Meconopsis grandis

Créolie a écrit:

Je crois que la collection se trouve au 'Jardin de Bellevue' chez Martine Lemonnier

Elle a de façon certaine la collection nationale des hellébores, mais peut-être pas celle des méconopsis...

Je crois qu'elle a une belle collection. En tout cas, elle possède Menocopsis punicea, une perle rare, dont les fleurs, rouges, sont extrémement brillantes et ne s'ouvrent qu'aux heures chaudes de la journée

Le savez-vous ? En Europe, avant 1880, date à laquelle l'abbé Delavay a rapporté Menocopsis betonicifolia du Yunnan, tout le monde en Europe ignorait qu'il puisse exister des Pavots bleus.
Meconopsis grandis n'a été decouvert que cinquante ans plus tard au Népal à 4800 m.

sylvaine a écrit:

Je crois qu'elle a une belle collection. En tout cas, elle possède Menocopsis punicea, une perle rare, dont les fleurs, rouges, sont extrémement brillantes et ne s'ouvrent qu'aux heures chaudes de la journée

Le savez-vous ? En Europe, avant 1880, date à laquelle l'abbé Delavay a rapporté Menocopsis betonicifolia du Yunnan, tout le monde en Europe ignorait qu'il puisse exister des Pavots bleus.
Meconopsis grandis n'a été decouvert que cinquante ans plus tard au Népal à 4800 m.

Je n'aurais pas du venir ce forum ! Non, non, non

Tentations ! Vade rétro satanas

mme lemonier a bien le conservatoire des helebores et des meconopsis

vente de pots de meconopsis sur place

C'est le rouge qui te tente, Créolie ?....Il existe aussi Meconopsis napaulensis , aux fleurs coquelicot, qui, en plus, a un feuillage velouté

sylvaine a écrit:

C'est le rouge qui te tente, Créolie ?....Il existe aussi Meconopsis napaulensis , aux fleurs coquelicot, qui, en plus, a un feuillage velouté

Vilaine tentatrice !

Mais je saurai résister, na, mais... (jusqu'à quand ?...)

faut pas tjrs resister a la tentation
parfois c est si bon de se laisser tenter .............

jooss80140 a écrit:

creolie
faut pas tjrs resister a la tentation
parfois c est si bon de se laisser tenter .............

A qui tu le dis ! Et c'est ainsi que je me retrouve avec un certain nombre de pots en attente de plantation...

jooss80140 a écrit:

creolie
faut pas tjrs resister a la tentation
parfois c est si bon de se laisser tenter .............

Oh oui! Je résiste, résiste... je n'en mettrais plus, il y en a déjà de trop, etc... et je craque toujours!!!

sylvaine a écrit:

jooss80140 a écrit:

creolie
faut pas tjrs resister a la tentation
parfois c est si bon de se laisser tenter .............

Oh oui! Je résiste, résiste... je n'en mettrais plus, il y en a déjà de trop, etc... et je craque toujours!!!

Tu me rassures... et tiens, juste pour le plaisir, une tite photo qui traîner sur mon disque § Prémonition ?



Il n'y a vraiment pas de quoi craquer...

il était un peu défleuri non ?

Non, je ne pense pas ! Je crois que c'est la forme de sa fleur

D'après les photos du net, par ex. http://www.secretseeds.com/acatalog/M.html il serait tout de même un peu plus fier lors de la floraison. Il n'empêche que c'est une plante vraiment originale.

Et du coup, j'ai retrouvé le nom du méconopsis pyrénéen, que je ne retrouvais plus : M. cambrica

Il existerait un autre méconopsis rouge, et la position "tête en bas" semble en fait être la leur : M. cookei http://www.srgc.org.uk/smf/index.php?topic=519.0

Biodiversité a écrit:

Et du coup, j'ai retrouvé le nom du méconopsis pyrénéen, que je ne retrouvais plus : M. cambrica

Il est adorable, ce petit pavot jaune, lorsqu'il est associé à Corydalis flexuosa, dans une terre fraiche, humifère, plutôt... acide...grrr...
Pour me venger de ne pas pouvoir l'avoir, j'ai des Pavots d'Islande. Les jaunes ressemblent comme deux gouttes d'eau à Menocopsis cambrica. Na!

