Un petit tour dans les steppes suisses...

ça y est j'ai enfin profité d'une journée potable pour faire ma petite excursion dans le Valais, comme je possède une espèce de tortue qui vit dans les steppes j'ai eu donc l'idée de ramener quelques plantes typiques pour leur enclos... Un gros sac à dos, pleins de petits pots et une pelle, sans oublier l'APN et c'est partit!

Direction Saillon pour ceux qui connaissent près de Martigny, petit dèj' près de la fameuse tour avec ma chienne qui a des envie de prendre la vue... Ici la tour de Saxon...






Ici donc on a un climat assez similaire à celui des steppes d'Asie centrale, les hivers suisses sont rigoureux mais dans cette région, dans la valée du Rhone, les nuages restent crochés aux montagnes et il y a relativement peu de précipitations. De plus le vent, si ce n'est pas le foehn (un vent chaud), souffle souvent et assèche le sol. Cette région est nommée à juste titre "Les portes du soleil", ici l'ensoleillement surtout sur le versant sud est optimal et les étés sont donc aussi secs et chauds. On y retrouve donc une végétation rustique, résitante à des basses températures tout comme à des températures élevées et sutout avec la capacité de survivre avec relativement peu d'eau à disposition. On retrouve beaucoup de laîches (carex), des euphorbiacées, astéracées rustiques, papaveracées, lamiacées et crassulacées dans les empierrements.











Ici une euphorbiacée


là une astéracée du même genre que l'absinthe... mais en plus rabougri et d'aspect duveteux


Un mix de joubarbe, sedum euphorbiacée, carex... bien encastré dans un sol peu profond, rocailleux et calcaire.


Une astéracée rustique avec des feuilles très lignifiée on ne voit pas les inflorescences car elles sont déjà passées, cette fleur fleurit dès qu'elle perce la neige au tout début du printemps.


Ici encore de la joubarbe...


Et là des iris sauvages


Retour à la casa et petit topo de ce que nous avons pris (aucune espèce rare ou protégée)


Après quelques heures de désherbage, plantations et aménagements, voilà donc la partie, on se risque à dire steppique (tout en étant sceptique... ) de mon enclos pour A. horsfieldii kazachstanica!




Un gros tunnel à raz de carapace avec rocaille et plantations diverses...






Pour les botanistes, vous aurez tiltés sur cette plante... c'est une variété d'Edelweiss, cultivée et achetée chez un pépinièriste bien sur car c'est une espèce hautement protégée dans sons mileu naturel. Si c'est une plante de montagne, en plaine elle arrive quand même à se maintenir.


Une belle astéracée qui donne une note de couleur à l'enclos...


La sortie du tunnel se fait près de la lavande...


Les touffes de carex, herbacées bien sèches, rien à voir avec notre gazon humide




Une cachette de pierre à proximité des fraisiers sauvages, des iris est d'une papaveracée spéciale...

Je ne dirais rien, Mama mia, tu sais ce que j'en pense...



Si jamais je passe par là-bas un de ces jours, j'irais crapahuter là-haut. La Suisse est un fort joli pays.

merci Mama mia d'avoir mis ce reportage ici. J'espère que nos distingués membres vont identifier certaines plantes.

Pour ma part, mon attention a été attirée par l'iris : si c'est un vrai sauvage, je penserais à Iris aphylla, qui atteint en Savoie l'extrémité ouest de son aire de répartition et prend le nom d' Iris perrieri...

Merci pour la ballade. Très intéressante.

Question d’un ignare. Tu te donnes du mal a recréer un environnement à tes tortues en leur mettant des plantes associées à leur mode de vie. Et c’est très réussi.
Mais à un moment, il en reste encore de ces plantes, les tortues n’ont pas tout dévoré. Ou c’est le but recherché ?

Au sujet des identifications, avec les précautions d'usage;

L’euphorbe pourrait être Euphorbia seguieriana.
Pour l’ Asteraceae j’hésite entre Senecio incanus et Artemisia glacialis. Faudra y retourner pour voir les fleurs.
Pour l’iris, même analyse que Bio, Iris aphylla.
Pour la joubarbe, il pourrait s’agir d’une forme de Sempervivum montanum, les fleurs, là aussi, seraient d’une aide précieuse car on a aussi S. grandiflorum et S. tectorum qui poussent dans cette région.
Pour les carex, ……je botte en touche ….trop dur pour moi.

acantho a écrit:

Merci pour la ballade. Très intéressante.

