- sylvaine a écrit:
- On trouve dans le commerce Gentiana septemfida var lagodechiana .
Quelle est la différence entre les deux ?
Gentiana septemfida var
lagodechiana n’est pas un nom valide pour les gentianes.
Le botaniste tchèque J.J. Halda a réécrit la nomenclature du genre
Gentiana en 1996/97. Il considère que les
G. septemfida var
lagodechiana, G. lagodechiana, entre autres, sont des synonymes de
G. septemfida vu que les différences sont minimes.
Mais la plupart des personnes pensent que
Gentiana septemfida var
lagodechiana est un synonyme de
G. lagodechiana.
Alors, cette
G. lagodechiana ! C’est une plante endémique de la province de Kakheti au Sud-Est de la Géorgie. Elle doit son nom à la ville de Lagodekhi où elle a été découverte et qui est proche de l’Azerbaïdjan. J’en finirai avec ce cours de géographie en disant que cette gentiane n’est pas une alpine, elle pousse à l’étage montagnard, toujours orientée au Sud.
G. septemfida a une aire de distribution plus élargie. Caucase, Asie mineure, Crimée …..et pousse,
….où elle veut !
Alors, la différence !
Il existe des distinctions au niveau des feuilles et de la couleur des fleurs, mais il faut rentrer dans une description qui risque d’être ennuyeuse. C’est qu’elles se ressemblent beaucoup.
J’ai retenu 3 autres différenciations.
Le nombre de fleurs par tige.
G. septemfida possède généralement de nombreuses corolles qui sont réunies au sommet de la tige, le plus souvent entre 8 et 15.
G. lagodechiana ne possède le plus souvent qu’une seule fleur terminale. Mais on peut trouver aussi des taxons avec 2 ou 3 fleurs.
La période de floraison de
G. lagodechiana est plus précoce que celle de
G. septemfida. D’un mois environ. Elle commence en juillet.
La dernière différence que j’ai retenue n’est pas visible au premier coup d’œil. Il s’agit des racines.
G. septemfida possède de longues racines traduisant son amour avec les éboulis, pelouses alpines, …. comme beaucoup d’autres plantes de Roc’Ail.
G. lagodechiana a un petit système radiculaire qui traduit sa préférence pour les sols humides. (Pas marécageux !) Sols gardant bien l’humidité mais bien drainé.
Mais heureusement, toutes les deux sont assez tolérantes en culture.