On l’aura bien compris,
la floraison de la quasi-totalité des pélargoniums que je présente n’a rien à voir avec celle des rois des balcons ou autres hybrides à grosses fleurs. Et ce n’est pas cette nouvelle présentation qui va changer quoi que ce soit.
En effet, dans le clan des pélargos à petites fleurs, et dans celui très restreint des fleurs à 2 pétales au lieu de 5, voici un
Pelargonium ellaphieae.
C’est une plante rare et qui serait en voie de disparition dans son pays, l’Afrique du Sud, selon SANBI. (South African National Biodiversity Institute)
Cette idée n’est pas partagée par E. M. Marais et d’autres botanistes. Voici pourquoi. Cette plante n’a été découverte qu’en 1912 au Sud de Cape Town, à Muizenberg. A cette époque, on croyait qu’il n’y avait pas d’autres endroits pour la trouver et vu que cette région est en plein développement .....
Et puis, à partir de 1963,
P. ellaphieae a été retrouvé dans les bergfynbos (fynbos de montagnes) sur une large zone entre Piketberg et Citrusdal. De petites colonies, certes, mais relativement nombreuses, et on est loin d’avoir minutieusement contrôlé cette zone montagneuse. Particularité de cette découverte, cette zone se situe à environ 150 km au nord de Muizenberg. Il n’y a pas d’autres
P. ellaphieae entre ces 2 endroits.
En 1912, le botaniste allemand R. Knuth a nommé ce pélargo
Pelargonium marginatum. Il avait été scotché par les marges des feuilles sèches. Elles étaient couvertes de poils blancs qui leur donnaient une sublime blancheur sous les rayons du soleil.
Moins poétique, et en 1981, E.M. Marais a décidé que cette épithète avait assez duré et, sous le prétexte d’une illégitimité, elle l’a remplacée par ellaphieae, en l’honneur d’Ellaphie Ward-Hilhorst, artiste peintre sud-africaine qui a dessiné pas loin de 500 portraits de pélargoniums.
En fleurs,
Pelargonium ellaphieae a une taille comprise entre 10 et 30 cm. Habituellement, les feuilles sont lancéolées, mais il existe des sujets, peu nombreux, qui ont des feuilles ovales, comme celui que je présente. Une petite rareté dans la rareté.
Quant aux fleurs .....
Bon ! Pas d’affolement. Les pétales ne font qu’une douzaine de mm de longueur, et c’est normal.
Sa période de floraison in situ, qui est relativement longue, va de novembre à février, généralement après que les feuilles soient fanées. Celui que je présente a été photographié en fleurs le 21 juillet dernier. Ça fait un méga décalage ..... Sans doute lié au fait que notre hiver a commencé en automne et a fini au printemps. De toute façon, il fait ce qu’il lui plait ! Heuuuu ..... ce pélargo. Quoique .....
Et v’la le pépère .....
Et celui qui me dit que ça ressemble à un dalhia .....
Ah oui
Il parait que les fleurs sont fortement parfumées. Mais très franchement, je n’ai rien remarqué de tel. Alors promis. A sa prochaine floraison, je me rentre une fleur dans une narine et on verra bien .....