Question d’un ignare. Tu te donnes du mal a recréer un environnement à tes tortues en leur mettant des plantes associées à leur mode de vie. Et c’est très réussi.
Mais à un moment, il en reste encore de ces plantes, les tortues n’ont pas tout dévoré. Ou c’est le but recherché ?

J'espère qu'elles vont m'en laisser un peu oui... mais qu'elles en mangent est aussi le but recherché, dans leur biotope naturel elles ont aussi toutes ces plantes majoritairement ligneuses et je pense que cela correspond mieux à leur régime alimentaire que toutes les jeunes pousses pauvres et fibres et riche en eau qu'on trouve dans le reste de mes enclos... à leur arrivée elles ont fait bombance de pissenlit et ont eu des selles molles, maintenant je leur donne en plus des feuilles de plantain bien coriace et j'ai pu rétablir un meilleur transit intestinal.

Au sujet des identifications, avec les précautions d'usage;

L’euphorbe pourrait être Euphorbia seguieriana.
Pour l’ Asteraceae j’hésite entre Senecio incanus et Artemisia glacialis. Faudra y retourner pour voir les fleurs.

C'est bien de l'Artemisia, d'ailleur très abondante mais pas de la glacialis, on la retrouve plus en altitude il me semble... ici on est encore à l'étage colinéen.

Pour l’iris, même analyse que Bio, Iris aphylla.
Pour la joubarbe, il pourrait s’agir d’une forme de Sempervivum montanum, les fleurs, là aussi, seraient d’une aide précieuse car on a aussi S. grandiflorum et S. tectorum qui poussent dans cette région.
Pour les carex, ……je botte en touche ….trop dur pour moi.

Les carex c'est juste l'horreur à déterminer sans les épis

Ez ben si tu passes par chez moi tu me redis, on s'organise une petite randonnée sympa au pays de Heidi!

L' Artemisia glacialis a un nom trompeur, je vais regarder celà de plus près.

Merci Mama Mia pour cette jolie balade dans les montagnes

La balade est superbe

Artemisia glacialis ne descend que jusqu’au niveau subalpin.

Je n’ai pas trouvé d’autres petites armoises qui seraient présentes au niveau collinéen. Mais rien n’est gravé dans le marbre. Un poil plus haut, dans la zone montagnarde du Valais, je ne trouve qu’ Artemisia campestris ssp. borealis en taille basse.
La ressemblance est douteuse.
http://www.florealpes.com/fiche_artemisiaborealis.php

Bio, je ne suis pas du tout sûr que Iris aphylla ( ou I. perrieri ) soit présent en Suisse.
à vérifier mais cette plante pousse généralement en colonies denses, ce qui ne semble pas être le cas ici.
Il faudrait voir les fleurs et la plante entière mais le feuillage me fait plutôt penser à un I. germanica subspontanné.

BULBISSIME a écrit:

Bio, je ne suis pas du tout sûr que Iris aphylla ( ou I. perrieri ) soit présent en Suisse.
à vérifier mais cette plante pousse généralement en colonies denses, ce qui ne semble pas être le cas ici.
Il faudrait voir les fleurs et la plante entière mais le feuillage me fait plutôt penser à un I. germanica subspontanné.

c'est sûr que la tenue du feuillage en hiver sera une aide précieuse pour la détermination exacte. Par contre, il faudrait regarder en détail la répartition de cet iris : comment s'est il installé en France en sautant la Suisse : j'essaierais de regarder sur les monographies.

En lisant entre les lignes cette fiche, il semble cependant présent en Suisse et en Italie http://www.tela-botanica.org/eflore/BDNFF/4.02/nn/35885/export/pdf

Je viens de regarder dans mes docs et Bulbi a raison.

Je croyais aussi que cet Iris était présent en Suisse, et apparemment, ce n’est pas le cas. Malgré l’allusion indirecte de Tela-Botanica par la biblio.

En dehors de la Savoie, il est présent en Italie dans les subdivisions administratives d’Aoste, de Turin, de Vercelli et de Biella. Je tiens cette info de Flora Alpina sur la base de relevé dans toutes les régions de l’arc alpin.

eh bien voilà une bonne avancée : Mama mia, ton iris a toutes les chances d'être un germanica.

Ca pourrait peut-être être un I. variegata, mais en plein soleil... et puis il est présent en Allemagne, mais en Suisse...

Il y a des chances pour que ce soit I. germanica. Il est présent partout.

A noter quand même qu’il est nommé Iris x germanica. Cela voudrait dire que selon les auteurs, I. germanica n’existe plus dans les Alpes et que toutes les formes restantes seraient des hybrides.

Quand à I. variegata, il n’est pas présent en Suisse.