Myosotidium hortensia

Bonjour tous, c'est ma première intervention sur le forum, même si je vous lis depuis un bon moment.
J'ai commandé des graines de Myosotidium hortensia (il me trottait dans la tête depuis un moment), si certains d'entre vous l'ont déjà cultivé, j'aimerai bien obtenir des conseils de semis, de culture, car je crois que c'est une plante assez délicate.
d'ailleurs je ne savais pas trop dans quelle rubrique me placer, vus qu'il n'est pas vraiment rustique, ni plante de rocaille, ni bulbeux, ni exotique...
Merci

Bonjour Ipomée et bienvenue
Voici les seuls renseignements que j'ai pu glaner.
Peut-être les as-tu déjà lus ?

http://old.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?id=0181603_article&menu=0010728_menulist&pub=www.rtbf.portail%2fbad

L'encyclopédie Bordas précise : résistance à la température : à peine inférieur à 0°C, dans un mélange terreau/terre franche, à peine humide en hiver. Originaire de Nelle Zélande.

Et bienvenue Ipomée : comment as tu connu PP ?

Merci à vous.

Sylvaine, je n'avais pas vu cet article, pourtant je croyais avoir ratissé tout le web c'est bien interessant comme témoignage, la personne me semble quand même un peu confiante vis à vis de la rusticité (à l'inverse de l'encyclopédie bordas toujours très frileuse...)
Biodiversité pour répondre à ta question, evidemment, j'ai trouvé PP parce que j'aime les tortues.

Coucou,

Je ne possède pas cette belle plante, parce que, il n’y a pas si longtemps de cela, mon terrain était calcaire. Ce que n’aime pas Myosotidium hortensia. Originaire de Nouvelle Zélande, il n’existe plus que sur les îles Chatham, dans des poches tourbeuses aussi bien parmi les roches que dans les dunes de sable, côtes sablonneuses.

D’après les néo-zélandais, ses exigences principales sont l’ombre ou la mi ombre, un sol bien enrichi, (ils préconisent les engrais animaux très bien décomposés) et une bonne humidité pendant sa période de pousse. Il faut effectivement le protéger du froid. C’est pas écrit mais attention au drainage. Les néo-zélandais expliquent aussi que les pucerons adorent cette plante et que le semis ou la division de souche est facile.

Un semis facile, peut être, mais à condition de semer des graines fraîches. Parce que chez nous, c’est un peu plus délicat. Les graines ont la réputation de germer de façon erratique. Cela est sûrement du à leur courte période de viabilité. Pas plus d’un an, même en frigo.

Mes bases de données les plus sérieuses m’indiquent que les graines ont besoin d’une période froide (2 à 3 mois) avant de germer à 20/21°C. Et il faut les recouvrir, elles n’aiment pas la lumière. Si tu reçois les semences cet hiver, il faudra donc les semer de suite. Si elles arriveront un peu avant le printemps, il faudra utiliser ton réfrigérateur à cause de leur viabilité. Si tu sèmes directement à 20/21°C, c’est pratiquement fichu.

Et lorsque tu auras la chance de voir ta plante en floraison, laisse faire la nature sans trop remuer la terre autour d’elle. Au printemps tu auras des bébés Myosotidium hortensia en pagaille.

Je viens de recevoir mes graines, ton message m'évite une belle bourde puisque je les avais mises dans la mini serre chauffante, donc direction le chassis.

Merci pour toutes ces informations , c'est on ne peut plus complet !

Un petit rajout : pour les engrais, j'avais pour ma part lu que ceux à base d'algues étaient parfaits vu l'orgine de la plante. Je vais préparer un mélange à base de sable fin et de terreau de feuilles pour bien les chouchouter.

Ipomée a écrit:

direction le chassis.

Je voudrai ajouter une précision sur les températures des semis parce que tu écris que tu va mettre ton semis dans un châssis froid.
Lorsque j’écris que les graines ont besoin d’une exposition au froid pour briser leur dormance, celle ci disparaît généralement en 2 ou 3 mois, mais des températures de 0 à 5°C suffisent.

Pour les plantes alpines des températures fortement négatives n’ont pas d’effets néfastes sur les semences. Il doit en être autrement pour les espèces comme Myosotidium hortensia.

Si des périodes de gel intense sont prévues, il faut garder à l’esprit la rusticité de la plante. Cela n’engage que moi, mais je pense qu’il ne faut pas faire subir à la graine des températures inférieures que celles qu’elle ne pourra pas supporter plus tard, lorsqu’elle sera devenue une belle plantule. Au moins sur le premier semis. C’est une sorte de prudence.

Méfie-toi des algues, Ipomée, ou des terreau enrichis aux algues. C'est pas parce que c'est bio que c'est forcément bon
Les algues sont très riches en azote, et l'azote fait pousser les feuilles mais pas les fleurs, et rend la plante plus sensible au froid
Si tu veux mettre de l'engrais, met tout simplement un peu d'engrais rosiers, bien dosé azote/potasse/phosphore, et pas dangereux pour les plantes vivaces.

sylvaine a écrit:

Méfie-toi des algues, Ipomée, ou des terreau enrichis aux algues. C'est pas parce que c'est bio que c'est forcément bon
Les algues sont très riches en azote, et l'azote fait pousser les feuilles mais pas les fleurs, et rend la plante plus sensible au froid
Si tu veux mettre de l'engrais, met tout simplement un peu d'engrais rosiers, bien dosé azote/potasse/phosphore, et pas dangereux pour les plantes vivaces.

rien à voir avec du bio, Sylvaine, c'est juste qu'il s'agit d'une plante qui vit sur le rivage d'une Ile (Chattam) en Nelle Zélande, dans des zones sabloneuses et très riches en humus d'algues marines, l'utilisation d'algues marines (oligo éléments ?)serait "un plus" dans la réussite de sa culture.
Mais cela étant dit c'est vrai que je n'utilise pas d'engrais type rosier dans mon jardin, plutôt des quantités de feuilles mortes accumulées dans les massifs en hiver, des déchets de tonte, de taille broyés, du fumier bovin bien décomposé, de la corne broyée pour les plantations d'arbres...

acantho a écrit:

Tu connais mon aversion pour les engrais,

Egale à la mienne Je n'en met jamais, tout le monde est nourri aux feuilles mortes et au terreau maison.

itou ! Pour certaines plantes comme les orchidées, j'arrose avec l'eau "sale" des bassins, qui doit être pleine de nutriments