Primula limbata

Bonjour à tous,
Je souhaiterais savoir quelles seraient les meilleures conditions pour réussirPrimula limbata qui semble rare en culture (plante acquise lors de la dernière foire aux plantules), nature du sol, exposition, humidité...
Cette espèce est décrite dans Plantes de l'Himalaya et des montagnes de Chine de C. Basset, mais il n'y a malheureusement pas l'écologie.
Merci par avance,
Julien Lagrandie.

Bonjour Julien,

Son espèce est considérée comme un synonyme de P. limbata par Halda et Richards, et un synonyme de P. optata par la Flore de Chine.

Dans le livre de John Richards :

distribution
SICHUAN
3700-4300m d'altitude
Dans les régions de Tatsienlu et du Mékong Salween.
Pentes herbeuses humides orientées vers le nord sur pierres calcaires.

Si cela peut t'aider un peu..
Maryse

Je vais sans doute choquer mais pour moi les primevères himalayennes sont de nos jours incultivables au jardin en France, trop chaud!
Le seul endroit où l'on peut certainement espérer les cultiver, c'est le Cotentin où les températures restent douces en été et où la température descend extrêmement rarement en dessous de 0°C.

J'ai passé 1 mois au nord-ouest du Yunnan en 2009 dans le cadre d'une expédition botanique du 07 juin au 04 juillet. Nous avons évolué entre Lijiang et ses environs (les montagnes du Dragon de Jade), Zhongdian, Da Xue Shan et Baima Shan, souvent près des rivières Mekong et Salween. La particularité, c'est la mousson qui déferle pendant des semaines sur des régions hyper drainées où, souvent, il ne gèle pas l'hiver à 3000m mais où la couverture neigeuse est bienfaitrice pour toutes les plantes de montagne. Tout ce que l'on ne trouve pas chez nous! J'ai dû me résoudre à arrêter de cultiver des primevères himalayennes dans la première décennie des années 2000.

Pour être clair, pour pouvoir cultiver des primevères de l'Himalaya aujourd'hui chez nous, il faut être sûr de leur assurer une couverture neigeuse l'hiver de novembre à mars, de la pluie de mai à fin juin et une température n'excédant pas 10 à 15°C en été. Ceci dit on peut toujours cultiver celles qui poussent dans les vallées, moins soumises à ces conditions mais forcément d'une plus grande taille.

Bon courage Julien
Alain Denis

dans le bulletin de l'Alpine garden Society d'avril 2011, John Richards après une expédition dans le Sichuan en 2007 différencie Primula limbata et Primula longipetiolata contrairement à ce qu'il écrivait dans son livre édité en 1993.

Pour avoir cultivé de nombreuses primevères ( dans une première vie de jardinière)
je suis assez d'accord avec Phenix sur la possibilité ou plutôt non possibilité de culture de ces primevères chez nous.
cependant la personne qui a apporté les plantules a peut-être un autre avis.

Merci à vous 2, bon, je n'en veux pas à la personne que m'a vendue (1€ ça va pas loin) un peu de rêve, donc
Puisque j'ai le plant, je vais essayer de le maintenir et vaille qui vaille...
Alain, quelle est la "fonction" biologique ou biochimique de la couverture neigeuse pour la plante, svp?
Maryse, est-ce que dans votre seconde vie de jardinière (actuellement), vous cultivez encore le genre de votre pseudo?
Julien.

Julien,

Tu peux essayer près de ton ruisseau, peut être celui ci apportera la fraicheur suffisante.
En général la couverture neigeuse sert d'isolation et de protection contre les conditions hivernale.

Maryse, est-ce que dans votre seconde vie de jardinière (actuellement), vous cultivez encore le genre de votre pseudo?
Julien.

Non , malheureusement.
Je suis en bord de mer et même si c'est en Normandie , tout 'cuit' à partir de mai car je suis sur du sable.
J'apporte de la terre à chaque fois que je plante qqchse mais les primevères ne supportent de sécher au niveau des racines .
Pour l'instant je me concentre sur les plantes qui supportent ces conditions avec le moins possible de contraintes. C'est plus facile pour moi et pour elles.
MAIS.... j'ai quand même une petite idée qui me trotte dans la tête.
Je vais construire ce que j'appelle un 'bog' pour essayer de cultiver qques primevères qui poussent dans les éboulis et les rochers , juste que pour les racines aient toujours un peu d'humidité.
Mais chaque chose en son temps.

Sinon fais toi plaisir , on attend la première fleur.