Passionnante, cette discussion.
j'en étais resté là.

sylvaine a écrit:

Le gros problème avec eux, c'est qu'ils supportent mal, ou pas du tout, la chaleur estivale. Si le thermomètre frise les 30°, ils tombent en pamoison, et malheureusement, on ne peut rien y faire.

Entièrement d’accord avec toi, et ça m’a un peu calmé avec eux. Mais c’est temporaire.

En ce moment je suis en plein dans les catalogues de plantes alpines. Des milliers et des milliers de références. Et je viens de tomber sur des méconopsis. (hélas)
Comme j’ai l’impression que vous êtes nombreux et branchés sur ces perles de l’Himalaya, j’aurai besoin de votre avis.
En fait, je suis perplexe concernant Meconopsis rudis. (à priori, M. rudis serait un synonyme de M. racemosa). Je viens de trouver sur un catalogue des graines qui ont été collectées à 4400m d’altitude sur les pentes pierreuses près de Chola Shan, en Chine. C’est au nord ouest du Sichuan. L’espèce y est sommairement décrite, elle possède un feuillage avec des petites épines, (comme d’autres méconopsis), avec des fleurs bleu lumineux sur de cours racèmes. Ma surprise vient du fait que les plantes étaient situées dans un milieu calcaire. Il n’est pas fait mention d’un sol décalcifié. Vous en savez plus ? ou alors c’est le collecteur qui a forcé sur l’alcool de riz.
Moi, je suis toujours resté sur les sols acides. Tranquille ! Et je ne suis pas seul.

Du coup, j’ai cherché dans mes docs une piste sur les sols et leur ph. En règles générales, on préconise des sols à ph acide. Et je suis tombé sur des notes de cultures où il y est écrit que M. bella, M. dhwojii et notre cher M. grandis étaient à cultiver sur sol neutre. En plus, comme M. grandis est tellement hybridé (qu’on peut même se poser la question de savoir ce que l’on vend en jardinerie) je pense qu’il devrait être encore plus tolérant quand à la nature du sol. Peut être pas dans le sol hyper calcaire de Sylvaine, mais …..
Sur le ph des sols de culture, est ce que quelqu’un a des infos qui vont dans ce sens.

Je reviens sur M. grandis. J’ai découvert que cette espèce est hyper hybridée. Cela n’enlève rien à sa beauté, mais il est bon de le savoir. Et de nouveau, bienvenue dans le grand bazar. Les écossais, en accord avec l’International Code of Botanical Nomenclature, ont décidé qu’il fallait appeler les M. grandis communément cultivés dans les jardins Meconopsis grandis ‘George Sherriff 600’ à classer dans le groupe ‘George Sherriff’. Les anglais, jamais en reste, préfèrent inclure les M. betonicifolia, M. grandis et M. simplicifolia toujours cultivés dans les jardins dans le Meconopsis fertile blue group ‘Lingholm’. Je n’ai pas cherché davantage, j’ai mon compte.

M. napaulensis n’échappe pas non plus à ce phénomène. j’ai sa photo dans un bouquin. In situ, il atteint facilement les 2 m de hauteur, les fleurs ont des teintes rouges, pourpres, bleues, rarement blanches jamais solitaires. Mais dans les graines proposées, on en trouve même des jaunes.

Il est un autre méconopsis que je trouve fabuleux. C’est M. sherriffii. Imaginez M. betonicifolia mais en rose, légèrement rougeâtre parfois. Je n’ai pas cherché de photo sur le net, je l’ai sur un bouquin, il est majestueux.

Le rouge que j'ai montré est M. punicea

Le méconopsis bleu que j'ai vient de chez Michel Lumen qui est un spécialiste des plantes himalayennes.

Le M. cambrica n'est pas difficile à cultiver et se ressème très facilement (du moins chez moi) !

M. rudis synonyme de M. racemosa...
Sous toutes réserves, il me semble qu'il s'agit de Meconopsis horridula var. racemosa, petit pavot bisannuel, aux fleurs bleu gentiane avec un coeur noir .
Au Clos du Coudray, il est précisé à son sujet: même culture que M. betonicifolia, c'est à dire dans une terre neutre à acide, surtout non calcaire

pour en revenir au sol, j'ai déjà lu que dans les alpes, des plantes calcifuges poussent dans des poches de terreau sur des sols résolument calcaires : il n'empêche que leurs racines sont dans des poches acides...

