvelles pousses sont déjà en formation. dans le cadre de cette plante, j'opterai pour le stolonnage "qui émet des stolons" a la vue de la planche mais ce n'est pas flagrant.... à toi de vérifier Acantho sur tes sujets | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Dim 9 Déc 2012 - 15:11 | |
| Merci pour toutes ces précisions. Dès que le temps le permettra, j’irai faire un tour dans ma serre pour le regarder plus en détail. Parce qu’en ce moment ……. | |
| | | Biodiversité Administrateur
Nombre de messages : 11082 Localisation : Près de Grenoble Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Lun 10 Déc 2012 - 20:44 | |
| et, euh, le petit Allium, il est encore en vie ? | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Mar 11 Déc 2012 - 20:00 | |
| Ben….. J’espère que oui ! Il a bien tenu les -20°C. en début d’année. Alors je l’ai mis au même régime, bien au sec dans un tunnel horticole. D’ailleurs, je ne devrai pas tarder à le changer de pot. Et puis j’en profite pour rectifier son origine. Ce ne sont pas des graines collectées en Iran. Les semences sont issues d’une plante cultivée par un membre de la NARGS. | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Mar 11 Déc 2012 - 20:12 | |
| Toujours chez mes Eriogonum, il y a des Eriogonum umbellatum var. umbellatum qui se sont manifestés coté floraisons. Comme j’en avais apportés à notre foire aux plantules, j’avais déjà posté la photo d’une ombelle. Le revoici avec plus de détails. Les photos ont été prises le 10 juin. Cette variété, accrochée aux Rocheuses, est largement répandue en moyenne montagne, de 1000 m à 3000 m. d’altitude, dans les états du Colorado, de l'Idaho, du Montana, de l’Utah et du Wyoming. Comme on le voit sur la photo, la plante se développe en formant des tapis de feuilles pérennes. Dans ce cas précis, elle ne dépasse guère 5 ou 6 cm. en hauteur. Même si la culture en pot force sa réduction, il s’agit bien là d’une forme très basse. Côté floraison, je ne sais pas ce que les acquéreurs de cette plantes à notre FAP obtiendront en terme de hauteur de hampes. Si dans le cas présent elles mesurent environ 15 cm, sur d’autres plantes, elles atteignaient 25 à 30 cm. Même origine, même culture……. Et durée de floraison identique, presque 3 mois. Comme la variété porteri que j’ai présentée précédemment, celle-là aussi conserve ses caractéristiques en culture. De plus près on distingue bien les feuilles qui ont tendance à vriller, leur revers laineux, tomenteux, et leur face supérieure légèrement pubescente, glabre quelques fois. Ces marques distinctives ne sont pas anodines car c’est grâce à elles et à la couleur jaune vif des fleurs que l’on identifie cet Eriogonum umbellatum var. umbellatum…….. ……. parce que, question identification ……. les Eriogonum umbellatum……. c’est quelque chose ! Voici en raccourci ce l’on peut trouver sur e-Flora. Chez les Eriogonum umbellatum, il y a une autre variété qui ressemble beaucoup à la var. umbellatum, il s’agit de la var. aureum. Son aire de distribution est plus grande et elle possède de meilleures aptitudes à l’escalade puisqu’on la trouve à des altitudes plus élevées. La différence ….. celle qui compte, …… c’est que les feuilles de la variété umbellatum sont couvertes de poils, tomenteuses et ou pubescentes, alors que celles de la variété aureum sont glabres. J’ai gardé le meilleur pour la fin. Les feuilles de la var. aureum ne sont glabres qu’à l'anthèse complète. C’est-à-dire en pleine floraison. Autrement dit, on ne peut que très difficilement différencier ces 2 variétés lorsqu’elles sont en boutons. Et encore. Faut pas chercher à le faire dans quelques comtés de l’Idaho. Parce que là-bas, ….. anthèse ou pas anthèse, les feuilles gardent leurs poils. Pour en revenir à la plante que je présente, il y a quand même un petit truc qui me gêne. Si j’ai la certitude que les graines ont été collectées in natura, et bien,….. je ne connais pas l’endroit avec précision. D’autres illustrations qui viennent du Colorado…… http://www.swcoloradowildflowers.com/Yellow%20Enlarged%20Photo%20Pages/eriogonum%20umbellatum.htm Une première remarque, la règle sur la première image est graduée en inchs, ben oui ….. y sont chez eux ! Sur cette même photo, on y voit un papillon. C’est un Euphilotes ancilla. Pratiquement inféodé aux Eriogonum et aux E. umbellatum en particulier. A voir sur ce lien ; http://butterfliesofamerica.com/euphilotes_ancilla_seor_seg.htm | |
