Floraisons du moment

le Delosperma pousse dans le sable, d'où l'identification en tant qu' Arenaria

Ca serait bien que tu nous montres des vues d'ensemble de ta ou tes rocaille(s)

J'y pense, j'y pense ....

Et bien voici un moment que je n'avais pas lu ce post qui me laisse encore une fois sur le ..l
2 coups de coeur spontannés : la minuscule clématite et le daphné... sent il bon ?
Les androsaces sont également magnifique et je t'admire une fois de plus pour réussir toutes ces merveilles miniatures.
Je me souviens d'herborisations en montagne, couché au ras du sol pour photographier quelques espèces indigènes, véritables petits bijous enchâssés dans leur rocher.

Comme Bio, j'aimerai bien une vue plus générale de ta rocaille ...

pour le reste, encore, encore, encore....

Merci Acantho de nous faire partager toutes ces merveilles... Je ne m'en lasse pas ...
Et quelle histoire, ces Androsace !

Moi aussi, le temps me dure de voir ta rocaille. Tu nous avais déjà présenté une partie de ta serre l'année dernière, et c'était déjà très impressionnant ! Alors, LA rocaille de maître Acantho... Je sens que je suis déjà fan

Pour le daphné, la réponse est oui ! Il sent très bon. Une senteur divine perceptible déjà à 2 ou 3 mètres de la plante.
Pour les androsaces, mon p’tit doigt me dit que ça va être marrant avec les identifications d’autres espèces …. l’année prochaine.
Pour d’autres présentations, je m’y attèle. Mais en ce moment, je suis complètement largué par mes belles. Elle n’en font qu’à leur tête. Faut dire que les chaleurs du moment les aident fortement. Dis d’une autre manière, …..beaucoup de floraisons ont 3 semaines à 1 mois d’avance, durent moins longtemps, et l’arrosage est devenue une corvée. J’ai du mal à suivre….
Pour le reste, .... faut être patient.

Voici une petite série de plantes exclusivement obtenues par le semis.

Je commence par une gypsophile originaire de Russie. Gypsophila altissima. J’avais acheté les graines à Alexandra Berkutenko, en Sibérie, qui les avait récoltées elle même sur le massif de l’Oural. Le semis a été effectué en 2007.
Cette gypsophile est increvable, …. et je m’y connais.



Une autre gypsophile, Gypsophila nana. J’ai obtenu les graines par la NARGS (North American Rock Garden Society) en 2009 et je les ai semées début février de la même année. Le pot du semis a été ensuite placé dans un tunnel horticole ouvert aux 4 vents et les premières germinations sont apparues 53 jours plus tard.

Cette gypsophile qui pousse naturellement en Crête et en Grèce est parfaitement rustique pour peu qu’on la tienne dans un substrat relativement sec en hiver.



C’est toujours grâce à la NARGS que j’ai obtenu des graines de Gypsophila zhegulensis. Elles ont été récoltées par un membre allemand dans les montagnes de Zhiguli, en Russie. C’était dans la région de Samara, à proximité de la Volga.
Semées le même jour que G. altissima, le 6 février 2009, les premières germinations ont eu lieu au bout de 45 jours. Je n’ai pas, à ce jour, trouvé le temps de les repiquer, et les plantules attendent sagement le moment où je serai décidé.

C’est une espèce à fleurs blanches qui ne doit pas beaucoup excéder une quinzaine de cm en hauteur.


La prochaine plante est un Mimulus dont j’ai trouvé des graines, cette année, sur le catalogue d’Alplains. Il s’agit de Mimulus rupicola, espèce endémique à Death Valley, en Californie, où il pousse sur des sols sableux ou dans des fissures de roches comme on peut le voir sur cette planche photos ; http://calphotos.berkeley.edu/cgi/img_query?where-genre=Plant&where-taxon=Mimulus+rupicola

J’ai semé les graines le 11 mars et les premières germinations ont eu lieu 15 jours plus tard. Avec une floraison fin avril, ce Mimulus a, bien sûr, un comportement de plante annuelle. C’est l’indication que l’on trouve dans la littérature, mais le team d’Alplains l’a présenté comme une espèce pérenne. A voir.


