Au début, tout va bien.
C’est qu’il y a toujours quelque chose de particulier sur les fleurs des pélargoniums. Voyez sur celles-ci. Si les pétales sont d’un beau blanc, mais banal, c’est du côté des sépales que mon regard reste accroché. Oui, sur ces oreilles de lapins
qui deviennent marron sous les assauts du soleil, pareil pour la tige.
Mais je manque à tous mes devoirs, je vous présente
Pelargonium dasyphyllum, de la section des grandes oreilles, pardon, section
Otidia.
Encore une étrangeté. Cette plante a été découverte en 1843 par le botaniste allemand Ernst Heinrich Friedrich Meyer. Faut dire que sur ce coup là, il se la joue perso, le Ernst Heinrich Friedrich. Il se met la plantouille dans un herbier et Auf Wiedersehen tout le monde.
Knuth, comme chacun le sait, a de bonnes lectures, et alors qu’il feuilletait Das Pllanzenreich, il tomba d’admiration sur ce pélargonium que tout le monde prenait comme étant une forme d’un
Pelargonium alternans. Que nenni !
Trop de différences ! Cela se passait en 1912 !
Ce brave Knuth fit donc une description de cette plante relativement longue à s’établir et qui pousse sur des falaises granitiques, principalement à l'ouest de la Province du Cap. Les feuilles sont profondément bi ou trilobées, couvertes de petits poils,
….. invisibles à l’œil nu. Les fleurs portées par des tiges non succulentes et semi-persistantes sont en ombelles et peuvent avoir des teintes blanches ou roses.
La ramification, assez typique de l’espèce ……
Et çà !
C’est le bonus lié à ce merveilleux taux ensoleillement que nous bénéficions dans cette Lorraine lointaine, ….. lointaine surtout de l’Afrique du Sud.
Quand au feuillage, …… le voici dans sa phase terminale.
Un autre ! Voici
Pelargonium tetragonum issue de boutures gentiment cédées par Roba.
Malgré leur beauté, ce ne sont pas les fleurs que l’on remarque le plus dans cette espèce. Ce sont les tiges succulentes à 4 angles de couleur verte. (quelquefois, il n’y a que 3 angles). C’est une espèce qui n’a que quelques petites feuilles et qui pousse souvent en groupe pour former un buissons au port retombant.
Je ne peux malheureusement pas montrer le détails des branches,
(c’est devenu la jungle dans ma serre), mais je vous met ce lien.
http://www.f-lohmueller.de/botanic/Geraniaceae/Pelargonium/Pelargonium031.htm
Pendant une saison trop sèche, les feuilles tombent et ce sont les tiges qui permettent à la plante de survivre. Ces branches sont très fragiles, le vent ou les animaux les cassent facilement. Mais dès qu’un morceau reste au sol, il s’enracine très facilement. D’où cette facilité pour faire des boutures, et donner cet aspect buissonnant qu'a cette plante in natura.
J’ai marqué les photos de
Pelargonium car,
un peu par hasard, j’ai trouvé un site espagnol qui copie en masse des photos sur des sites bien connus des amateurs de
Geraniaceae , dont notre plantes-passion.
Comme il n’y a pas de raisons pour que l’Espagne ne nous connaisse pas …..