| | | Biodiversité Administrateur
Nombre de messages : 11082 Localisation : Près de Grenoble Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Mar 11 Déc 2012 - 20:45 | |
| 3 mois de floraison, diantre ! Sur la même hampe florale ou ça se renouvelle ? | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Mer 12 Déc 2012 - 11:29 | |
| Ben ….. peut-être que j’ai exagéré un poil. Mais 2 mois et demi me semblent réalistes. En fait, comme on le devine sur la photo, les ombelles ne fleurissent pas en même temps. Et il n’y a qu’une seule floraison par hampe. Mais si je compte la formation des boutons floraux qui sont fort attrayants, on ne doit pas être loin des 3 mois. Un petit regret néanmoins. La majorité de mes Eriogonum passe de la floraison à la fanaison presque sans transition. Aussi bien ceux qui sont cultivés en pots que ceux qui sont en pleine terre. Normalement, les ombelles devraient prendre de belles teintes rougeâtres, rouge orangé,……. avant de faner. Pour en revenir aux Eriogonum umbellatum var. umbellatum, dans leur biotope, les floraisons démarrent en juin pour se terminer en septembre. Et il faudra que je prenne des notes sur la date des prochaines floraisons. | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Dim 16 Déc 2012 - 12:56 | |
| Dans mon post sur les Eriogonum umbellatum var. umbellatum, j’ai indiqué que la variété aureum lui ressemblait mis à part une sombre histoire de pilosité. Mais il faut savoir que plus cette variété aureum migre vers des altitudes élevées, plus elle se met à ressembler à s’y méprendre à Eriogonum umbellatum var. porteri. Cette même variété que j’ai présentée il y a quelques jours. Alors je récapitule. Faudrait toujours récapituler. La variété aureum ressemble à la variété umbellatum si elle pousse en basse ou moyenne montagne. Mais elle ressemble à la variété porteri si elle pousse du côté des 3000 m. ………. Ben oui ! C’est comme çà en Amérique. Voici une photo toute fraiche d’un Eriogonum umbellatum var. aureum paré de ses couleurs hivernales. Cette plante est issue d’un semis de graines collectées par « Rocky Mountain Rare Plants » dans le comté de Gunnison dans le Colorado, à l’altitude respectable de 3520m. , en zone alpine. Et puis il ne faut pas croire que je prends un malin plaisir à compliquer les choses, à mettre le souk chez les Eriogonum umbellatum. À que non ! Je ne suis pas du genre à dénoncer, mais prenons l’abbé Gandoger, botaniste né à Lyon. En 1906, il a créé un de ces bazars dans le genre Eriogonum …j’vous dis pas. Et la preuve qu’il n’était pas très fier de son œuvre, c’est qu’il est allé la faire valider en Belgique…… par la Société Royale de Botanique. Y s’ont toujours été cools, les belges. Ce n’est qu’en 1968 que Reveal, maitre incontesté des Polygonaceae, a fait un peu de ménage dans le genre Eriogonum et qu’il a créé cette variété aureum chez les E. umbellatum. (Auparavant, c’était des Eriogonum glaberrimum Gandoger var. aureum Gandoger) Faut être vraiment fada des Eriogonum umbellatum pour chercher à cultiver toute ses variétés, qui je le rappelle, sont au nombre de 41 …… pour le moment. | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Lun 17 Déc 2012 - 1:08 | |
