Non, mais si ce terreau est le même que celui qu’ils utilisent pour la vente de leurs auricules et pour autant que je me souvienne il n’est pas plus drainé que cela.
D’ailleurs, lorsque je reçois une commande, la première chose que je fais est de dépoter les plantes, même si elles commencent à fleurir, de retirer tout le terreau afin de mettre les racines à nue, et de les rempoter dans mon substrat. A ce niveau-là, je n’ai jamais eu de problèmes.
Mon substrat est un mélange de terre de mon terrain, de terreau, d’un peu de sable et de gravier en plusieurs grades qui me permet de « doser » la porosité à la demande. C’est un substrat avec lequel je cultive avec succès en hors sol bon nombre des plantes que je possède.
Cette année a mal commencé pour mes primevères. Après un hiver moyennement froid, la végétation a eu du mal à reprendre. Grande amplitude entre les températures diurnes et nocturnes en mars, accentuée par le fait que je cultive mes auricules dans un grand tunnel horticole pourtant bien aéré. Et puis, il y eu les gelées tardives. Du coup, la gestion de l’arrosage n’a pas été évidente.
Et dès le début du mois de mars, je me suis donc rendu compte que j’allais avoir des soucis avec mes auricules.
Cette année, il y a eu un autre évènement qui m’a gêné un poil dans le suivi de mes collections, la foire aux plantules de la Saja qui a été hyper chronophage.
Avec quelques mois de recul, voici quelques constats et erreurs que j’ai commises.
Je ne renouvelle pas assez souvent le substrat. Je pense que tous les 3 ou 4 ans maxi, il faut le remplacer. Même si ce n’est pas simple à faire avec des collections assez conséquentes.
Au départ de la végétation, il est bon de fertiliser les plantes avec un peu d’engrais. Je ne l’ai fait qu’une seule fois cette année.
La taille des pots. Il est vrai que les auricules ont un meilleur développement racinaire lorsqu’elles sont à l’étroit dans leurs pots. Mais il est vrai aussi que plus le pot est petit, plus le substrat s’assèche vite.
Et puis, j’ai des doutes sur l’utilisation d’un tunnel horticole, même bien aéré, en été. Les auricules qui sont « cultivées en plein air » et à mi ombre ont l’air de mieux se développer. Mais ce sont pour la plupart des plantes fraîchement rempotées.
La problématique de l’arrosage des plantes sous abri est d’autant plus compliquée à gérer lorsque l’on a des plantes d’âges différents, avec des développement et des besoin différents, et dans des pots de tailles différentes. Il faut chercher au max à avoir une certaine homogénéité. C’est ce que je fais utilisant 2 à 3 tailles de pot seulement.
Mais il n’y a pas que l’âge de la plante qui fait varier les besoins. En fonction des groupes et bien souvent au sein d’un même groupe, les auricules ont des développements bien différents les unes des autres. On l’aura compris, c’est presque d’un arrosage individualisé qu’elles ont besoin.
Et ça !
Chez moi, c’est est totalement exclu.
Allez ! Des photos prises le 7 mai de cette année.
Primula auricula ‘Starling’ Primula auricula ‘Pinstripe’