Cyclamen graecum

Je l’ai déjà écrit, le genre Cyclamen m’a un peu déçu car je trouve qu’il est très difficile de s’y retrouver. (ça n’engage que moi) Mais quand sur une détermination (sérieuse) on écrit qu’il existe une infinité de forme et de couleurs de feuilles pour une espèce, quand en plus la couleur des fleurs varie du blanc au rose très foncé …….

Malgré cela, voici Cyclamen graecum.

Désolé de ne pouvoir le montrer dans sa belle parure, mais les fleurs étaient tellement fragiles qu’elles sont tombées pendant le trajet pour aller chez le photographe.
Première caractéristique, les feuilles sont variables. La preuve !



Au passage, je voudrai attirer votre attention sur le fait que les plantes éprouvent des sentiments. Regardez bien les tiges florales de celui du bas. Ce cyclamen cherche à les cacher à la manière d’une autruche. Il a honte de ne pas avoir su garder ses fleurs qui devaient passer à la postérité sur P-P.

Deuxième caractéristique, les fleurs sont de couleurs variables. Quoique, vous voyez la couleur un peu plus foncé à la base des fleurs, il paraît que c’est une manie chez lui.


Troisième caractéristique, les fleurs et le feuillage apparaissent en même temps. (heuuuu, pas chez moi !)

Il faut bien l’avouer, ce cyclamen sait brouiller les pistes pour rester incognito. Alors comment faire pour l’identifier à coup sûr ? Et bien il faut le déterrer ! Il traîne comme un boulet ses racines charnues bien typiques.

Pour en finir avec lui, je reconnais qu’il me fait rêver. Normal, il abonde en Grèce dans le Péloponnèse, à Rhodes, en Crête, au nord de Chypre, haaaaaa, …… le sable…....le soleil ………. la mer.

Mes mini-cyclamens persicum, qui forment un petit jardin d'hiver sur le perron, font de même, ils ont honte de leurs tiges défleuries et essayent de les cacher de la même manière.Je les prendrai en photo demain, ce soir, il est un peu tard et je ne suis pas un animal nocturne.
Je n'ai pas remarqué ce phénomène chez C.hederifolium et C.coum. Cyclamen graecum et Cyclamen persicum seraient-ils cousins ?

Pour moi, ce sont tous des cousins.

Et tu m’as forcé d’y regarder d’un peu plus près, car bien sûr, je n’avais pas remarqué cette singularité sur C. persicum.
Finalement, ce n’est pas tout à fait le même processus qui est engagé sur ces 2 espèces, même si au départ, c’est exactement la même chose.

Pour C. graecum. Après fertilisation, le pédoncule commence à s’enrouler à partir de son centre (quelques fois, c’est un peu décalé vers la base). Il commence donc à fléchir jusqu’à toucher le sol, puis il va continuer de s’enrouler par sa partie supérieure. Ce que l’on voit sur la photo est le début du cycle. Ce comportement est peut être lié au fait que la capsule qui renferme les graines est très grande. Je vais essayer de suivre son déroulement avec quelques photos. (en espérant qu’il y a eu fertilisation).

Le processus est différent avec C. persicum. Et il est le seul, avec C. somalense (extrêmement rare en culture), à se comporter de la sorte.
Après fertilisation, le pédoncule ne s'enroule pas comme pour toutes les autres espèces, il devient plus long et se penche graduellement jusqu’à toucher le sol. Je ne sais pas ce que cela veut dire et je ne sais pas non plus comment la capsule de graines va évoluer.

j'attends de voir tes photos, car je ne sais pas si mes C. persicum fleuriront cette année.

En voici un, rentré pour les besoins de la photo.
Sur la gauche, on voit bien le fruit et le pédoncule qui s'incline jusqu'à terre (je l'ai un peu relevé car il était caché par le feuillage) pour enfouir les graines jusqu'au sol. Ils ne forment pas de spirales comme les C. hederifolium.

Arf, je pensais que seul C. hederifolium avait les fleurs dentées en bas de la corolle .
Par contre, une caractéristique de C. graecum dont je suis à peu près sûr : il ne supporte pas d'être élevé librement au jardin...

Eh bien je me trompais, il a aussi des fleurs dentées, sans problème. Une petite photo pour rêver, montrant un tubercule extrêmement âgé : http://public.fotki.com/PanosS/primulaceae-pages/cyclamen_graecum/cyclamen_graecum-1.html

Je n'avais jamais vu de cyclamens cultivés de cette façon.

Pour sa culture au jardin, c’est ce que j’ai toujours cru, ….jusqu’à hier après midi. ( si tu penses au froid). J’ai retrouvé quelques Cyclamen graecum que j’avais laissé à l’extérieur (en pot plastique). Ma surprise est qu’ils n’ont pas trop l’air d’avoir souffert de la petite période de froid que nous venons de traverser. (aux environs de – 5°). Il était juste protégé du vent.
Je vais quand même les rentrer en serre.
Je ne sais pas trop ce que cela veut dire ……..

Quel est le diamètre du pot ?

acantho a écrit:

Pour sa culture au jardin, c’est ce que j’ai toujours cru, ….jusqu’à hier après midi. ( si tu penses au froid). J’ai retrouvé quelques Cyclamen graecum que j’avais laissé à l’extérieur (en pot plastique). Ma surprise est qu’ils n’ont pas trop l’air d’avoir souffert de la petite période de froid que nous venons de traverser. (aux environs de – 5°). Il était juste protégé du vent.
Je vais quand même les rentrer en serre.
Je ne sais pas trop ce que cela veut dire ……..

sauf vraie gélive, le froid momentané tue rarement une plante, mais c'est l'association à l'humidité au long cours qui est souvent fatale.

sylvaine a écrit:

Quel est le diamètre du pot ?

je ne serais pas surpis que le diamètre soit aux environs de 25 cm...

Quelques renseignements entre les lignes sur un proche cousin : C. cyprium http://www.srgc.org.uk/bulblog/log2007/211107/log.html

Est-ce que ces espèces méditérranéenne doivent être cultivée à mi-ombre ? Ou faut il les mettre en plein soleil dans nos régions ?

Pas évident d’avoir un retour d’expérience sur la culture de ce cyclamen. Les « cultivateurs » ne doivent pas être légion.

Ce que je peux en dire, c’est que dans ma serre, les C. graecum (tous en pots) sont à mi-ombre et se portent bien. Et dans la littérature que j’ai à ma disposition, c’est une exposition à mi ombre qui est préconisée. Mais il est écrit aussi que quelques amateurs réussissent cette culture au soleil.

Un petit rappel ; dans la nature, ce C. graecum se trouve dans des zones rocheuses et calcaires, (donc bien drainées) souvent en plein soleil, mais également dans des broussailles ou des forêts clairsemées sans qu’il y ait beaucoup d’ombre projetée.

A l’opposé, les C. cyprium cités par Bio poussent sous le couvert d’arbres, principalement des pins. Une culture à l’ombre s’impose. Une ombre chypriote … bien sûr.

Une première fleur de Cyclamen graecum au jardin ! En pleine terre et après un hiver à -18°
Bon il est au pied d'un mur au sud, sur un lit de cailloux, hors de pluie et je l'avais paillé et protégé d'un voile pendant les pires journées de l'hiver. Pour l'expo c'est plein soleil mais des pierres protégent un peu le pied.
Après la rusticité dépend peut être de l'origine géographique de la plante ...

Et bien..... ça me donne envie de faire de même.

J'ai ramassé des graines si y'a besoin