Nous avons dans le jardin, depuis plus de vingt ans, un Pieris qui pousse dans une poche de terre acide et s'en porte fort bien

sylvaine a écrit:

M. rudis synonyme de M. racemosa...
Sous toutes réserves, il me semble qu'il s'agit de Meconopsis horridula var. racemosa, petit pavot bisannuel, aux fleurs bleu gentiane avec un coeur noir .
Au Clos du Coudray, il est précisé à son sujet: même culture que M. betonicifolia, c'est à dire dans une terre neutre à acide, surtout non calcaire

Tu as raison, ce doit être Meconopsis horridula var. racemosa. Je n’ai trouvé M. racemosa que sur un seul ouvrage, et ça m’a l’air bizarre.

Donc la culture de certains méconopsis peut se faire en sol neutre. Et si M. betonicifolia en fait partie, …..je vais peut être me laisser tenter par quelques graines.

Conseil de Jean Le Bret, du Clos du Coudray, pour la culture de M.betonicifolia, grandis, horridula, napaulensis et regia :

"Pour en réussir la culture, l'ambiance dans laquelle il sera planté doit être fraiche avec beaucoup d'humidité dans l'air. Le sol qui l'accueille doit être frais en permanence mais toujours bien drainé... Un mélange de terre argileuse, de terreau de feuille et de graviers à parts égales lui convient très bien. Il ne supporte pas le calcaire ni la chaleur."

Pour ceux qui sont un peu loin du Jardin de Bellevue (Martine LEMONNIER°
il y a possibilité de voir des meconopsis au jardin de Berchigranges à Granges sur Volognes (88)

2 jardins à visiter sans faute pour les amoureux des plantes

la photo a été prise cette année en mai

On voit plus les corydalis sur la photo les meconopsis sont sur l'arrière .

Et en rose, ce sont des Primevères candélabres ?

Comme d'hab, j'avais ces infos sous le nez........

J‘ai trouvé sur un bulletin récent du SRGC des indications sur Meconopsis horridula. Les personnes qui en parlent étant des sommités du monde botanique, nul doute que cela sera validé.
Mais dans l’immédiat, on peut faire le tri dans ces espèces.

L’appellation Meconopsis horridula doit être réservé aux espèces qui se développent dans les altitudes les plus hautes.
Meconopsis racemosa est une variation de M. horridula qui se diffère surtout par le racème. Cette espèce qui peut avoir les anthères jaunes et les pétales bleu ciel de l’espèce type, peut avoir aussi des fleurs d’un bleu plus sombre avec des anthères blanches ou grises. (jusqu’à noire ?) C’est M. horridula var. racemosa.

Ce sont à des altitudes plus basses que se trouvent M. rudis et M. pratii.
M. rudis, qui pousse plutôt dans des éboulis dégagés, a le feuillage bleu-grisâtre et des taches très distinctives pourpres à la base des poils épineux qui se trouvent sur le limbe. Il faudrait l’appeler M. horridula var. rudis.
M. pratii, qui pousse plutôt en prairie, a ses feuilles plates, entièrement vertes et plus grandes que M. rudis. Il faudrait l’appeler M. horridula var. pratii.

La grande difficulté d’identification de toutes ces espèces résulte dans le fait qu’il y a en plus des hybridations naturelles et que tous les territoires n’ont pas encore été explorés.

Le caractère bisannuel des ces plantes n’est pas controversé lorsqu’elles sont in situ. Il pourrait en être différemment des espèces cultivées vu leur difficulté de croissance en plaine. Dans leurs montagnes, ces espèces ont tout ce qui leur faut pour se développer, et la deuxième année, elles fleurissent, dispersent leurs graines, et meurent.
En culture, il est rare que ces plantes soient assez développées la première année pour pouvoir monter en graines la seconde. Alors, avant de fleurir, elles continuent de grandir. C’est très intéressant, cela veut dire que les plantes se sont adaptées (très rapidement) à leur nouvelle vie et qu’elles ont sans doute basculé dans un mode monocarpique. C’est génial, elles veulent se donner les moyens de survivre le temps qu’il faudra pour assurer leur descendance. Je ne sais pas si vous vous souvenez de Androsace bulleyana présentée par Ophrys, on avait observé le même comportement.