Pour le tableau des rusticités, les texans qui ont élaboré la fiche ont mis la quasi totalité des zones des Etats Unis. Ils auraient dû en repérer une.
Dans un bouquin US, j’ai lu que pour ce genre, la limite inférieure de la température est de 10°F. Ca le met en zone 8a, (- 12° C.) et ça corrobore l’info de Bio.
Alors, moi aussi, je croyais qu’il n’y avait qu’une seule espèce, et comme d’habitude, ……mais cela n’enlève rien à la beauté de la plante.
Dans son livre sur les plantes bulbeuses, John E. Bryan considère qu’il n’y a qu’une seule espèce dans le genre
Belamcanda, Belamcanda chinensis. Mais comme toujours, des taxinomistes ont une opinion contraire. La forme jaune appelée
Belamcanda flabellata ne diffère que par la couleur de ses fleurs, et ce ne serait pas la seule espèce de la famille des Iridaceae qui possèderait cette particularité.
J’ai découvert aussi que les rhizomes de cette plante ont des vertus médicinales. C’est toujours bon à savoir. Il paraît qu’elles sont employées comme antidote pour la morsure des cobras. Bon, c’est vrai aussi, il n’y a pas des cobras partout. Plus intéressant, dans leur médecine traditionnelle, les asiatiques les emploient pour traiter les toux, les maux de gorge et les bronchites. Mais ce n’est pas la peine d’en garder dans sa trousse à pharmacie, les rhizomes sont toxiques et sont, ….heuuuu,
…à vomir.
Trouvant que les histoires qui entourent cette plante étaient marrantes, je suis allé voir du coté de chez …
x Pardacanda cité par Sylvaine.
Et j’ai trouvé la recette. Il faut d’abord croiser
Belamcanda chinensis avec
B. flabellata ou
B. chinensis dans sa forme jaune si l’on est dans un camp ou dans l’autre. Ca donne
Belamcanda ‘Avalon Hybrids’ créé par la « Park Seed Company. » Ensuite c’est Samuel N. Norris qui a eu l’idée de croiser cet hybride avec
Pardanthopsis dichotoma que l’on appelait
Iris dichotoma jusqu’en 1972.
Que s’est il passé en 1972 ?
Le professeur Lee Lenz a pris l’initiative de renommer
Iris dichotoma par
Pardanthopsis dichotoma.
Pardanthopsis pour la fleur qui aurait l’apparence d’une panthère.
Quelle mouche l’a piqué ?
Cela faisait depuis 1776 que les botanistes et les taxinomistes étaient d’accord entre eux. En tout cas, ça a laissé les chinois impassibles. Eux, ils considèrent que
Pardanthopsis dichotoma Lenz n’est qu’un synonyme d’
Iris dichotoma Pallas. Je ne sais pas ce qu’en pense Brian Matthew.
Pour la rusticité, c’est plutôt pas mal, - 20° C.
En même temps, (ou presque) le professeur éleva au rang de genre le délire de Samuel. Pour le désigner, les 2 californiens ont combiné le nom des genres et latinisé le nom de famille de Samuel. C’est devenu
x Pardacanda norrisii Lenz [Aliso 7 (4) : 407 (1972)]. (Aliso étant une revue dans laquelle on décrit des plantes natives de Californie, les chiffres représentent les volumes, n° et pages de la revue ). Et à nos 2 gaillards, la postérité.
J’aurai cru aussi que la rusticité serait meilleure que pour
Belamcanda chinensis, apparemment il n’en est rien puisqu’elle est donnée pour - 12° C. (d’après les américains, je ne sais pas ce qu’en pensent les chinois).
Quand à
Pardanthopsis chinensis, je n’ai pas trouvé sa trace. Mais peut être que Sylvaine voulait citer
Pardanthus chinensis qui est un synonyme de
Belamcanda chinensis.
Et maintenant, j’ai un problème à cause de Sylvaine. Pourquoi le prof il a eu le droit de créer un nouveau genre avec des hybridations ? lui !
Bio, serait il possible de croiser un crocus avec un iris.
x Crociris biodiversiterum, ça aurait de l’allure, non ?