OK max,
Maryse, je suis dans le Calvados, donc pas trop loin, si à l'occasion, cela vous intéresse de passer voir le jardin, il est ouvert au passionnés (même si je n'ai que 10 Primula... pour le moment...)
Je poursuis sur ce genre (vous me direz si il est préférable de refaire un nouveau message), près de mon ruisseau, j'ai P.munroi depuis 3 ans, cette année, aucune fleurs en vue, est-ce que ce genre de repos est normal pour cette espèce? Une explication possible, svp.
Voici un cliché :

julien a écrit:

Merci à vous 2, bon, je n'en veux pas à la personne que m'a vendue (1€ ça va pas loin) un peu de rêve, donc
Puisque j'ai le plant, je vais essayer de le maintenir et vaille qui vaille...
Alain, quelle est la "fonction" biologique ou biochimique de la couverture neigeuse pour la plante, svp?
Maryse, est-ce que dans votre seconde vie de jardinière (actuellement), vous cultivez encore le genre de votre pseudo?
Julien.

Je crois que Maxime a répondu à ta question sur la couverture neigeuse. En fait elle permet de maintenir une température un peu plus élevée à la plante qu'au dessus de cette couverture neigeuse. Ce qui tue les plantes chez nous ce sont les pluies hivernales, souvent pendant des jours et puis soudain, chute de température et gel. Quand on a la chance d'avoir de la neige dès novembre ou début décembre jusqu'en février, il peut geler, la plante sous la neige ne gèlera pas; seule la surface neigeuse gèlera.
Pour tes plantations tu devrais essayer Primula secundiflora et P. sikkimensis qui sont toutes deux des primevères qui adorent l'eau, notamment les prairies inondées ainsi que P. poissonii et P. apoclita. La pépinière bretonne Barnhaven primroses les propose https://www.barnhaven.com/fr/primula-asiatiques/primulas-a-cloches/
J'ai vu de nombreuses fois ces primevères au Yunnan au bord de ruisseaux ou dans les prairies inondées et par milliers. Je crois que tu devrais trouver ton bonheur mais sans doute connais-tu déjà le site.
En tout cas tu as un très beau jardin.

Merci pour ces explications, j'aime beaucoup P. secundiflora, acheté et planté 2x de Barnhaven, mais j'ai eu des problèmes pourrissement. J’étais arrivé à avoir un petit massif de 8-10 rosettes de P. anisodora et bulleyana et au moment de la floraison, elles se mettent à pourrir (idem pour cockburniana, grandis), j'avais pourtant près de ce ruisseau surélevé la terre en mélangeant du sable petit gravier et terreau. Voilà qui m'avait bien démotivé mon idée de collection de Primula, mais j’essaye de rependre l'idée, car ce genre est "trop" attrayant.
Il me reste quand même aurantia, prolifera, bulleyana & wilsonii, dans un parterre frais mais non humide, je retenterai de les replacer près de mon ruisseau une fois multipliées...

N'hésite pas à mettre un substrat ultra minéral à proximité au niveau des rosettes (gravier + sable grossier).
Les racine pourront toujours allez chercher la fraicheur et la nourriture plus en profondeur.

Faire pourrir bulleyana et secundiflora, ce n'est pas un rêve mais presque parce que ça ne risque pas d'arriver ici où il faut les tenir sous perfusion pour éviter le dessèchement, chose que je n'ai pas encore réussi à faire. J'ai bien sikkimensis et alpicola qui survivent dans un coin mais japonica, bulleyana, secundiflora... ont toutes trépassé.
Peut-être que je réessayerai dans 2-3 ans quand j'aurais réussi à défricher un bout de terrain qui est un peu plus frais, d'ici là, j'oublie.

Maryse, je suis dans le Calvados, donc pas trop loin, si à l'occasion, cela vous intéresse de passer voir le jardin, il est ouvert au passionnés

ce sera avec plaisir..

Julien , je suis désolée , malgré mon pseudo je ne suis pas une spécialiste juste une amoureuse des primulas....

le monde est mal fait ... Il y en a qui ont trop d'eau, d'autres pas assez. Même dans mon ancien jardin j'avais fait des constructions.

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Puis plus grand

je ne sais plus le nom de la petite dernière ..

Je reconnais bon nombre de tes primevères pour les avoir cultivées quelques années. J'avoue que j'aimerais bien en remettre quelques unes dans le jardin mais sans doute à des endroits plutôt frais et protégés. Bien que la plupart résistent quand même à -20°C il vaut mieux éviter le choc thermique flotte/gel qui ne leur ferait pas de cadeau.