Quelques précisions.
Comme il est interdit de collecter quoi que ce soit dans les grands parcs américains, l’origine des semences a été certifiée comme provenant du Comté d’Inyo, mais en limite extérieure du parc. La législation américaine étant rigoureuse sur ce sujet, on peut faire confiance aux collecteurs.

Les graines germent normalement à des températures supérieures ou égales à 20/21°C. Mais je n’ai eu qu’environ 50% de réussite dans la germination. Cela tient au fait que les graines de nombreuses plantes qui vivent dans ces contrées ne germent pas forcément en même temps. Certaines graines ne germeront qu’après une nouvelle période de sécheresse.

Et puis, ….. je ne sais pas du tout si ce petit Mimulus a des velléités d’envahisseur.


J’en termine avec un petit edelweiss issu d’un semis effectué en 2008. Je m’en étais procuré quelques graines auprès de Vojtěch Holubec en République Tchèque. Il devrait s’agir de Leontopodium nanum. Holubec avait quelques doutes sur l’identité de la plante lorsqu’il en récoltait les graines, dans la région de Maniganggo au Sichuan, à 3900 m. d’altitude.
Sur place, la plante formait des tapis hauts de 2 cm, ici, on est plutôt à 4 ou 5 cm.

Bennn oui ! ….. La fleur est en fin de vie. Mais j’ai plein d’autres photos que montrerai bientôt.

Bon ! …. Bennn …..si avec tout çà je n’arrive pas à communiquer le virus des semis à tous ceux et toutes celles qui veulent sortir des sentiers battus.

pour ma part, je suis très séduit par le petit Mimulus : plante très étonnante, et qui semble supporter des conditions plus sèches que les hybrides des jardineries. Si à tout hasard il fait des milliers de graines, je suis preneur de quelques unes ! Dans tous les cas, ta capacité à faire lever tout et n'importe quoi m'étonnera toujours

Ben, ..... moi aussi je m’étonne. Mais bon ! Je ne parle que des succès …… Pour les graines, pas de soucis.

acantho a écrit:

...La fleur est en fin de vie. Mais j’ai plein d’autres photos que montrerai bientôt.

Bennnn, …… les voilà !

La première série de photos a été prise le 31 mars.


J’ai été surpris par la floraison. Et je n'ai pas fait de photos. Pas trop par la fleur qui s’était bien planquée au milieu du feuillage, mais parce que ce sont des feuilles plutôt banales qui se sont couvertes rapidement d’une épaisse couche de poils laineux, des poils d’un vert à peine différent que celui du restant du feuillage.



Une semaine plus tard, le petiot avait atteint sa taille d’adulte.



Le 10 avril, ce Leontopodium nanum paradait dans toute sa splendeur.

je suppose que toutes ces plantes n'ont pas une taille énorme.
ça serait super de poser un mètre à côté pour que la bleusaille puisse se rendre compte de la taille de ces pantes.
et a part des cailloux, il y a autre chose pour les faire pousser dans le pot ?

une question : comment ces plantes survivent-elles à basse altitude

Pour donner une idée de sa taille, et tel qu’on le voit, il est dans un pot de 11 cm de côté. Sur le lieu de la collecte des graines, au Sichuan, la plante ne dépassait pas 2 cm de hauteur. Ici, il en mesure 6, ce qui reste dans la norme car cet edelweiss est donné pour former de petites touffes denses avec des fleurs culminant à 7 cm. (la norme étant de 3 à 7 cm)

Question culture, il est dans un substrat composé d’un mélange dominé par un terreau dit « de plantation », j’ai ajouté un peu de terre de jardin (pas trop calcaire) et un peu de sable. Je suis plus généreux avec du petit gravier.(30% minimum) Au fur et à mesure des arrosages, le terreau migre vers le fond du pot pour ne laisser que du gravier en surface. (ce que ce genre de plante adore). Et puis, jamais d’engrais, … mais il y en a eu peu d’origine dans le terreau.

