Ici, sol schisteux, donc trèèès loin de ses sols de prédilection; Plus que le calcaire, j'avais l'impression qu'elle affectionne les sols lourds, voire asphyxiants, profonds, éventuellement plus ou moins détrempés, et une exposition semi ombragée;
Elle est lente au début, c'est vrai, mais les touffes âgées ont une multiplication qui s'accélère visiblement avec le temps.
Suite à la crue ravageuse de cet automne, des touffes ont été déchaussées, et peut être qq bulbes emportés, je suppose que j'en verrai plus bas dans la vallée dans le futur...je comptais d'ailleurs justement en disséminer en aval le long du ruisseau, vers ses rares parties où l'eau émerge même en été.
j'ai pu constater que les grosses touffes serrées étaient constituées d’une myriade de petits bulbes coincés entre les gros, je les ai donc démariées; Mais c'est la première fois que j'interviens dessus depuis un sacré paquet d'années!
Chez moi, introduite à partir de plantes prélevées en Gironde, sur une rive vaseuse cycliquement inondée, elle a mis du temps à se plaire.
J'en ai mis dans des rives de ruisseaux intermittents printaniers, et malgré une sécheresse estivale totale, les touffes sont devenues énormes, et fleurissent de mieux en mieux.
J'en ai mis aussi en sous bois "frais", ils se plaisent bien aussi, mais forment moins de grosses touffes. Par contre, l’intervention des sangliers les a un peu disséminés. Pourtant, je les avais plantés très profond, comme vu où je les avais prélevés, avec moult difficultés...
Mais j'ai observé ici que des bulbes très superficiels (du au décapage des crues, ou fouissages) se portent très bien aussi.
Je ne constate pas de formation de graines, ni de semis spontanés, mais je n'ai pas non plus spécialement surveillé cette espèce qui mène sa vie en toute autonomie ici, alors que je n'aurais pas misé un kopeck dessus ici, tant les conditions me semblaient défavorables. Je ne connaissais cette espèce que comme plante de rive, de sous bois hyper trempé de ripisylve , ou de prairie humide, je la découvre donc comme plante naturelle dans un sous bois "classique", merci Jordhu.
La scille à deux feuille existerait aussi dans la région dans les zones un peu élevées et fraiches, souvent expo nord, sols contenant du calcaire, légers, souvent très riches en humus, mais parfois aussi une sorte de sable presque pur, en lisière ou sous bois très clair, bords de route (c'est là que j'ai vu les plus belles populations en fait en hautes Corbières) mais très rare, et probablement introduite selon les botanistes du cru.
On me l'a indiquée en Montagne Noire Audoise, mais je ne l'y ai pas encore vue. ej pense qu'il y a erreur sur l'ID avec Scilla lilio-hyacinthus.
j'en ai testé qq bulbes chez moi, ils survivent et fleurissent depuis des années, sans du tout se reproduire. Dommage, elle est très belle...
J'en ai trouvé de la blanche en bord de route parmi les bleues, je l'ai donnée à un copain qui a son jardin dans ce coin, ne voulant pas la risquer chez moi, et il me dit que c'est vraiment une feignasse question reproduction; Pas de division constatée, mais des semis récents. On ne sait pas encore de quelle couleur...
Ce n'est pas une plante pour le sud!
Les Narcissus pseudonarcissus existent aussi dans la région, mais pas du tout chez moi d'origine. Introduits à partir de plusieurs sources locales ou plus éloignées, j'ai pu constater qu'ils se sont très bien adaptés, qu'il y a de subtiles variations d'aspect entre les lignées, et qu'il y a une lignée, originaire de quasi falaises calcaires expo nord de basse altitude de ma proche région qui de reproduit extrêmement bien pas semis en plus de végétativement.
Les autres ne se sèment pas ou quasi pas spontanément. Alors que certaines proviennent de sols montagneux acides (Cantal ou P.O.).
Comme quoi les sols ne sont pas toujours le critère le plus déterminant et les réactions des plantes parfois surprenantes.
Ce qui est génial...