| Allez ! Promis ! Voici un dernier Eriogonum umbellatum pour cette année. Ce devrait être un Eriogonum umbellatum var. humistratum, ..... ou alors ..... c’est la variété haussknechtii .......possible ! Et que penser des variétés polyanthum .............. J’ai acheté aux USA, il y a de cela quelques années, des semences d’ Eriogonum umbellatum var. humistratum à un grainetier de bonne réputation. Une plante rare qui ne pousse qu’au Nord de la Californie. Une plante rare mais non protégée. Et en 2008, j’en ai planté un dans une petite rocaille au sol neutre, caillouteux, exposé en plein soleil, et c’est seulement cette année qu’il a daigné fleurir. C’était le 28 mai. Alors, je donnerai un conseil à tous ceux qui aimeraient cultiver les Eriogonum umbellatum et ses très nombreuses variétés. Peut-être le conseil le plus important. Faites gaffe à vos étiquettes et n’égarer jamais vos documents attestant de l’origine des plantes. | |
| | | Biodiversité Administrateur
Nombre de messages : 11082 Localisation : Près de Grenoble Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Lun 17 Déc 2012 - 19:00 | |
| Il est stupéfiant de beauté dans ta rocaille ! On dira ce que l'on veut, c'est tout de même autre chose que la culture en pot . Merci de cette dernière présentation de l'année. Entre le temps et les fêtes, il est à peu près certain que ça ne remuera plus beaucoup ici avant 2013 | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Jeu 20 Déc 2012 - 10:58 | |
| - acantho a écrit:
- Faites gaffe à vos étiquettes et n’égarer jamais vos documents attestant de l’origine des plantes.
Bon ! Ce n’est pas parce que j’ai égaré quelques documents sur cet Eriogonum umbellatum que je ne vais pas en écrire quelques mots. C’est à l’occasion de son grand ménage de printemps chez les Polygonaceae que Reveal (grand maître de cette famille) découvrit un petiot de chez les petiots dans les Eriogonum umbellatum var. polyanthum. Il a dû être excité comme une puce à l’idée de créer une énième variété chez les umbellatum. (record mondial en la matière) C’est que la plante se différenciait des autres avec un port rendu très compact par l’enchevêtrement de ses courts stolons, avec plein de poils sur les feuilles et cerise sur le gâteau, elle n’est présente que dans 4 comtés situés au Nord de la Californie. Et ce n’est pas tout ! Ces Eriogonum ne poussent que dans des poches d’humus sur des pentes rocheuses composées de serpentine. Pardon aux puristes, la serpentine est un amalgame de roches qui a l’aspect d’une peau de serpent …… je m’imagine marcher sur ces roches…… avec tous les serpents qui trainent dans ces contrées …. Bref ! C’est ainsi que naquit Eriogonum umbellatum var. humistratum. C’était en mai 1989. Alors chez moi aussi, c’est à l’occasion d’un grand ménage de printemps que j’ai perdu, à par son étiquette, toutes les traces écrites de mon Eriogonum. Mais ce sont bien des graines collectées in natura à l’Ouest des Rocheuses qui lui ont donné naissance. Ben oui ! Quand même. On aura bien compris que, avec ses 41 variétés répertoriées et sans savoir de quel coin proviennent les variétés d’ Eriogonum umbellatum que nous cultivons, les identifications ne sont pas aisées. La preuve. Les variétés d’ humistratum qui poussent sur le mont Shasta sont plus ou moins identiques à la variété hausknechtii……. qui elle-même est difficilement différentiable de la variété modocense suivant les endroits ……. qui elle-même fusionne avec la variété nevadense dans la Sierra Nevada, sauf que si on grimpe un peu dans cette Sierra, c’est avec la variété covillei qu’on risquera de la confondre ……. heuuuu, qui ça ? ….. Ah oui ! …… la variété nevadense qui elle-même ressemble à …... ce n’est pas moi qui le dit, ça vient de E-floras. Heuuuu……. Ici, en Lorraine, ….. on en a enfermé pour moins que cela. Et puis, il faut savoir un truc. C’est que des Eriogonum, eh bien, ….. il y en a en pagaille. Ça pousse au Nord du Mexique, dans tout l’Ouest des Etats-Unis et dans le Sud-ouest du Canada. Rien qu’aux USA, j’ai répertorié dans les 400 espèces avec leurs variétés. Bien plus que les Penstemon pourtant bien plus connus. Alors questions hybridations …… vous voyez ce que je veux dire ? Et mon Eriogonum umbellatum dans tout cela ! Côté dimension des feuilles, ça colle avec la variété humistratum. Côté fleurs, ……. Bennnn, les ¾ des Eriogonum sont jaunes ….. on ne va quand