On en a déjà un parlé, de-ci de-là, un petit mot, une petite photo …… mais ce genre mérite tellement mieux.
C’est la raison pour laquelle j’ouvre ce topic sur les
Eriogonum. C’est un genre immense, on y trouve des arbustes, des espèces pérennes mais aussi bisannuelles ou annuelles, des monocarpiques, des plantes minuscules, des géantes d’un mètre de hauteur, des plantes alpines ou poussant au niveau de l’océan.
Les 250 espèces
qui forment ce genre s’étendent des Montagnes Rocheuses au Pacifique, du Canada au Mexique. Même s’il s’agit d’un genre uniquement présent à l’ouest du continent nord-américain, certaines espèces possèdent énormément de variantes, la palme à
Eriogonum umbellatum et ses 41 variétés.
Pour beaucoup d’entre eux, une culture en serre alpine ou sous abri est nécessaire pour qu’ils conservent tout leur éclat. Seul petit défaut que je leur connaisse, ça ne sent pas la rose.
Bon ! Ce n’est pas désagréable. …. Et c’est assez difficile à définir,
…… un peu comme le …. sarrasin mouillé…..
Pour tous ceux qui souhaitent en savoir beaucoup plus sur ce genre, il existe une association ;
http://www.eriogonum.org/
Alors, bien sûr, toutes les espèces que je présente sont issues de mes semis. Et comme leurs fleurs ont la particularité de changer de teinte en vieillissant, je referai d’autres photos un peu plus tard.
J’ouvre la série avec
Eriogonum flavum var. piperi. C’est la variété la plus répandue de l’espèce. Celui-ci a comme origine le Comté de Wallowa dans Blue Mountains. C’est dans l’Oregon. Il poussait à 1900 m d’altitude sur des plateaux volcaniques, dans un sol sec, graveleux et argileux, en plein soleil.
Non ! Vous ne rêvez pas. Les fleurs sont bien couvertes de poils.
La plante dans son pot de 13.
Je pense que là où elle est, elle ne se plait pas trop. Déjà au point de vue de sa taille, elle ne devrait pas dépasser une bonne quinzaine de cm., ici, elle est plus proche de la trentaine. On peut mettre çà sur le dos du manque d’ensoleillement dans la région, mais il y a autre chose.
Si on voit bien le détail de la rosette de feuilles, cette espèce devrait en produire beaucoup plus, elles devraient s’enchevêtrer et former des tapis hirsutes ne dépassant guère 4 à 5 cm. en hauteur. Va falloir que je lui trouve d’autres conditions de vie.
L’
Eriogonum suivant est
Eriogonum robustum. Et robuste, il l’est ! Certains l’appellent encore
Eriogonum lobbii var.
robustum. Autant le précédent était largement répandu dans le quart nord ouest de l’Amérique du Nord, cet
Eriogonum a une aire de distribution réduite, mais alors,….. très réduite. Plus précisément au centre ouest du Nevada. Aux alentours de Reno, Carson City ……C’est le seul endroit, aux US, où le sol est composé d’andésite, (une roche volcanique) avec des concentrations toutes particulières de plagioclase et de pyroxène. (les férus de minéralogie pourront en dire davantage).
Toujours est il que cet
Eriogonum ne pousse que là.
Les graines de ce p’tit bout d’choux ont été collectées à Carson Range, à 1780 m d’altitude dans le Comté de Washoe.
Contrairement au précédent, les fleurs de celui ci ont la forme globuleuse si particulière aux
Eriogonum. Le feuillage, très attractif, avec de petites feuilles bleutées et pubescentes.
Et pour donner une idée de sa taille, le voici dans un pot de 13 cm de côté.
Il est cultivé dans un sol neutre, bien drainé, et j’ai bien l’impression à le voir fleurir ainsi que son envie d’andésite lui est passée…..
Je crois maintenant qu’il est temps de rendre une petite visite à la famille des
Eriogonum aux feuilles ovales et à quelques unes de ses 11 variétés.
Et je commence par l’espèce type,
Eriogonum ovalifolium var. ovalifolium, que les gens du Nevada s’obstinent encore à appeler var.
nevadense, s’il pousse dans leur Etat,
….. bien entendu. Peut être que dans une prochaine révision du genre
Eriogonum les arguments en faveur des petites différences au sein de cette espèce seront prises en compte, mais en attendant, voici un spécimen lorrain de
E. ovalifolium var. ovalifolium dont les parents résident dans le Comté de Churchill, …. au Nevada..
Un moment particulier de la floraison où les boutons floraux éclosent les uns après les autres.
La plante telle qu’on la voit, a conservé les mêmes caractéristiques que celles in natura, à 1830 m d’altitude. 16 cm de hauteur et une dizaine de cm en tour de taille. Elle devrait s’élargir quand même un peu plus avec le temps. D’après les américains qui ont collectés les graines, dans quelques semaines, les fleurs devraient prendre des teintes vieux rose rouillé foncé
…….. Bon ! On va attendre pour voir …..
Il va falloir attendre également pour la suite …… mais moins longtemps.