- Biodiversité a écrit:
- pour revenir aux Ligulatae, ce qui n'est pas précisé est que leurs feuilles ont les bords incrustés de calcaire, ce qui en fait des plantes sympas en dehors de la floraison
Ça m’a donné une idée, alors j’ai pris quelques pots de saxifrages de la section des
Ligulatae que j’avais sous la main, l’APN, et voici un échantillon de feuilles incrustées de calcaire.
J’aime tout particulièrement les espèces de cette section, et plus que leur floraison, c’est leurs rosettes que je préfère.
Je les trouve particulièrement bien adaptée à la culture en rocaille extérieure. Ce sont des plantes excessivement dociles et faciles à cultiver, sur une échelle de difficulté graduée de 1 à 5, ces espèces ne dépassent pas 2.
Comme rien n’est simple avec ces saxi., j’ai voulu, avec mes faibles moyens, vérifier les identifications.
Après avoir passé pas mal de temps à me gratter le cuir chevelu, j’abandonne avant de devenir chauve.
Presque toutes les espèces qui vont suivre proviennent d’Alpigena en Hollande.
J’ouvre la séance avec ce qui m’a été vendue pour
Saxifraga x engleri. Un hybride naturel de
S. crustata et de
S. hostii découvert en 1873 dans les Alpes de Carinthie. Dans son livre, B. Bland écrit que ce n’est pas cette forme qui en culture dans la plupart des jardins. En tout cas, celle que je possède me semble loin de tout.
Voici (peut être)
S. paniculata ‘Silverhill’. Cette espèce a été collectée sur le Mont Cenis. Moi, je veux bien ! Cette saxifrage est si proche d’autres comme ‘Dr Clay’ ou ‘Sampson Clay’ que certains considèrent qu’il faut tous les assimiler à
S. ‘Hirtifolia’. N’empêche que j’ai déjà vu d’autres formes de
S. paniculata ‘Silverhill’ plus belles que celle que je possède.
Voilà ce que j’ai reçu de chez Alpigena pour
S. callosa ‘Latonica’. On est loin des feuilles en languette comme l’indique son nom populaire. Va falloir que j’aille les voir dans les Alpes Maritimes.
Quelque fois, lorsque l’on achète une plante, le nom est tellement long que le vendeur (pas le pépiniériste) prend des libertés avec la nomenclature. J’avais commandé
S. callosa var.
australis et j’ai reçu
S. ‘Limelight’. C’est vrai qu’il faut de la place sur l’étiquette pour écrire
Saxifraga callosa var.
australis ‘Lantoscana Limelight’. Si vous allez dans les magnifiques gorges de la Vésubie, ouvrez l’œil, elle ne sera pas loin.
Courage, continuons ! voici
S. x frirschiana ‘St John’s’ qui serait le résultat d’un croisement de
S. crustata et de
S. paniculata. Hé oui, j’ai écrit « qui serait ». parce qu’en réalité, personne n’est fichu de retrouver la trace de la description de cette saxifrage lorsqu’elle a été identifiée, ………dans un jardin, …….en 1902. Et dire qu’il y en a qui pensent que l’on s’amuse avec ces saxi.
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Haaaaaaaaa, et maintenant, c’est au tour de la mystérieuse
S. x paniculata ‘Rainsley Seedling’ d’avoir les honneurs de ma présentation. On est à peu près sûr que c’est un hybride de jardin et qu’un des parents est
S. paniculata. Les avis de recherches n’ont rien donnés pour trouver l’autre parent.
La suivante laissera admirer ses incrustations si on la cultive sous un petit abri. Ce doit être
S. cochlearis ‘Farreri’. J’ai essayé d’en savoir plus, alors j’ai travaillé plus, …… pour rien ! Pour faire simple, chaque fois que je trouve une info, elle complique ou contredit la précédente. Mais bon, peu importe ses origines, je possède plusieurs formes de
S. cochlearis et je les adore.
L’espèce que je montre en photo provient de la foire aux plantules de Nancy où un sajiste de Franche-Comté en avait apporté une bonne douzaine. Voici la belle pyrénéenne
S. longifolia. Espèce monocarpique qui mourra après une floraison majestueuse qui vaut le coup d’être vue.
Dans la famille
S. cotyledon, je demande ‘Caterhamensis’. La voici ! et respect, s’il vous plait. C’est une médaillée. Elle a obtenu un Award of Merit de la part de la Royal Horticural Society en 1923. Depuis ce temps là, l’eau a beaucoup coulé sous les ponts de la Tamise, et nos amis anglais l’on perdue. Pas la Tamise, non,
S. cotyledon ‘Caterhamensis’, la vraie. Il paraît que maintenant il faut dire
S. ‘Caterhamensis’ Hort. C’est mon vendeur hollandais qui va être content, …… avec ses étiquettes.
Une petite dernière «
Ligulatae » pour la route. Et c’est sur
S. hostii ssp.
rheatica que cela tombe. On la trouve du Tyrol au sud de la Lombardie.
Bon, voilà, c’est fini pour aujourd’hui.
Alors, j’ai la moyenne ? C’est aux identifications que je pense.
Avec un peu de chance plusieurs d’entre elles fleuriront bientôt, et je reviendrai les présenter un peu plus sérieusement. Cela n’empêche pas que si certains d’entre vous obtiennent des floraisons, je serai heureux de les découvrir ici.