Il est loin le temps où
Rosa gallica poussait partout en France!
Herbicides et remembrement ont eu raison d'elle et on ne la trouve plus, à l'état naturel, que dans les Alpes.
Sa cousine,
Rosa gallica officinalis, fut ramenée d'Orient jusqu'à Provins au XIII ème siècle par Thibaut IV, comte de Champagne. La rose de Provins, rose des apothicaires, fut cultivée à des fins médicales jusqu'au XVII éme siècle, jusqu'à ce que des Hollandais s'interessent à sa beauté et créent les premiers hybrides.Il ne reste qu'une dizaine de variétés, dont les très belles 'Bizarre Triomphant', plus connue de nos jours sous le nom de 'Charles de Mills', ou 'Pourpre charmant'.
Au début du XIX ème siècle, l'Impératrice Joséphine de Beauharnais se passionne pour les roses et crée une roseraie dans son domaine de la Malmaison.
Beaucoup de variétés de
Rosa Gallica voient le jour. Elles seront adulées, deviendront les 'Roses de France' puis, passeront de mode.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une dizaine de roses obtenues au début XVIIème siècle par le jardinier en chef du jardin du Luxembourg, Alexandre Hardy, et une vingtaine seulement des quelques 200 merveilles de Jacques Louis Descemet, premier grand obtenteur français du 1er Empire, comme 'Impératrice Joséphine', 'Roi des Pourpres', 'La belle Sultane' etc...
Beaucoup ont disparus et des 3000 variétés connues de Roses galliques du XIXème siècle, il n'en reste que 300.
Les miennes sont de vraies dames du temps jadis puisqu'elles ont été plantées dans le jardin il y a plus d'un siècle.
Elles forment de grands buissons et, non remontantes, fleurissent genereusement de fin mai à la mi-juillet.
D'abord, un gros bouton rond et joufflu qui éclot en une fleur au minois chiffonné exhalant un intense et délicieux parfum de rose.
Au fil du temps, leur nom s'est perdu.
J'ai longtemps cherché, sans rien trouvé, et , un jour, je suis tombée sur
Rosa Gallica 'Velours pourpre', très rare en culture qui leur ressemble beaucoup.
J'ai sans doute - peut-être - enfin trouvé.