même pas sortir un pied à coulisse. Reste le port en coussinet. En fait, cette variété devrait avoir un port plus étalé, tout en restant compact. A moins de penser qu’il soit atteint par une forme de mimétisme vu qu’il n’est pas loin de nombreuses plantes en coussinet …..ou qu’il cherche une luminosité toute californienne….. Et puis, il y a les poils. Je ne les ai pas comptés, mais il en manque si on voudrait que les feuilles soient bien tomenteuses à souhait. Comme on le voit sur bon nombre de photographies. Même si dans les flores, il est indiqué que parfois, leur face supérieure n’est qu’un poil pubescente. De toute façon, je vais continuer de l’appeler Eriogonum umbellatum var. humistratum, parce que si ça se trouve, le petiot, y me fait une crise existentielle parce qu’il est privé de son climat californien et de sa serpentine. | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Jeu 20 Déc 2012 - 11:04 | |
| - Biodiversité a écrit:
- .... On dira ce que l'on veut, c'est tout de même autre chose que la culture en pot . Merci de cette dernière présentation de l'année. .....
C’était le dernier Eriogonum de l’année. J’espère trouver le temps de présenter d’autres plantes d’ici le 31 décembre. Enfin …… si j’échappe à la prochaine fin du monde. Sinon, c’est sûr qu’il n’y a pas photo entre une plante cultivée en pot et la même en rocaille. Pour mes Eriogonum, c’est un peu particulier. D’abord, j’en ai beaucoup. Et vu la place dont je dispose pour les cultiver en rocaille, il y aurait overdose à coup sûr. Et puis, il faut bien reconnaitre que beaucoup d’espèces sont xérophiles. Si j’ajoute celles qui ont des feuillages pubescens, tomenteux….. cela fait beaucoup de protections contre les pluies hivernales à prévoir. Même cultivés sous tunnel, quelques espèces comme les E. shockleyi, soredium…… souffrent beaucoup de l’humidité hivernale. D’ailleurs, si quelqu’un voudrait cultiver des Eriogonum sans trop se casser la tête avec des protections hivernales, je lui conseille de les choisir dans des espèces natives de l’Oregon, du Washington ou encore de l’Idaho. Je crois que les précipitations là-bas sont à peu près identiques à celles de chez nous …… à part peut-être la Normandie, la Bretagne et la Lorraine, …. bien sûr. Dans une certaine mesure, les espèces qui ont un feuillage glabre conviennent aussi. En voici justement un que j’ai photographié au Jardin Botanique du Montet près de Nancy. Et question pluies … il en connait un rayon. Ce serait un Eriogonum umbellatum, sans plus de précisions. Taille XXL. Il est associé avec un Geranium fremontii. Pour en revenir à mes Eriogonum, j’ai commencé à basculer une partie de ma collection dans des pots type rosier de 3L. Ça devrait leur faire plaisir. | |
| | | Biodiversité Administrateur
Nombre de messages : 11082 Localisation : Près de Grenoble Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Jeu 20 Déc 2012 - 12:48 | |
| Dis donc, ça doit être un sacré investissement tout de même de tout transpoter. Mais il est clair que quand on aime... Pour les pots en plastique de grande taille, le bon plan en ce moment est de faire le tour des cimetières pour récupérer les pots de chrysanthèmes mis aux déchets... | |
| | | acantho
Nombre de messages : 3846 Localisation : Lorraine Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Petite séance de rattrapage Jeu 20 Déc 2012 - 18:04 | |
| Pour ces plantes (relativement âgées), ma préférence va pour les pots type rosier parce qu’ils ont la particularité d’être plus haut que large. C’est pas mal pour les espèces qui ont des systèmes racinaires développés ou longs, cela permet aussi de mettre une couche de gravier conséquente afin d’isoler le feuillage des plantes du substrat. Je suis donc obligé de passer par des fournisseurs de matériels horticoles pour m’approvisionner. Et comme tu l’as écrit….. quand on aime ……. | |
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| | | | Petite séance de rattrapage | |
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