Quand aux raisons pour lesquelles ce genre de plantes arrive à survivre en plaine ….. je crois que si on ne s’éloigne pas trop de leur biotope habituel, il n’y a pas de raisons de ne pas y arriver. Un peu comme pour les oncos ou junos. Et puis, ce sont des plantes obtenues de semis. Pour peu que l’espèce soit un poil tolérante, les chances de succès doivent être amplifiées.
Seul bémol à tout çà. Les plantes, principalement les alpines, ne seront jamais identiques à celles qui poussent in natura. Port moins compact, organes plus grands, couleurs moins vives …. Quand à leur durée de vie ….. peut être plus courte.

Je vais craquer ! … Et …… ça m’éneeeeeerve …. comme dirait Helmut.

Encore une énième plante que j’ai achetée et dont l’identité est plus que douteuse.
J’ai acquis cette Androsace pour une A. robusta var. breviscapa. Problème. Ça n’existe pas. Et en plus, si pour le moment, les A. robusta sont considérées comme une espèce à part entière, beaucoup pensent le contraire.


Sans en être absolument certain, il pourrait s’agir d’une Androsace muscoidea ‘Breviscapa’. Mais si je dois croire d’autres voix, les A. muscoidea ne seraient que des synonymes de ….. A. robusta.
…. J’abandonne !


Et celle là ! Est ce quelqu’un la connaît ?


C’est une campanule qui pousse au nord-est de l’Himalaya, entre 2500 et 3100 m d’altitude. Elle s’appelle Campanula alsinoides. Celle que je présente est originaire du Tibet et je l’ai obtenue de semis, avec des graines collectées in natura sous le n° CC5259 par Chris Chadwell, en 2005.


10 à 15 cm de haut en culture, reconnaissable entre autre par son port en zig-zag, elle possède de petites feuilles ovales duveteuses sur les 2 faces, ses fleurs n’excèdent pas 1,5 cm de long….
Elle est quelques fois pérenne, mais elle est le plus souvent cultivée en annuelle.

Mon conseil de culture ….. prenez une bonne paire de ciseaux et …… HACHEZ MENU !!!!!

Ben v'là Acantho qu'a pété les plombs
je t'envoie du persil si tu veux vraiment utiliser tes ciseaux !!!

Mais je pense que tu n'as pas grillé tous tes neurones, peux tu nous expliquer ce geste

Quand je pense que tu cultives toutes ces merveilles en pot !
Combien en as-tu ?

N'empêche que ce coeur qui passe du jaune au rouge (et que tu nous as déjà présenté, je me trompe?) est furieusement moderne: très "pop culture".

Elle a dépassé les 15cm réglementaires, pire, les 30 autorisés dans la rocaille, la campanule?

c'est pour la suicider ou lui redonner force voire pérennité ?

En fait, je l’ai trucidée parce que c’est une grande voyageuse. Cette campanule adore les familles nombreuses, et j’en retrouve partout, et quand je dis partout, je pense surtout à mes semis !!!!!!
La preuve par l’image. Les 4 pots au centre sont concernés.


Ici, elle squatte des semis de Callianthemum et de Daphne. Mais il y a bien d’autres pots concernés.

Semée une seule fois en 2007, je retrouve régulièrement des semis spontanés un peu partout dans le tunnel. Et pas folle, la campanule, elle ne s’aventure pas à l’extérieur. Pire, comme elle ne doit pas aimer la concurrence, elle ne s’installe que dans des pots où il n’y a pas eu encore de germinations.

L’androsace que j’ai montrée n’est pas cultivée dans un pot mais dans une auge que j’ai déjà présentée. La couleur des fleurs varie en fonction de son vieillissement, et, effectivement, tout comme d’autres espèces. C’est aussi une des raisons qui rendent difficiles les identifications.

Quand au nombre de plantes en pot que je possède ….. ben, il y en a beaucoup. J’ai commencé un comptage l’année dernière, mais j’ai abandonné. Rien qu’avec les saxifrages, (dans les 450 espèces, hybrides ou cultivars différents) j’ai du mal à suivre.