Oncocyclus ( et quelques bulbes ) en Syrie

Début d'une petite série sur les oncocyclus en milieu naturel, ici en Syrie
Départ de Dams, où pousse, en quantité limitée, Iris damascena, sur les pentes abruptes du Jabal Quassyoum qui surplombe la ville.
Voyage effectué avec Thomas ( Allemand passionné des Oncocyclus aussi ) début Avril.



La plupart des plantes étaient fanées mais nous avons eu la chance trouver quelques pieds fleuris, dont certains totalement inaccessibles
, et même encore une touffe avec des boutons... nous reviendrons ici dans 5 jours pour voir les fleurs...

on attend le suite avec impatience ! C'est toujours très étonnant de voir de si belles plantes à proximité des villes... comme ce que tu nous avais déjà montré en Israël

Superbe ! Tout comme Bio, j’ai hâte de voir la suite.

et bien voici Iris swensoniana, Iris bostrensis et Iris auranitica ( en feuilles à cette saison ), tous originaires de la région du Hauran, au sud de la Syrie.
Peu de grosses variations à l'intérieur de chaque espèce, mais en même temps, aucune fleur identique ...

Bio, ici on s'éloigne un peu plus des villes.







Iris bostrensis dans la nature ( j'aime bien les décors trash... )

Sublime comme toujours, que du plaisir pour les yeux...

la notion de nature est relative dis donc, quelle tristesse que partout sur la planète, il y ait toujours nos merdes qui traînent...

Je suis bien d'accord avec toi, ces tas de merdes sont omniprésents, même dans les endoits où on les attend le moins.
cette touffe sera peut être enfouie dans quels jours ....

Tes photos sont superbes

Bises
VAL

Je continue avec une herborisation au nord de Damas, où nous avons réussi à trouver Iris yebrudii ssp. edgecombii, décrit par Dinsmore et Chaudhary.
Plante proche d'Iris damascena, poussant prés d'une zone militaire qui doit bien la protéger

Merci de nous faire connaître ces petites merveilles. Je me régale. Et en plus, en allant les chercher dans des pays un peu chaud-bouillant …..
Vu de mon coin, ça ne semble pas évident du tout à différencier certaines espèces entr’elles.

acantho a écrit:

Vu de mon coin, ça ne semble pas évident du tout à différencier certaines espèces entr’elles.

entièrement d'accord : je suis sûr que si on mélangeait les taxons sans donner le lieu d'origine, même celui qui les a nommés serait incapable de les différencier...

encore une fois d'accord !!!
en fait il faut plus distinguer des populations que des espèces dans de nombreux cas, hormis quelques espèces très différenciées.

Nous continuons avec une espèce miniature, qui pousse en plein désert, mais là aussi, quelques jours trop tard; en plus, le jour de notre visite, il y avait un vent.... les cailloux volaient !! super pour sortir l'appareil photo ...
enfin bon, quelques images souvenir d' Iris assadiana, auparavant classé comme proche de I. barnumae, mais très différent, et très stolonifère.







puis retour à Damas, où j'ai pu acheter des cormes de Crocus sur le marché.. quelle espèce ?? et voir de bien tristes empilements d'animaus sauvages....

Pauvres bestioles ; ces Iris sont vraiment étonnants dans leur milieu naturel ; connais-tu à l'avance les stations où ils poussent ou pars-tu à leur recherche ?

Oui, pauvres bêtes !!!
c'est la première fois que je vois des couleuvres entassées de la sorte... je ne sais^pas ce qu'ils en font, mais c'était une animalerie...

en ce qui concerne les stations, je travaille longtemps à l'avance mes déplacements avec la maximum de biblio plus prises de contacts, plus google earth, plus cartes...

cette fois, j'étais avec un ami qui connaissait certaines stations, moi d'autres, et puis le reste, c'est la recherche sur le terrain, parfois beaucoup de temps pour rien et parfois la chance

no comment pour ces pauvres animaux.
Très intéressant cet onco : le caractère stolonifère saute aux yeux en constatant tous les feuillages épars et non pas en touffe comme d'habitude.

je reviens juste de faire encore un tour en Syrie avec ma femme, un peu pour les plantes et plus pour le tourisme cette fois, avec une chance extraordinaire ( pour nous ) c'est que les touristes ont justement déserté le pays et que nous avons pu visiter les sites les plus prestigieux comme Palmyre, Bosra, Alep.. en étant SEULS !!! Génial pour les photos, situation assez surréaliste et qui fait évidement le malheur des Syriens qui vivent ( vivaient ? ) du tourisme.... Hôtels et restaurants fermés, boutiques closes....
Pourtant, en tant que visiteur, il n'y a pas grand chose à craindre et on se sent même plutôt en sécurité, pour peu que l'on soit habitué aux militaires et civils bien armés et aux check points

Cela dit, passons aux plantes, et une fois n'est pas coutûme, je commence par une rocailleuse, assez petite qui devrait plaire à certains.... Campanula euclasta, endémique Libano - syrienne qui pousse dans les rochers, ici dans une gorge étroite.
les petits points rouges sont des acariens

Plutôt aride, comme lieu !
Elle ne doit pas craindre la sécheresse, la petiote !

son port la rend envoûtante pour le rocailleur

Bon revenons à nos Iris, voici I. auranitica, endémique du sud du pays, et Iris antilibanotica, poussant à plus de 2000 m et qui était un peu en retard, ce qui fait que j'ai raté les dizaines de boutons floraux qui doivent épanouis... aujourd'hui

ça a l'air déjà extrêmement sec autour d'eux : c'est assez marrant de constater qu'en culture leur floraison dépend quand même d'apport en eau et que sans, ils sèchent rapidement...

et bien détrompes toi Bio, le sol est assez humide encore en ce moment à cette altitude, et j'ai même trouvé des névés avec de petites choses autour.....
la terre est en fait très humide jusqu'à la floraison, et à partir de maintenant, elle va sécher et ne recevra plus une goutte d'eau avant octobre, voir novembre.
La terre est par ailleurs très lourde, argileuse mix terra rossa

tu confirmes donc le fait observé en culture qu'ils ont absolument besoin lors de la croissance d'une terre bien mouillée !

Besoin d’humidité …. faut quand même maîtriser. J’ai perdu 2 Iris sari ce printemps, sans doute par excès d’humidité. Bien sûr, …. ils étaient cultivés en pot.

Quand à cette campanule, je ne la connaissais pas du tout. Et c’est vrai qu’elle est mignonne comme tout.